Une forme de vie de Amélie Nothomb

Melvin Mapple est un soldat américain en poste à Bagdad. Comme beaucoup de soldats américains, il a peur et il souffre. Alors il mange, il dévore, il a pris 100 kg.

Grand fan des romans d’Amélie Nothomb, il entame avec elle un long échange épistolaire où il raconte son mal de vivre et cette drogue implacable qui touche de nombreux soldats : la nourriture à outrance. Et l’écrivain, médusée, de répondre à ce curieux messager.

L’idée est belle, même passionnante, basée sur un mal réel et méconnu touchant les militaires américains basés en Irak. Amélie Nothomb a toujours relaté sa fascination pour l’innombrable courrier de fans qu’elle reçoit et les heures qu’elle consacre à leur répondre. L’intrigue s’annonçait donc belle, drôle et émouvante. Mais très vite, le personnage principal, Melvin Mapple, fait figure d’alibi, de faire-valoir aux réflexions nombrilistes du personnage Amélie Nothomb. C’est que le courrier des lecteurs, c’est long, fastidieux et souvent inintéressant savez-vous ? Il faut le classer, repérer les boulets envahissants, ceux qui tartinent des pages pour ne rien dire, ceux qui mentent... La romancière belge se cache-t-elle derrière un double plus cynique et désabusé qu’elle n’est réellement ? Pour ma part, ce second degré m’aurait échappé.

Une forme de vie, Amélie Nothomb, Albin Michel, 167 pages.

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