C’est ma vie: Michel Lelièvre vit pour le karaté

J’ai découvert le karaté à 8 ans et je ne pourrais plus m’en passer car c’est une école de vie qui m’a notamment donné confiance en moi « , explique l’ex-policier Michel Lelièvre, 59ans. Ce maître au club de karaté qu’il a fondé à Waremme, est un des plus hauts gradés de sa discipline en Belgique.

 » J’ai commencé par le judo mais mon professeur donnait aussi cours de karaté, un sport mieux adapté à ma morphologie. N’étant pas très épais, on me jetait dans tous les sens au judo ! Au karaté, l’approche du combat est différente et j’ai progressé plus facilement. Au fil du temps, je suis devenu l’élève et même l’ami intime du Français Jean-Pierre Fischer, sommité du karaté mondial.

J’ai décroché, en novembre, le 6e Dan, un des grades les plus élevés (la ceinture noire correspond au 1er Dan, ndlr), octroyé par la SKIF, une des écoles mondiales de karaté, au Japon. On est six à l’avoir en Belgique et une personne a même atteint le 7e Dan. Je n’ambitionne pas de l’obtenir mais ce serait chouette ! Pour y arriver, il faut présenter un ensemble de figures techniques : on est plus dans la maturité de la pratique que dans la performance physique. Je suis très fier de mon parcours de plus d’un demi-siècle et d’enseigner ma passion aux quelque 150 membres de mon club. Je leur fais réciter (en français ! ) des préceptes du karaté comme respecter les autres et retenir toute conduite violente. Principes que j’applique au quotidien. Le karaté m’a appris à gérer mes émotions, m’a apporté la confiance en soi et m’a permis de garder la forme. Je suis amoureux du geste, de la technique, je suis un traditionnel pur. Les week-ends, je suis souvent en stage, essentiellement à l’étranger. Je pars d’ailleurs cet automne au Japon, avec Fischer, pour m’entraîner avec les grands maîtres japonais. C’est la première fois que j’irai au pays du Soleil Levant dont j’admire la culture ancestrale... «