© frédéric raevens

Christine recycle les poils canins en laine

« L’idée de filer des poils de chien m’est venue il y a huit ans. Iris, ma chienne Leonberg, me réchauffait souvent les pieds en se couchant dessus. Et comme en la brossant je me retrouvais avec plein de poils à jeter, j’ai pensé en confectionner des pelotes de laine. Mon entourage me prenait pour une folle! », raconte l’ex-assistante dans la production musicale, Christine Hos, 56 ans. Alors que ses deux Landseer nous observent derrière la fenêtre, la Jemeppoise a les pieds sur les pédales de son rouet pour métamorphoser des tas de poils en bobines de fils.

« Après avoir découvert, sur internet, qu’une Française pratiquait cette activité, j’ai suivi une formation en filage de laine de mouton. Au départ, je recyclais les poils canins pour moi-même puis pour ma famille, puis pour les amis et cela a pris de l’ampleur: je pourrais faire le tour du globe avec toutes les pelotes que j’ai déjà créées! Je reçois des commandes de particuliers belges, français, néerlandais et italiens. Ils m’envoient leurs poils de chien, je les démêle, je les file, je les lave pour enlever l’odeur et les poussières, je les sèche et ensuite je les roule en pelotes de chiengora. Il m’arrive de confectionner des bonnets, des mitaines ou encore des chaussettes mais je préfère me limiter au filage car le tricot me prend trop de temps. Je compte quand même me tricoter un gilet sans manche avec les poils de mes Landseer. A partir de rien, soit des poils longs de 2 cm, j’arrive à un produit fini, c’est magique!

La laine de chien est 80% plus chaude que celle de mouton, elle est très douce et imperméable. » Christine Hos

Mes clients sont toujours épatés, ils pleurent d’émotion et moi aussi. Je file également des poils d’alpaga, de lama, de chat... La laine de chien est 80% plus chaude que celle de mouton, elle est très douce et imperméable. Les restes de poils canins servent aux oiseaux, pour leurs nids, et aux plantes, pour protéger leurs racines des vers. J’adore participer à divers marchés artisanaux pour partager ma passion, dévoiler cet atout méconnu du chien. D’ailleurs, j’aimerais donner des formations de filage dans les écoles pour apprendre aux jeunes cette activité anti-gaspi. »

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