© WIM KEMPENAERS

Fabienne Paques sauve des chiens en Espagne

 » Il y a plein de chiens que nous n’avons pas pu sauver de la mort mais 19.000 ont trouvé un foyer aimant « , raconte Fabienne Paques, 54 ans, qui a fondé un refuge canin en Espagne, il y a vingt ans. Peu de temps après s’être installée avec son mari dans le sud de ce pays, elle a découvert les redoutables  » stations de la mort «  et alors décidé de libérer un des chiens pour le recueillir à la maison. Rapidement, elle a fait de même pour d’autres...

 » Les chiens sont détenus dans ces stations pendant dix jours, souvent dans des conditions épouvantables, avant d’être abattus. Au début, je louais quelques emplacements dans ce genre d’endroit. Je prenais des photos que j’envoyais en Belgique, dans l’espoir de trouver des familles d’adoption pour les chiens. Des bénévoles vérifiaient pour nous le sérieux des personnes intéressées. Finalement, j’ai repris la totalité de cette station de la mort et je l’ai transformée en refuge dédié à la sauvegarde des animaux.

Tout chien mérite d’être adopté et il est rare qu’un animal ne trouve pas preneur. Internet a énormément facilité la recherche de familles d’adoption. D’autant que les chiens qui arrivent chez nous ne sont pas à problèmes : ils sont, en général, très affectueux. Beaucoup d’Espagnols abandonnent leur chien parce qu’ils s’en sont lassés, et non parce qu’il est agressif. J’essaye aussi de faire évoluer les mentalités notamment en sensibilisant les élèves dans les écoles.

Lors de la fête des Rois mages, la coutume veut en effet que les enfants reçoivent un chiot. Ils jouent avec lui comme avec un jouet pendant quelques semaines. Mais lorsque l’animal grandit, ils n’en veulent plus... Les chiens se retrouvent à la rue, dans des stations de la mort ou chez nous. Je rêve de pouvoir démanteler le refuge mais tant que les autorités espagnoles n’auront pas trouvé de solution, je serai sur le pont ! « 

www.ace-charity.org

Fabienne Paques sauve des chiens en Espagne
© FREDEERIC RAEVENS

Jean Rinchon est passé de l’industrie à l’artisanat

 » A 50 ans, j’ai reçu mon préavis comme cadeau d’anniversaire ! Directeur technique dans une usine active dans le secteur de la plasturgie qui a été délocalisée dans les pays de l’Est, j’ai choisi, plutôt que de m’expatrier, de renoncer à un confortable salaire et à une grosse cylindrée de société. Ça a été l’opportunité de rebondir ! « , confie Jean Rinchon, 59 ans. Cet ex-ingénieur électromécanicien devenu ingénieur ébéniste crée désormais meubles et aménagements intérieurs dans son atelier à La Hulpe.

 » Mon père m’a transmis sa passion pour le bois. Enfant, j’étais son assistant lorsqu’il faisait des travaux de menuiserie à la maison et je fabriquais des nichoirs pour les oiseaux avec des branches du jardin. J’ai été plongé malgré moi, durant trente ans dans l’industrie plastique en suivant toutefois, en parallèle, une formation de menuisier-ébéniste. Finalement, mon licenciement tombait bien pour me lancer dans l’artisanat ! Même si, au début, je m’interrogeais sur la réussite de ma démarche, ma qualité de vie est devenue primordiale : j’ai rapidement arrêté de penser que j’allais devenir riche; je suis désormais maître de mon stress et de mon temps.

En changeant de vie, je suis passé du mode rendement et performance à celui de la créativité. Mon expérience d’ingénieur constitue un grand atout pour l’utilisation de puissants programmes de dessin technique et pour la rigueur. Je m’occupe des projets de la conception à la facturation ! Au début, je fabriquais des objets de décoration et des jeux en bois notamment, avant de me lancer dans la fabrication de tables, portes à l’ancienne, placards de sous pentes, cuisines équipées...

Mon métier est varié, c’est passionnant surtout que j’adore les défis. Je concrétise un rêve. Et comme je suis un épicurieux, j’adorerais suivre une formation en marqueterie à la prestigieuse école Boulle, à Paris, que j’ai eu la chance de visiter. Juste pour le plaisir de toucher à cet art de la précision, à cette  » horlogerie ébénistique  » !

Fabienne Paques sauve des chiens en Espagne
© SOPHIE NUYTTEN

Michel Gillet fait de la gelée de foin

 » A la suite du drame des quotas laitiers, je me suis lancé, en 1989, dans la culture de framboises et d’élaboration de confitures « , explique l’agriculteur Michel Gillet, 59 ans. Le Redutois s’est inscrit dans une démarche santé en faisant des produits artisanaux, dont une gelée de foin, sans sucre.

 » Au départ, ma confiture contenait 50% de fruits et 50% de sucre mais plusieurs clients, parmi lesquels des diabétiques, m’ont suggéré d’élaborer une recette sans sucre. Des médecins m’ont déconseillé l’aspartame, chimique, et le fructose, trop sucré. C’est un diabétologue qui m’a recommandé le tagatose, un édulcorant issu du lactose. J’ai directement été séduit par la saveur de ma confiture désormais composée de 83% de fruits ! Je vends ma gamme de  » Délices à tartiner  » dans des pharmacies en Belgique et au Luxembourg, dans des épiceries fines et des supermarchés.

Mon dernier produit ? La gelée de foin. L’idée m’est venue en sentant mon chat qui s’était couché sur des boules de foin issu d’une prairie sauvage. Une odeur de thé ! J’ai alors mis une poignée de ce foin en infusion, avec de l’eau, dans ma casserole en cuivre puis j’ai cuit le jus avec le tagatose. Cette gelée a des arômes de coing, de miel, de tilleul... Je suis le seul à en faire en Belgique et c’est même la seule gelée de foin sans sucre au monde ! Je la tartine sur du pain, la déguste avec des fromages ou du poulet, par exemple. Des restaurants gastronomiques de la région m’en commandent d’ailleurs. Je travaille tout seul, de la culture d’un hectare de framboises et de mûres à la mise en pots. Cette passion me délasse et me rend fier de contribuer à la santé de mes clients, diabétique ou non. J’aimerais séduire les cliniques et maisons de repos avec mes produits... Je projette aussi de confectionner du jus de foin pour le bain, un excellent tonifiant pour la peau. Ce serait inédit en Belgique ! « 

www.delicesatartiner.be

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