7 façons de découvrir Marche-en-Famenne

Moins fréquentée que ses voisines Durbuy et Han-sur-Lesse, Marche-en-Famenne est la destination toute indiquée pour une petite escapade automnale!

Souvent assimilée à l’Ardenne, la Famenne est une étroite dépression géologique, coincée entre le Condroz et le massif ardennais. Tout Belge, ou presque, y a un jour mis les pieds, puisqu’on y retrouve plusieurs grands classiques nationaux: Rochefort, Durbuy, Han-sur-Lesse... Un peu moins connue que ses voisines, Marche-en-Famenne mérite aussi le détour. Voici sept façons de découvrir la ville et ses villages alentours, par un beau week-end d’automne.

1 Longer le château de Jemeppe en VTT

La Famenne est un petit paradis pour les amateurs de deux-roues. Attention, on parle ici plutôt de VTT, capables de grimper des côtes parfois abruptes sur de petites routes boueuses et caillouteuses. Avec un réseau de points-noeuds de 350 kilomètres et de nombreux circuits prédéfinis, il y a de quoi s’en donner à coeur joie! Pour s’y retrouver, des cartes sont disponibles au prix de 5?, tandis que le site www.famenne-a-velo.be possède une carte interactive. Sur le territoire de Marche-Famenne, il existe également trois parcours VTT balisés. Le parcours « bleu » permet de passer à proximité du château médiéval de Jemeppe (XIIIe siècle, ci-dessus), devenu centre de congrès huppé. À défaut d’avoir la possibilité d’y loger, il suffit de l’apercevoir pour se mettre à rêver! Et rapidement faire le tour du château si les grilles sont ouvertes?

2 Randonner dans le Géopark Famenne Ardenne

La bordure sud de la Famenne, la Calestienne, est une région très singulière: son sous-sol calcaire a donné naissance à quantité de grottes et autres phénomènes géologiques. À tel point qu’en 2018, l’Unesco lui a reconnu une importance mondiale et lui a accordé le label de Geopark (« parc géologique »), le premier de Belgique. Un tout nouveau topo-guide de Grande Randonnée y est d’ailleurs consacré, avec un itinéraire traversant notamment le territoire de Marche-en-Famenne (voir grsentiers.org). Au gré de ses pérégrinations, le marcheur y rencontrera cavités, pelouses calcaires, parois ou gouffres impressionnants. Vous êtes plutôt « petites balades tranquilles »? Il existe un site naturel à deux pas du centre-ville de Marche, qui affiche lui aussi de jolies formations géologiques: le Fond des Vaulx. Deux promenades balisées (3,4 et 6 km) permettent de le découvrir.

3 Partir sur la piste des oeuvres d’art à Marches

Petite cité médiévale, Marche-en-Famenne possède un centre ancien plutôt sympathique. Ses rues tortueuses affichent une belle unité architecturale, mais aussi quantité d’oeuvres modernes (une trentaine!) disséminées ci et là. Tantôt oniriques, tantôt abstraites ou patrimoniales, elles offrent à la ville une dimension supplémentaire, qu’il est possible de découvrir via un jeu de piste sur tablette: la balade City Glow, mêlant petits jeux, capsules vidéo... Et que les visiteurs en quête d’authenticité se rassurent: Marche est assurément le centre urbain de la Famenne. Si les touristes y sont les bienvenus, ils n’y font pas encore la loi.

4 Se ressourcer dans l’univers de Folon

Le petit village Waha abrite l’une des plus anciennes églises de Belgique. Dédicacée en 1050, la vieille dame a depuis lors toujours gardé son caractère roman. Avec ses murs épais et ses minuscules fenêtres, le bâtiment est déjà plein de charme vu du dehors. Mais attendez d’avoir pénétré à l’intérieur: il s’y trouve l’une des ultimes oeuvres de l’artiste Jean-Michel Folon, terminée peu avant sa mort en 2005. Soit six grands vitraux illustrant le martyre de Saint Etienne, à qui l’église est dédiée, rehaussés de dix autres aux motifs aériens chers à Folon. De quoi donner aux lieux une atmosphère bleutée incomparable, presque mystique. (Église de Waha, Rue du Maquis 5, 6900 Waha).

5 Faire une pause gourmande bucolique

Oui, on sait, l’automne n’est plus nécessairement la saison des pique-niques. Mais rien ne vous empêche d’envisager une pause avec thermos de chocolat chaud, agrémentée de baisers de Marche, la petite gourmandise locale... Il serait en tout cas dommage de snober les aires de pique-nique de la commune, souvent établies dans de superbes environnements. Mention spéciale pour l’aire du Clincheigneux située sur une colline solitaire battue par les vents, s’ouvrant sur la campagne. Le temps d’une pause gourmande, on s’y sent seul au monde, face à l’immensité. Grisant! (Liste des aires et itinéraires passant à proximité sur visitmarche.be > bouger)

6 Contempler la Famenne à 360°

Connaissez-vous les restaurants panoramiques? Dans l’Amérique d’après-guerre, ces immenses colonnes de béton étaient coiffées d’un tambour mobile, tournant à vitesse réduite, et dans lequel était établi un restaurant. Le temps d’un repas, les convives avaient la chance de découvrir un paysage grandiose à 360°. Au début des années 70, un original eut l’idée d’importer le concept en Famenne. Une initiative qui fit long feu... Pendant plus de trois décennies, les conducteurs empruntant la N4 ont pu contempler cet étrange colosse à l’abandon: la « Tour de la Famenne ». Récemment rachetée, la tour vient de rouvrir ses portes au public. Transformée en observatoire au design élancé, elle offre un point de vue incomparable sur la région. (Tour de la Famenne, Casino circus, rue Baschamps 24, Marche-en-Famenne)

7 Parcourir la campagne en vieille voiture

Ah, elles sont loin, les années 70, où « voiture » rimait avec « liberté »! Encore que... À Marche-en-Famenne, le Quartier Latin est une institution: cet hôtel a la particularité d’avoir été ouvert dans une ancienne église du XVIIIe siècle. Si le lieu en impose déjà par lui-même, il organise régulièrement des rallyes d’ancêtres et son parking souterrain cache deux petites merveilles de mécanique, à savoir une MG Roadster (1977) et une Triumph Spitfire (1970). Toutes deux sont à louer: de quoi s’offrir une escapade insolite, avec roadbook (pas de GPS dans ces voitures, il va falloir naviguer à l’ancienne! ), repas et nuit(s) d’hôtel. (www.quartier-latin.be/classic-car)