Bouger sans fractures osseuses

Nous devenons toujours plus vieux, mais vieillissons-nous dans les meilleures conditions ? Pour vieillir heureux et en bonne santé, il faut conserver sa mobilité le plus longtemps possible. Mais qui dit mobilité, dit souvent ostéoporose. Quelle est la cause de l’ostéoporose ? Quand commence-t-on à en ressentir les effets négatifs ? Peut-on prévenir cette maladie insidieuse ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les os sont des organes vivants. Le squelette grandit dès la naissance pour atteindre sa maturité vers l’âge de 25 ans, c’est ce que l’on appelle la masse osseuse maximale. Plus la masse osseuse est élevée et plus vos os sont épais et solides, plus le risque d’ostéoporose est faible. Si un sujet jeune produit plus de masse osseuse qu’il n’en perd, le corps commence une fois la masse osseuse maximale atteinte, à dissoudre la masse osseuse ancienne pour la remplacer par une quantité nouvelle. Dès l’instant où ces processus ne sont plus en équilibre, le corps commence à perdre plus de masse osseuse qu’il n’en fabrique et les premiers signes d’ostéoporose ou de fragilité osseuse peuvent se faire sentir. Une perte accrue de masse osseuse augmente les risques de fracture osseuse. Si l’ostéoporose est souvent liée à l’état de ménopause, elle n’est pas pour autant le seul apanage de la femme puisque l’homme peut également en être atteint. Dans le monde, 1 femme sur 3 et 1 homme sur 5 âgé de plus de 50 ans souffre d’ostéoporose.

Une maladie insidieuse

Bien que l’ostéoporose soit une maladie courante, les personnes qui en sont atteintes n’en ressentent pas immédiatement les symptômes. Avec le temps, les fractures osseuses surviennent, parfois même à la suite d’un accident banal. Une simple chute ne devrait, en théorie, occasionner aucune fracture osseuse. Chez les sujets atteints d’ostéoporose, une petite chute peut s’accompagner d’une fracture osseuse. Il ressort d’une étude menée par la Fondation Internationale de l’Ostéoporose qu’en absence de traitement, il est cinq fois plus probable qu’une deuxième fracture survienne au cours des deux années suivant la première fracture. Parmi les fractures les plus graves figure celle du col du fémur, entraînant généralement une importante perte d’autonomie en raison de la longue période de convalescence. Cette étude a également permis de constater qu’un an après une fracture du col du fémur, 40 % des patients ne pouvaient toujours pas se déplacer de manière totalement autonome et 80 % des patients étaient toujours freinés dans leurs activités quotidiennes comme la conduite d’une voiture ou les courses. Et pourtant, 85 % des femmes européennes ayant subi une fracture osseuse de nature ostéoporotique ne reçoivent pas de traitement. Un constat navrant car en Europe, les fractures osseuses causées par une fragilité osseuse sont la quatrième cause d’affections chroniques. Seules les maladies cardiaques, la démence et le cancer du poumon prennent la tête devant l’ostéoporose. Le coût des soins de santé est considérable et ne fera qu’augmenter avec le vieillissement de la population.

Calcium et compagnie

Malgré le coût énorme des soins de santé et la perte de qualité de vie des patients, la prévention de l’ostéoporose est relativement simple et peu coûteuse. Pour commencer, un squelette en bonne santé est un squelette qui bouge. L’exercice d’activités qui provoquent des impacts légers et une certaine contrainte sur les os, permet au corps de renforcer sa structure et sa masse osseuse. Le squash, le tennis, la course à pied, le football et l’haltérophilie sont dès lors de bonnes activités préventives. Le vélo et la natation vous gardent en mouvement certes, mais ont moins d’effet sur le squelette. Il convient également de noter que le tabagisme (même passif), un excès d’alcool, un taux de glycémie élevé et la malnutrition sont des éléments également nocifs. La prise de calcium en quantités suffisantes est, en revanche, l’une des exigences pour garder des os solides. Saviez-vous que nos os sont composés à 99 % de calcium ? Un déficit de ce minéral peut causer une faiblesse ou une perte de capital osseux. Nos os ont également pour fonction de stocker le calcium nécessaire à l’organisme et libéré dans le sang pour garantir la santé des muscles et des nerfs ! Les femmes ménopausées et les hommes de plus de 70 ans ont besoin d’un apport quotidien d’environ 1200 mg de calcium, soit 200 mg de plus que les jeunes adultes. Il est généralement nécessaire de compléter l’apport en calcium provenant des produits laitiers et autres comme le brocoli et le chou vert, par un supplément alimentaire. Une dose de 500 mg par jour est généralement suffisante pour autant que l’alimentation soit variée.

L’importance des vitamines D et K

En termes d’alimentation proprement dite, l’apport supplémentaire en calcium seul ne suffit pas à prévenir l’ostéoporose. Le calcium ne se fixera aux os qu’en présence de la vitamine K2. Cette vitamine extrait le précieux minéral du sang pour le fixer aux os. En l’absence de cette vitamine, le calcium reste dans les vaisseaux sanguins et les tissus mous où il risque de s’accumuler. Les sujets atteints d’affections cardiovasculaires présentent donc un risque accru d’athérosclérose. La vitamine K2 est présente dans les aliments fermentés comme le yaourt ou le fromage, mais aussi dans le jaune d’oeuf, le poisson, la volaille et le foie. La vitamine D qui est produite dans le corps sous l’action du rayonnement solaire, est également nécessaire pour garantir une assimilation optimale du calcium par l’organisme. La crainte du mélanome à la suite d’une exposition prolongée au soleil sans protection combinée aux heures que nous passons à l’intérieur entraîne souvent des carences en vitamine D. C’est pourquoi il est préférable de choisir un supplément de calcium combiné à la vitamine D (par exemple : Vista-Cal D), pour un apport journalier de 800 à 1 000 unités internationales de vitamine D. Il n’est pas recommandé de prendre des suppléments dont la dose est de 20 à 50 fois supérieure à celle que vous recevez chaque mois. Étant donné que le maintien d’un apport quotidien en suppléments n’est pas chose facile, il vaut dès lors toujours mieux choisir un supplément de calcium et de vitamine D facile à prendre, au goût neutre et de consistance légère pour l’estomac. Discutez-en toujours avec votre médecin ou votre pharmacien.

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