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10 astuces pour détourner leur attention

Quand ma femme et moi allons chercher nos petits-enfants de 8 et 10 ans à la sortie de l’école, nous essayons de leur proposer des activités pour les détourner de leur tablette et de leur smartphone. Mais ce n’est pas une mince affaire!

Quand nous gardons Pixie, 10 ans, et Emile, 8 ans, la première chose qu’ils font c’est de sortir leur tablette (Emile) et leur smartphone (Pixie). Emile joue surtout à des jeux tels que Fifa. Pixie, elle, raffole des clips vidéo, chante en « yaourt » du Ariana Grande et semble capable de chatter des heures avec ses BFF (best friends forever). Il leur arrive aussi de se retrouver tous les deux devant une série Netflix. Lorsque nous les ramenons chez nous à la maison, ils ont vite fait d’allumer notre TV et de se brancher sur You Tube ou TikTok. La plupart des spécialistes s’accordent à dire qu’il ne faut pas trop s’inquiéter si les enfants passent beaucoup de temps en ligne. Bien utilisé, internet peut même être bénéfique et les aider à développer toutes sortes de compétences. Ok, mais de là à y passer trois heures d’affilée? Leurs parents n’ont pas encore tranché sur la nécessité ou non d’imposer un temps limite sur les écrans. Heureusement, Emile va deux fois par semaine à son entraînement de foot. Parfois ils ont des devoirs à faire à domicile, mais ça leur prend rarement plus de vingt minutes. Nous essayons donc de consacrer la majorité de notre temps avec les petits-enfants en activités diverses pour les détourner des écrans.

10 astuces pour détourner leur attention
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1. À la plaine de jeux!

Même s’ils ne sont plus tout petits, les enfants sont toujours séduits par une belle plaine de jeux. Nous optons en général pour un domaine provincial, où il y a un enclos avec des animaux. Nous n’oublions pas les rollers, car ce sont des endroits où les enfants peuvent en faire en toute sécurité.

Commentaire de Pixie: « Cool, surtout si on a droit à une glace après! »

Commentaire d’Emile: « Génial, et c’est moi qui arrive le premier en haut de la toile d’araignée! »

2. Lecture ou écoute d’un podcast

On peut proposer de leur lire un livre, en tout cas s’il s’agit d’une histoire palpitante et de préférence s’il fait nuit dehors... Hélas, il semblerait que leur capacité de concentration n’excède pas le petit quart d’heure. Ce qu’ils préfèrent, ce sont les podcasts sur Spotify, parce qu’ils sont agrémentés de toutes sortes de bruitages. L’idéal? Ceux qui durent de 15 à 20 minutes. OK, c’est encore une activité sur écran, mais passive.

Commentaire de Pixie: « Oh oui, j’adore ça! »

Commentaire d’Emile: « C’est parfois chouette, et parfois nul ».

3. Une virée à la bibliothèque

Notre commune dispose d’une belle bibliothèque avec un coin lecture pour les enfants et un grand choix de livres jeunesse et de bandes dessinées. Sur place, je leur montre d’abord tout ce qu’il a, puis je me plonge dans une BD au rayon adulte. Pour la forme, nos petits-enfants choisissent chacun un livre, mais ensuite ils me lancent des regards insistants, l’air de dire: « Bon, quand est-ce qu’on y va? »

Commentaire d’Emile: « Lire, c’est nul ».

Commentaire de Pixie: « Pfffff, je suis déjà obligée de lire pour l’école! »

4. Place à l’aventure

Quand la météo le permet, on va observer les grenouilles dans un étang et faire une balade dans un bois privé. On jette un coup d’oeil (prudemment, bien sûr) dans une maison vide en construction. On se faufile sous la barrière d’un pré avec des vaches ou des moutons. On participe à une marche pour le climat. Nos petits-enfants sont très enthousiastes quand ils peuvent faire quelque chose à deux, par exemple du roller sur une aire de jeux proche ou des courses au supermarché du coin. Chez eux, là où ils habitent, ce n’est pas possible. Mais il va de soi que nous les tenons à l’oeil discrètement.

Commentaire de Pixie: « Les trucs qui font peur, je préfère pas ».

Commentaire d’Emile: « Le plus drôle, au supermarché, c’est de chercher les choses qu’on ne trouve pas tout de suite ».

