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Ceci n’est pas un lait

Qualifiés de « laits végétaux », les jus de soja, d’avoine, de riz ou encore d’amande ont un profil nutritionnel parfois bien différent du « vrai » lait, d’origine animale.

Jus plutôt que lait

Généralement consommées en cas d’allergie ou d’intolérance (au lactose, par exemple), les alternatives végétales au lait ont un aspect et une saveur souvent proches du véritable lait. La législation européenne interdit toutefois l’appellation de « lait végétal »: un produit lacté doit obligatoirement être d’origine animale, à quelques exceptions près (lait de coco...). On parlera donc plutôt de « jus », terme techniquement plus exact.

Aussi bon que le lait?

Sur le plan diététique, ces alternatives végétales ne sont pas mauvaises pour la santé: elles contiennent souvent moins d’acides gras saturés que le lait, peuvent être riches en fibres et sont exemptes de cholestérol et de lactose. Pour autant, leur qualité est très variable et, si elles ne sont pas artificiellement enrichies, elles n’offrent pas autant de micronutriments que le lait: elles ne contiennent naturellement ni suffisamment de calcium, ni vitamines D ou B12. Par ailleurs, rares sont les alternatives végétales qui constituent une bonne source de protéines, à l’exception notable du « lait » de soja. En cas de régime végétalien, celui-ci doit cependant être associé à des céréales, afin d’obtenir tous les acides aminés nécessaires à l’organisme.

Toujours lire les étiquettes!

Au final, il existe des « laits végétaux », sous forme liquide ou de yaourt, qui constituent de bonnes alternatives aux produits lactés, en combinaison ou en remplacement de ces derniers. Pour savoir lesquels, il convient d’être attentif à leur composition, en vérifiant les étiquettes: les produits vantant leur « naturalité » (sans aucun ajout) ne peuvent en aucun cas être considérés comme des substituts valables. Pour que ce soit le cas, il faut, au minimum, qu’un jus soit enrichi en calcium et, encore mieux, en vitamines D et/ou B12, suffisamment pour qu’une portion couvre environ 15% des AJR. Mais attention à l’excès inverse: pour obtenir la consistance et une saveur proche du lait, les jus sont parfois très transformés, ce qui se traduit par l’adjonction d’épaississant, de conservateurs, de stabilisant, voire de sucre, en quantité parfois importante. À vous de trouver le juste milieu!

Article réalisé en collaboration avec Serge Pieters, professeur de diététique à la Haute-Ecole Léonard de Vinci.

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