En rupture!

En quelques années, Hyundai s’est hissé au niveau des meilleurs généralistes premium. Le nouveau Tucson enfonce le clou en prenant de surcroît la liberté d’une forte personnalité.

C’est un vrai coup de pied dans la fourmilière: Hyundai, le Coréen qui fait tout bien comme il faut, s’émancipe. C’est particulièrement vrai avec le nouveau Tucson qui marque un réel tournant dans l’évolution de la marque.

Après avoir convaincu en qualité, en prestations et en fiabilité, le modèle joue cette fois la carte de l’originalité, de la distinction dans un segment, celui des SUV de milieu de gamme, littéralement embouteillé. L’idée: une esthétique hors du commun, notamment par le biais d’une face avant dont la calandre donne l’impression d’occuper toute la largeur. C’est même un peu comme si elle avait avalé les projecteurs lorsque ceux-ci sont éteints. La distinction se fait plus naturellement quand ceux-ci s’allument, affichant alors une forme de triangle. Le but est atteint: une personnalité unique!

Dedans aussi

Cette originalité se retrouve également à l’intérieur avec une planche de bord aux lignes singulières intégrant un écran multimédia de 8 ou 10,25 pouces selon la version. Autre originalité: une instrumentation entièrement numérique dépourvue de la traditionnelle casquette. Déroutant, tout comme le volant à quatre branches horizontales. L’ambiance de bord s’avère réellement en rupture, mais la qualité est toujours exemplaire tant pour les matériaux que pour l’assemblage. Plus intéressant encore, les aspects pratiques ne sont pas sacrifiés sur cet autel du style: l’habitabilité arrière se révèle généreuse et le volume de chargement atteint 546 l, soit un score tout à fait en ligne avec la catégorie même si, en raison d’un réservoir plus encombrant (face à l’hybride), on perd un bon 50 l d’espace.

En rupture!

Beau-fils idéal?

La version 1.6 CRDI développe 136 ch, une puissance moyenne compte tenu du gabarit. Cette mécanique s’associe à une microhybridation 48V plus économe en carburant et qui, à l’occasion, offre un petit surcroît de couple. La valeur atteint les 320 Nm, distillant des performances correctes (11,8s sur le 0-100 km/h) au quotidien. La consommation se veut, par contre, un vrai atout du modèle: 6l/100 km. Bonheur compte tenu de la masse à déplacer. Et ce bon équilibre se retrouve aussi sur la route où le modèle offre un vrai compromis confort/tenue de route même s’il apprécie moins être brusqué. Mais ça, c’est une histoire de famille.

Le Tucson n’est plus bon marché comme à ses origines et il aura fort à faire face à la concurrence telle que le Ford Kuga ou le Kia Sportage par exemple. Cela dit, son rapport prix/qualité/fiabilité reste attractif, car le choisir, c’est opter pour un véhicule sur le long terme. Comptez 36.349? en boîte manuelle 6V pour la version de base et 2.000? de plus pour sa version automatique dont la douceur vaut largement la dépense. Qui l’eût cru? En quinze ans, Hyundai a plus qu’égalé les constructeurs traditionnels. Et il leur fait même la leçon en matière d’originalité.

Entièrement numérique l'instrumenta-tion est dépourvue de la traditionnelle casquette.
Entièrement numérique l’instrumenta-tion est dépourvue de la traditionnelle casquette.

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