La commande de l'iDrive a disparu laissant la place aux commandes tactiles et vocales. © Fabian Kirchbauer Photography

À contre-courant

Même s’il semble en voie de disparition, le monospace fait encore partie des croyances de certains constructeurs. Les derniers résistants sont tous allemands et premium.

Les Français, les Italiens, les Asiatiques, tous ont fui le segment des monospaces jugé plus suffisamment rémunérateur ces dernières années, surtout face à aux hordes de SUV que le public s’arrache. Ce point de vue n’est pas celui partagé par BMW chez qui la Série 2 Active Tourer a été un instrument de conquête. Cela explique-t-il sa reconduction? La Série 2 Active Tourer se renouvelle à 100%, se basant sur la plate-forme de la dernière Série 1. Certes, la ligne et les proportions restent globalement similaires à celles du modèle de 2014 (+ 3 cm en longueur, +2 en largeur et en hauteur), mais BMW y ajoute quelques ingrédients esthétiques de dynamisme bienvenus...

La commande de l'iDrive a disparu laissant la place aux commandes tactiles et vocales.
La commande de l’iDrive a disparu laissant la place aux commandes tactiles et vocales.© Fabian Kirchbauer Photography

Toujours maligne?

À l’intérieur, la planche de bord s’inspire de celle des iX et i4, notamment par le biais du duo d’écrans piloté par la dernière génération de l’iDrive, impliquant la présence des mises à jour à distance (over-the-air) et d’une connectivité sans fil pour tous les protocoles (Android Auto, Apple Car Play). Surprise: la commande circulaire de l’iDrive a disparu laissant le champ libre aux seules commandes tactiles et vocales. Cette suppression distille un avantage et non des moindres, celui de ménager une foule de petits espaces de rangement.

À l’arrière, c’est Byzance, les passagers disposant d’un bel espace pour les jambes et la tête. Par contre, l’imposant tunnel central limite, malheureusement, la place pour l’occupant du milieu. Côté modularité, l’Active Tourer n’oublie rien: sa banquette coulisse sur 14 cm et offre un dossier inclinable. Elle se rabat selon un schéma 40/20/40, mais ne permet pas d’obtenir un plancher plat. Dommage! Le volume de coffre affiche une contenance moyenne, oscillant entre 470 et 1.455 litres. À noter que les futures versions hybrides rechargeables perdront environ 60 litres de coffre en raison de la batterie et qu’elles seront privées de la banquette coulissante...

Des moteurs hybrides

Dans un premier temps, la gamme de motorisations comprend trois groupes motopropulseurs essence (218i, 220i et 223i) et un diesel (218d avec 136 ou 150ch). Les versions rechargeables arriveront ultérieurement. La Série 2 220i (notre essai) dispose d’office d’un système hybride léger 48 volts portant la puissance du 1,5 l à 170 ch. Les reprises et les accélérations se veulent toniques. On regrettera toutefois le remplacement de l’excellente boîte automatique à 8 rapports par une transmission à double embrayage moins réactive et fluide.

Sur route, les progrès sont visibles, mais on reste encore loin des prestations d’une berline de la marque même si l’élargissement des voies avant nous a semblé apporter un regain de stabilité dans les enchaînements de virages. Pour parfaire l’aspect dynamique, les réglages des suspensions ont été raffermis, détériorant quelque peu le confort mais le bilan reste enthousiasmant. La Série 2 reste un véhicule malin, bien dans son époque. Elle s’adresse en particulier à ceux ne souhaitant pas succomber au dictat des SUV et qui restent attachés à une modularité de premier plan. Tout cela vaut sans doute l’augmentation de tarif de 1.000 ?...

La commande de l'iDrive a disparu laissant la place aux commandes tactiles et vocales.
La commande de l’iDrive a disparu laissant la place aux commandes tactiles et vocales.© Fabian Kirchbauer Photography

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