ANNIE LARDOT pratique la macrophotographie

 » A la suite d’un parcours de vie très compliqué, émaillé notamment de deux cancers, j’ai acheté, un peu par hasard, même si je ne crois pas au hasard, un appareil photo, en 2015. J’ai ainsi découvert la macrophotographie et, à travers cet art, toutes les petites beautés cachées de la nature, de la vie... Une passion rapidement devenue mon antidépresseur « , confie la Hutoise Annie Lardot, 64 ans.

 » J’ai eu un besoin de liberté, d’évasion et c’est la nature qui m’a appelée et me réconforte. Je suis en osmose avec elle. J’aime partir, toujours seule, à l’aventure en bord de Meuse, dans les champs, les bois ou simplement dans mon jardin pour me laisser surprendre par des gouttes d’eau, des fleurs, des insectes... Tout un petit monde animé auquel on ne prête généralement pas attention à cause, notamment, du stress de la vie.

Même s’il faut avoir beaucoup de patience derrière l’objectif pour capturer le bon moment, je suis émerveillée comme un enfant lorsque j’ai la chance de voir une mouche se frotter l’oeil, une coccinelle se reposer sur un pétale ou encore une chenille grimper sur une tige. Quelle magnifique palette de couleurs nous offre la nature ! J’adore aussi exposer mes clichés, plusieurs fois par an, afin de partager mes découvertes avec les visiteurs et les surprendre. Je n’ai suivi aucune formation, mes clichés sont des sensations... D’ailleurs, à chaque photo, je joins un petit mot ou une phrase positive reflétant mon ressenti du moment. J’ai déjà fait environ 5.000 macrophotos, c’est ma bouffée d’oxygène quotidienne.

Aujourd’hui, j’ose dire que c’est une chance d’avoir été gravement malade car cette expérience m’a permis de découvrir cette passion et de donner un nouveau sens à ma vie : l’envie de découvrir encore et encore et de partager ces petits moments de bonheur. La vie est tellement belle pour qui sait y regarder de plus près ! «