5. Vive les jeux de société!

Oui, mais pas n’importe lesquels. Cluedo, Qui suis-je? , Destins, un jeu de cartes comme Crazy Eights, voire un Puissance Quatre. Mais pas Rummikub, ni Uno. L’avantage, c’est qu’on y passe facilement une bonne demi-heure. Et bien plus avec Monopoly!

Commentaire d’Emile: « Je préfère quand même les jeux sur ma tablette ».

6. Atelier crêpes ou cupcakes

Succès garanti! Surtout si les enfants peuvent préparer la pâte eux-mêmes. L’idéal est qu’ils aient fait les courses juste avant (voir astuce n°4). Cette activité cuisine est toujours une réussite, parce qu’elle exige du temps et une certaine créativité (en tout cas pour les cupcakes).

Commentaire de Pixie: « Décorer les cupcakes, c’est trop cool! »

Commentaire d’Emile: « C’est génial, surtout parce qu’on peut les manger après! »

7. Et si on faisait un puzzle?

Là, enthousiasme modéré... Nous arrivons à capter leur attention pendant un bon quart d’heure, le temps de terminer les bords. Avantage: le puzzle reste en place et on peut y revenir le lendemain...

Commentaire d’Emile: « J’aime bien, mais seulement s’il y a beaucoup de pièces ».

8. Un peu de sport à la maison

Idéal quand la météo fait grise mine. Et excellent pour entretenir la forme physique de papy et mamy! Et de plus, conciliable avec l’usage des écrans! Emile et moi pouvons passer facilement une demi-heure à jouer aux fléchettes. Pixie raffole des danses en solo. Pour la musique, elle utilise son smartphone et nous jouons le public en folie. Le bowling sur Nintendo Switch est très drôle. Cela mobilise tout le corps et on y passe à l’aise 30 minutes.

Commentaire de Pixie: « Danser, oui, mais le bowling non merci ».

Commentaire d’Emile: « Avec le bowling et les fléchettes, on ne s’ennuie jamais! »

9. Jeux de garçons, jeux de filles

Pixie peut se concentrer longtemps sur un dessin ou un collage (elle va une fois par semaine au cours de dessin à l’académie). Emile, lui, adore le foot. Il suffit d’un mot pour qu’il aille taper le ballon avec moi dehors. Le bémol c’est que je suis épuisé après quinze minutes... il ne me reste alors qu’à sortir mon joker, l’astuce n°10...

Commentaire de Pixie: « Ce n’est pas à toi de me dire ce que je dois dessiner ».

Commentaire d’Emile: « Jouer au foot tout seul, c’est pas gai ».

10. L’appel à un(e) ami(e)

C’est la solution SOS, en particulier le mercredi après-midi. Encore faut-il s’assurer qu’ils ne se retrouvent pas rivés – de nouveau – à un écran en compagnie de leurs copains ou des enfants de nos voisins! Heureusement, les amis sont souvent partants pour faire l’une des activités susmentionnées. Et avec eux, elles durent un peu plus longtemps.

Commentaire de Pixie: « Dommage que vous habitiez si loin de ma meilleure amie! »

Commentaire d’Emile: « On fait du foot? »

A lire:
A lire: « Le Petit Livre pour bien vivre avec les écrans », Ed. Bayard Jeunesse, août 2022

Durée d’écran: en accord avec les parents

 » Pour les enfants de 8 à 10 ans, il est recommandé de ne pas dépasser 1 heure à 1h30 d’écran par jour, et maximum 2 heures pour les 10-12 ans, souligne Lieve Swinnen, pédopsychiatre. La question à se poser, c’est: comment vont-ils dans leur vie scolaire et de tous les jours? Ont-ils des amis et une vie sociale en dehors des écrans? L’usage prolongé des écrans devient problématique quand il sert à fuir la réalité. L’important est que les parents comprennent la nécessité d’établir des règles et de s’y tenir. Ce sont eux, et non les grands-parents, qui élèvent leurs enfants. Parlez-en ensemble pour qu’ils fixent une limite de temps. Proposez à vos petits-enfants des activités où ils pourront se dépenser physiquement, être créatifs, s’adonner à la lecture... La lecture est primordiale, car les mots et le langage offrent un refuge essentiel, et aident à gérer les émotions et les sentiments négatifs. Tout cela, c’est la lecture et non les écrans qui nous l’apprennent. »

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