© frédéric raevens

Béatrice est la voix des rails

« Je suis tombée dans le métier de voix-off par hasard. En 1989, une comédienne qui devait enregistrer sa voix pour une pub, à Lyon, n’est jamais arrivée et mon compagnon de l’époque, ingénieur du son, m’a proposé de la remplacer au pied levé. Ayant trouvé l’expérience très amusante, j’ai commencé à apprendre ce métier en écoutant les pubs et en les répétant inlassablement, pour au final, trouver une façon de parler, un rythme, et donc mon propre style », se souvient la Bruxelloise Béatrice Marlier, 54 ans. Depuis plus de dix ans, sa voix est celle des annonces francophones de la SNCB et de la STIB.

« Rentrée en Belgique en 1994, j’ai commencé à faire des pubs pour Sud Radio Mons, et de fil en aiguille, on m’a contactée pour diverses publicités (radios et TV), pour être la voix de La Une, pour des annonces dans les magasins, etc. mais aussi pour des annonces comme celles dans les gares et trains de la SNCB. J’ai dû enregistrer des bouts de phrases, les heures et minutes, les numéros de quai et des centaines de noms de gares en trois tonalités (montante, neutre et descendante) correspondant à un départ, une étape ou une arrivée. Il y a peu, j’étais à la gare et, distraite par l’écoute de ma voix, j’ai raté mon train pour Paris! (rires) M’entendre ne me fait rien. En revanche, écouter l’aspect technique, le ton de voix choisi ou la qualité du résultat m’importe. Pour bien gérer la technique, il faut avoir l’air naturel et mettre le sourire (ou pas) au bon endroit. Je n’ai pas de rituel pour préserver ma voix sauf que je porte presque toujours un foulard ou une écharpe, j’évite la climatisation et je bois du thé au thym et miel...

A la demande de certains passionnés, je m’amuse à prononcer le nom de stations de métro, de gares, pour expliquer mon métier. » Béatrice Marlier

J’enregistre également ma voix pour des audioguides de musée ou encore des cours de médecine. J’ai la chance d’avoir une voix banale et donc passe-partout. J’enregistre dans mon homestudio, dans des studios à Bruxelles ou ailleurs. Loin de mon micro et de mon casque, et à la demande de certains passionnés, je m’amuse à prononcer le nom de stations de métro, de gares ou des bribes de pubs connues afin d’expliquer mon métier. C’est génial de voir leurs yeux s’écarquiller! »

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