Les eaux bleues du lac Quilotoa dans le cratère d'un volcan qui culmine à 3.900 mètres d'altitude. © gettyimages

Au pays des volcans

L’Avenue des Volcans, tel est le joli surnom donné à la chaîne de volcans qui traverse les Andes en Équateur. Ce pays à cheval sur l’équateur est dominé par de splendides sommets enneigés.

La chaîne de volcans équatoriens a été baptisée La Avenida de los Volcanes par l’explorateur et scientifique Alexander Von Humboldt en 1802. C’est le premier Européen à avoir tenté l’escalade du volcan Cotopaxi. À quelques encablures du volcan, Quito est la capitale d’un pays de taille plutôt modeste comparé à ses voisins. Perché à 2.850 mètres d’altitude, Quito est notre point de départ. Il faut s’acclimater à l’altitude mais comme la capitale se situe sur l’équateur, la température oscille entre 20 et 25°C toute l’année. La crème solaire s’avère indispensable car on se trouve ici à plus haute altitude que dans la plupart des stations de ski alpines.

Des lamas dans le parc national Cotopaxi.
Des lamas dans le parc national Cotopaxi.© gettyimages

La vieille ville coloniale regorge d’églises et de monastères de l’ordre des Franciscains et des Jésuites, débarqués dans le sillage des conquistadors espagnols. La Plaza de la Independencia est constamment animée par des musiciens, des artistes et des marchands. Les Équatoriens viennent ici pour danser spontanément au rythme de la musique andine. Il n’est pas rare d’y croiser des serranos, les habitants indigènes de la Sierra, en costumes bariolés traditionnels. Le contraste est saisissant avec le sud de la capitale et le Parque Carolina où se construit le nouveau Quito avec ses centres commerciaux hypermodernes, ses bars et ses restaurants chics.

LE VOLCAN COTOPAXI

Quito se trouve dans la cordillère des Andes qui s’étire tout le long de l’avenue des volcans, un axe nord-sud qui recense pas moins de 44 volcans dont 15 encore en activité. Nous montons à bord de l’unique bus « hop on / hop off » qui sillonne le pays. Des guides font partie du voyage et pour ce qui est des repas, il suffit de s’arrêter dans une des nombreuses gargotes ou fermes locales. La route principale fait partie intégrante de la célèbre Panamericana qui traverse tout le continent américain, de l’Alaska à la Terre de Feu en Argentine.

Visible depuis Quito, le volcan Cotopaxi se révèle encore plus majestueux dès notre arrivée au parc national éponyme. Ce volcan haut de 5.897 mètres, toujours en activité, est l’un des plus beaux d’Équateur. Dans le parc national, près du lac Limpiopungo, nous apercevons des condors, des oiseaux de proie de plus de trois mètres d’envergure, aussi rares qu’impressionnants. Quelques heures plus tard, à une altitude encore plus élevée (3.915 m), nous sommes sidérés par la beauté naturelle du lac volcanique de Quilotoa et le bleu turquoise de ses eaux. Nous descendons à pied jusqu’au bord du lac formé après l’implosion du sommet du volcan.

Le retour est plus éprouvant. Heureusement, il est possible de remonter à dos d’âne ou de lama. Le repas roboratif servi au village tout proche est fort apprécié. Les Équatoriens sont friands de soupes-repas agrémentées de poisson ou de poulet et de pommes de terre. Les ragouts de viande d’agneau et de lama, accompagnés de riz et de bananes frites, sont très populaires. Les llapingachos sont des galettes de pomme de terre écrasées et farcies de fromage, servies avec des oignons, de la sauce aux arachides, de l’avocat, du chorizo et des oeufs au plat, l’idéal avant de se lancer dans une randonnée en montagne. Le cuy, le cochon d’inde rôti à la broche, est une autre spécialité équatorienne. Pour les amateurs uniquement.

Le volcan Cotopaxi se reflète dans le lagon Limpiopungo
Le volcan Cotopaxi se reflète dans le lagon Limpiopungo© gettyimages

TREIZE CASCADES

À mi-chemin sur la route des volcans, la localité de Baños à l’ombre du Tungarahua se perd dans une végétation verdoyante et luxuriante. Baños est la capitale des activités d’extérieur comme le VTT et le rafting, mais aussi des sports extrêmes tels que le saut à l’élastique et le canyoning. Avec notre guide local Carlos, nous voilà partis pour une randonnée cycliste qui permettra d’admirer pas moins de 13 cascades.

La principale attraction est le Pailón del Diablo, littéralement le chaudron du diable. Des escaliers ont été créés (douche garantie) afin de venir au plus près la cascade et de se rendre compte de la force du débit. Une véritable leçon d’humilité!

Autre expérience mémorable: la tyrolienne des deux vallées. Attachés à un câble par un mousqueton à un câble, nous volons littéralement, les bras écartés tel des condors, au-dessus du vide béant et d’une magnifique cascade. Sensations fortes garanties.

LES MONTAGNARDS DES ANDES

À partir de Baños, l’avenue des volcans poursuit sa route vers le sud, dans des régions où vivent quelques montagnards indigènes. Nous faisons halte à Riobamba pour visiter la plus vieille église d’Équateur avec en arrière-plan l’imposant Chimborazo (6.263 m), le plus haut volcan de toute la cordillère des Andes, surmonté d’une calotte de neige pérenne.

Un peu plus au sud, Guamote est célèbre pour son marché où tout le monde parle le quechua. Chaque jeudi, les locaux y viennent des quatre coins de la région, à dos d’âne et de lama. C’est un véritable festival de couleurs car tous portent le costume traditionnel. Sur le marché, on trouve aussi bien des fruits et des légumes que des objets d’artisanat, des ustensiles de cuisine, des panamas et des herbes médicinales. La ville tout entière est envahie d’échoppes en tous genres, jusque sur les rails de train.

Une halte au lac d’Ozogoche dans le Parc National de Sangay, du nom du volcan éponyme toujours en activité, permet de se rendre compte de l’isolement des serranos. Il fait nettement plus froid dans cette région de lacs et de prairies. Une jeune femme nous renseigne sur les plantes typiques qui poussent à cette altitude et nous montre la cabane où elle vit, dans le plus grand dépouillement, sans électricité ni internet. Le grand luxe, ici, est de se sustenter d’une soupe-repas chaude et savoureuse!

C’est ici que, chaque année, se produit un étrange phénomène inexpliqué. Des centaines d’oiseaux migrateurs se jettent sans raison apparente dans l’eau glacée du lac que les autochtones considèrent comme sacré. Le lac d’Ozogoche est la dernière demeure de très nombreux oiseaux, une aubaine pour les locaux qui s’en nourrissent.

PRATIQUE

Y aller: KLM propose des vols directs Bruxelles/Amsterdam – Quito. klm.com

Se déplacer: wanderbus- ecuador.com

Infos: Office du Tourisme d’Équateur, ecuador.travel/en

COVID: Consultez le site diplomatie.belgium.be

La Plaza de la Independencia à Quito.
La Plaza de la Independencia à Quito.© gettyimages
La colline El Panecillo à Quito.
La colline El Panecillo à Quito.© gettyimages
Le lac de Quilotoa
Le lac de Quilotoa© gettyimages
Des échoppes de streetfood à Quito.
Des échoppes de streetfood à Quito.© gettyimages
La chute Pailon del Diablo.
La chute Pailon del Diablo.© gettyimages
La vertigineuse chute Pailon del Diablo.
La vertigineuse chute Pailon del Diablo.© gettyimages
Une marchande sur le marché de Guamote.
Une marchande sur le marché de Guamote.© gettyimages

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