Demain, la fin du cash? Vos réactions à notre dossier du mois précédent.

Des banques égoïstes

Les banques ont choisi de ne plus mettre qu’un seul distributeur dans un rayon de cinq kilomètres. Par là-même, elles prouvent qu’elles ne sont pas là pour le bénéfice du client, mais pour leur propre intérêt. Dans ma ville natale, il n’y aura plus qu’un distributeur pour l’ensemble du centre (environ 15.000 personnes) à partir de la semaine prochaine. Et celui-ci n’est pas facilement accessible, au bout d’une rue commerçante, sans parking. Cela m’amène à la question: et si cet endroit brûle ou devient indisponible? Devrons-nous faire 10 km pour de malheureux billets?

F.J.

Une évolution dangereuse

C’est une mauvaise évolution que de plus en plus de guichets automatiques disparaissent. L’argent liquide est avant tout un moyen de gérer son argent. A l’heure actuelle, les personnes dont l’argent brûle les doigts obtiennent plus facilement une carte de crédit ou de débit, car c’est presque devenu indispensable. Le risque de partir en négatif et de s’endetter est plus grand.

E.B.

On m’enlève ma liberté

J’ai 86 ans, je suis heureusement toujours en bonne santé mentale et mobile. Je pense personnellement que le développement d’internet et des services bancaires est une aubaine pour mon âge, même si c’est un gros problème pour beaucoup de mes semblables. Mais j’ai la chance d’être grand-père et d’offrir occasionnellement une dringuelle à mes enfants et mes petits-enfants. Problème: il est devenu presque impossible d’obtenir du liquide au guichet. J’ai dû aller au distributeur, en plusieurs fois, et j’ai découvert plus tard que des frais avaient été facturés et débités de mon compte (mon propre argent! ). Cela signifie que ma liberté m’est enlevée et que je ne peux plus faire ce que je veux avec mon argent.

H.B.

Du pour et du contre

Il ne faudrait pas croire que le cash ne coûte pas d’argent (impression, stockage, distribution). Il comporte aussi des dangers (vol, perte). Je crois tout de même que l’argent liquide est nécessaire: par exemple, pour enseigner à vos petits-enfants, la valeur de l’argent. Il est tangible et cela facilite les choses. Le numérique, lui, est immatériel, juste quelques chiffres.

P.V.