© iStock

Votre chaudière a-t-elle besoin d’être remplacée ?

De nombreux logements et immeubles ont encore une chaudière à mazout vieille de plus de 20 ans. Si vous voulez chauffer votre maison de manière tant économique qu’écologique, la seule option possible est de la remplacer.

Après réflexion, vous avez enfin pris la décision de remplacer votre ancienne chaudière par une neuve ? Dans ce cas, choisissez une chaudière adaptée à vos besoins de chauffage. Votre nouvelle chaudière aura rarement le même rendement que l’ancienne, veillez donc à vous renseigner soigneusement au préalable. Une chaudière à haut rendement a besoin de plus d’énergie pour produire de la chaleur. Or, si vous n’avez besoin que d’une quantité limitée de chaleur, vous utiliserez beaucoup plus d’énergie que nécessaire.

Les chaudières à mazout traditionnelles qui ont longtemps chauffé les habitations ne sont désormais plus vendues. Seules les chaudières à haut rendement sont encore conformes à la réglementation ErP en matière d’énergie et de protection du climat. Optez-vous plutôt pour une chaudière à condensation (label énergétique A) ou pour une chaudière basse température (label énergétique B) ?

Une chaudière à condensation a un rendement intéressant pouvant atteindre 98 %, soit environ 10 % de plus qu’une chaudière à basse température. Les chaudières à condensation au mazout tirent le meilleur parti des combustibles et utilisent également la chaleur des gaz de combustion. Une chaudière à condensation se combine également avec les installations à basse température comme le chauffage par le sol. Vous pouvez presque toujours garder vos radiateurs lorsque de l’installation d’une chaudière à condensation.

Pour une chaudière à basse température, il faut installer un tube en acier inoxydable à double paroi dans la cheminée, tandis que pour une chaudière à condensation, un tube en plastique suffit. Ce dernier est plus facile à installer. Pour une chaudière à condensation, vous devez toujours prévoir un écoulement pour l’eau de condensation, mais dans la maison d’un particulier, cet écoulement peut être directement raccordé au réseau d’égouts.

Si une chaudière à basse température présente l’avantage d’un investissement moindre, le rendement plus élevé de la chaudière à condensation compense cette différence de prix sur le long terme.

Installations hybrides

Il est intéressant de combiner votre installation au mazout avec une énergie renouvelable, telle qu’un chauffe-eau solaire ou une pompe à chaleur, par exemple. Vous pouvez ainsi réduire les émissions de CO2 de votre système de chauffage jusqu’à 45 %.

Informazout a demandé au cabinet de recherche indépendant Ph. Deplasse & Associés de comparer différentes options de chauffage. Leur sujet d’analyse ? Une maison belge moyenne de quatre habitants. Cette « maison standard » a trois façades, deux étages et une surface de 180 m2, pour un besoin total de chaleur de 28 000 kWh/an. L’étude a examiné les coûts totaux sur une période de 15 ans : le coût d’achat et d’entretien de l’installation, le coût du carburant et le coût de financement.

Le choix le plus économique s’est avéré être une chaudière à condensation au mazout (label A). Dans 15 ans, le coût annuel global sera de 3.402 euros. Le choix le plus durable est la combinaison d’une chaudière à condensation au mazout et d’un chauffe-eau solaire. Le coût annuel de la consommation sera le plus faible. Pour une telle installation durable, le coût annuel de consommation et d’entretien est de 2.700 euros et vous économiserez bientôt 29 % par rapport à une ancienne installation au mazout. Le coût de l’investissement est évidemment plus élevé, mais il peut être compensé dans une large mesure par des primes. Calculé sur 15 ans, le coût annuel global est de 3.467 euros.

Un système de chauffage hybride avec une chaudière à mazout et une pompe à chaleur est la solution idéale pour les maisons existantes équipées de radiateurs. Les jours d’hiver, une chaudière à condensation consomme jusqu’à 30 % de moins qu’une ancienne chaudière. Les jours plus chauds, la pompe à chaleur est d’autant plus intéressante, puisqu’elle permet de réduire votre consommation annuelle d’énergie de 60 % par rapport à une ancienne chaudière et de diminuer de moitié vos émissions de CO2.

Un autre système de chauffage hybride possible est la combinaison d’une chaudière à mazout et de l’énergie solaire. Grâce à toute la chaleur solaire gratuite récupérée en journée, vous économisez une quantité importante de mazout. L’énergie solaire peut, par exemple, être utilisée pour chauffer l’eau sanitaire ou pour préchauffer le chauffage central. Ce n’est que si le soleil ne dégage pas assez de chaleur que votre installation au mazout entrera en action. Ainsi, le mazout offre un complément nécessaire aux énergies renouvelables, mais vous économisez environ 200 à 300 litres de mazout par an.

Une nouvelle génération de combustibles liquides

D’ici 2050, l’Europe devrait être totalement neutre en carbone. Pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre, le secteur de l’énergie investit massivement dans le développement de nouveaux combustibles liquides qui émettent moins ou presque pas de CO2 lors de la combustion. La bonne nouvelle est que ces nouveaux combustibles seront développés pour les chaudières à mazout existantes. Votre nouvelle installation peut donc durer de nombreuses années.

Les combustibles liquides renouvelables ne proviennent pas de combustibles fossiles comme le mazout classique. Cela pourrait permettre de réduire les émissions de CO2 de 80 ou 90 %. Une distinction est faite entre 3 catégories :

  • Biomass-to-liquid of waste-to-liquid : Ces combustibles sont fabriqués à partir de biomasse ou de déchets tels que la pulpe de bois, l’amidon, l’huile végétale ou les algues. Le carburant le plus prometteur qui en résulte est l’HVO (huile végétale hydrogénée). Il s’agit d’un carburant dans lequel on injecte de l’hydrogène dans les huiles végétales provenant des flux de déchets.
  • Power-to-liquid ou e-fuels : les combustibles liquides à base d’énergie solaire ou éolienne. L’énergie éolienne ou solaire est utilisée pour produire l’électricité nécessaire à l’électrolyse de l’eau. Cette électrolyse produit ensuite de l’hydrogène, qui est combiné au dioxyde de carbone (CO2) – extrait de l’air, d’une cheminée par exemple – pour produire des hydrocarbures liquides. Cet hydrocarbure est finalement raffiné en un combustible liquide utilisable.
  • Power-and-biomass-to-liquid : Si vous combinez les deux techniques ci-dessus, vous obtenez des combustibles liquides à base d’énergie et de biomasse. Le dioxyde de carbone est produit par le traitement de la biomasse, tandis que l’hydrogène est produit à partir d’énergies renouvelables par électrolyse.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire