L'ancienne Salle des fêtes (Stadfeestzaal) d'Anvers abrite désormais une quarantaine de commerces. © PHOTOS: FRÉDÉRIC RAEVENS

Un rendez-vous, bien au chaud, à Anvers

Marre de la grisaille qui pèse sur le moral ? Anvers est la destination idéale pour se changer les idées, à l’abri de la météo capricieuse.

De la lumière, enfin ! Sous la verrière de la coupole, les décors dorés à la feuille d’or accrochent la lueur des ampoules, jusqu’à en miroiter sur le plancher ambré. L’espace d’un instant, l’ancienne salle des fêtes de la ville d’Anvers ( » stadfeestzaal « ) parvient à faire oublier le ciel plombé qui règne au dehors. Ce gigantesque espace rococo, construit au début du siècle passé et rénové il y a une dizaine d’années, abrite une quarantaine de boutiques donnant sur le Meir, la rue commerçante la plus fréquentée du pays.

En lui-même, il offre un bon résumé d’Anvers à la mauvaise saison : là où d’autres villes deviennent ternes une fois les décorations de Noël ôtées, la métropole flamande s’y entend pour maintenir une atmosphère cocoon et réconfortante. Entre ses innombrables concept-stores, cafés chaleureux (voir encadré) et ses curiosités bien à l’abri des intempéries, Anvers s’impose comme destination de choix pour une petite escapade hivernale.

La magie éphémère de Noël

Jusqu’au 5 janvier, le centre historique d’Anvers vit à l’heure des fêtes de fin d’année, en proposant un marché de Noël, un jardin d’hiver suspendu, une escape room, un espace de réalité virtuelle, une patinoire, une grande roue ou une foire d’hiver. Plus original : il est aussi possible de laisser ses souhaits de nouvel an sur un mur numérique, situé sur la Steenplein.

Le Zoo d’Anvers se pare lui aussi temporairement de lumières festives : le  » Jungle Book Light festival  » offre au visiteur une plongée dans le Livre de la Jungle, au côté de statues lumineuses de Mowgli, Bagheera, Baloo et des autres principaux personnages du roman.

UN MÉCÈNE ET DES DIVAS

Mieux : l’hiver est même la saison idéale pour s’autoriser un petit tête-à-tête avec quelques chefs-d’oeuvre qui se cachent ci et là dans la ville, loin de la foule et du brouhaha. C’est que la ville regorge de petits musées intimistes, à l’instar du Museum Mayer van den Bergh. Établi dans une maison néo-gothique presque anonyme, ce dernier réunit de nombreuses peintures et sculptures acquises par un riche collectionneur éponyme de la Belleépoque. Les oeuvres, disséminées dans les innombrables pièces aux murs lambrissés de cuir, s’y laissent approcher de très près : de quoi créer une alchimie entre le visiteur et les pièces exposées, notamment l’un des plus célèbres et terrifiants panneaux de Brueghel,  » Margot la folle « , superbement éclairé.

Le charme intime du Museum Mayer van den Berghe.
Le charme intime du Museum Mayer van den Berghe.© PHOTOS: FRÉDÉRIC RAEVENS

A quelques pas de là, le Musée du diamant et de l’orfèvrerie (le  » Diva « ) se cache lui aussi derrière une façade passablement discrète. Flambant neuf – il a ouvert ses portes en mai 2018 -, il constitue un modèle de pédagogie. Du petit boudoir à la chambre forte, on est loin d’une interminable succession de vitrines sans remise en contexte : au moyen d’écrans ou de petits exercices pratiques disséminés un peu partout, on y apprend à différencier un zircon d’un véritable diamant (c’est en réalité très simple...), à reconnaître les différentes pièces d’argenterie, à comprendre l’origine des matériaux et leurs méthodes de transformation. Mais que les amateurs de strass et de paillettes se rassurent : on y trouve tout de même quelques bijoux étincelants, jadis portés par le Gotha européen ou les divas les plus en vue !

Le luxe du Musée du diamant.
Le luxe du Musée du diamant.© PHOTOS: FRÉDÉRIC RAEVENS

JUSQU’AU SOMMET

Le Museum aan de Stroom (MAS) abrite, lui, l’une des plus belles vues sur la ville, le long des quais de l’ancien port. Ouvert en 2011, le MAS est directement devenu le fer de lance du renouveau de ce quartier autrefois sinistré. Difficile de le décrire en quelques mots, tant le lieu s’avère atypique. Geste architectural, à la fois musée anthropologique, maritime et historique, le MAS brouille les pistes et présente un joyeux melting-pot de salles et de thématiques, sans lien apparent entre elles. On passe ainsi de témoignages sur le Boccaccio, discothèque mythique des années 80, à l’histoire du port d’Anvers, sans oublier quantité de pièces pop-culture ou précolombiennes. Le tout s’étend sur pas moins de huit étages : au fur et à mesure que le visiteur enchaîne les volées d’escalators, la ville se dévoile à ses pieds, au travers de larges baies vitrées curieusement ondulées. Les plus courageux pourront grimper jusqu’à la terrasse panoramique, au dixième étage, pour observer la ville sous toutes ses coutures. Mais si la météo n’est pas de la partie, pas de panique : les panoramas visibles depuis l’intérieur du bâtiment méritent à eux seuls le détour ! Et ce, quelle que soit la saison...

Avec ses larges baies vitrées, le MAS offre un panorama unique sur la ville.
Avec ses larges baies vitrées, le MAS offre un panorama unique sur la ville.© PHOTOS: FRÉDÉRIC RAEVENS

Shopping, cappuccino & co

Si la plupart des enseignes internationales sont regroupées sur le Meir, le quartier de la mode s’étend plutôt autour de la Nationalestraat, où sont établis la plupart des créateurs locaux, et de la Schuttershofstraat, repaire des marques prestigieuses.

La Kloosterstraat et ses abords regorgent de boutiques vintage, de galeries, d’antiquités ou de magasins dédiés à la décoration intérieure. Bonne nouvelle : la majorité de ces magasins sont ouverts le dimanche !

Les cafés et restaurants sont omniprésents dans la ville. Besoin de vous réchauffer ? Le site www.visitantwerpen.be propose un sympathique top 10 des meilleurs bars à café d’Anvers.

Un rendez-vous, bien au chaud, à Anvers
© PHOTOS: FRÉDÉRIC RAEVENS

Pratique

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