Alain est formateur premiers secours

« Lors d’une Journée Portes Ouvertes à mon école, des amis ‘Cadets de la Croix-Rouge’ sont intervenus pour aider une dame qui s’était tordu le pied. Ils savaient comment réagir alors que moi j’avais l’air bête... Du coup, à 15 ans, je me suis aussi inscrit comme bénévole de cette association humanitaire », se souvient le Montois Alain Menozzi, 67 ans. Cet ex-inspecteur principal de police nous reçoit dans les locaux du Comité provincial du Hainaut où il donne des formations aux premiers secours.

« Je suis passé par tous les stades à la Croix-Rouge où j’ai même rencontré ma femme qui était également secouriste! Aujourd’hui, je coordonne une cinquantaine de formateurs et je prodigue une formation pour obtenir le brevet européen des premiers secours (BEPS), une formation « 3 minutes pour sauver une vie » ou encore une initiation « réa bébé ». En moyenne, 1 participant aux cours sur 10 a plus de 50 ans. C’est la réanimation pédiatrique qui a le plus de succès auprès des (futurs) grands-parents. Ils sont rassurés de savoir que faire en cas d’accident domestique ou autre. Pendant mes cours, je dois parfois démonter des idées reçues sur des remèdes de grand-mère. Par exemple, certaines personnes, plus âgées, pensent qu’il faut mettre de la margarine sur une brûlure: mais non, car cela peut engendrer des infections! Je donne des formations ici, dans des écoles secondaires, de puériculture, dans des associations communales de seniors... Il n’est jamais trop tard pour apprendre les bons gestes qui peuvent sauver en cas de malaise cardiaque, d’AVC... Il faut oser agir! Au fil du temps, les formations de la Croix-Rouge sont devenues plus accessibles à tous avec des notions simples. J’adore le contact avec le public, transmettre mes connaissances sur les premiers soins. C’est tellement important! Comme policier, j’étais beaucoup en intervention, très actif sur le terrain. Depuis ma retraite, je continue à ressentir ce besoin d’être au service de la population. J’ai déjà formé des milliers de personnes dont des policiers d’ailleurs. Je me sens utile et, en prime, on me remercie pour ma sympathie et mon professionnalisme. Que demander de plus? »