Miami version glamour

Lvoff Serge Journaliste

Ville culte des séries télévisées les plus branchées, Miami cultive un style désinvolte et léger. Le soleil généreux et les plages de sable blanc attirent comme un aimant les beautiful people et les adeptes de l’American way of life.

Miami version glamour

Un vendredi soir sur Ocean Drive, la rue mythique de South Beach, la circulation est presque à l’arrêt. Dans le défilé de belles américaines, d’interminables limousines de prestige aux vitres fumées, des 4X4 hauts comme des camions et des cabriolets rutilants laissant s’échapper des rythmes R&B dans la tiédeur de la nuit. Les néons multicolores qui illuminent les façades des hôtels Art déco concurrencent les étoiles qui scintillent dans le ciel. Sur les terrasses des cafés et restaurants branchés, les conversations vont bon train...

Comme chaque week-end, la station balnéaire la plus trendy de Floride attire les beautiful people des quatre coins des Etats-Unis. C’est qu’ici la mer est toujours bleue, le soleil généreux, et l’ambiance, à la fête.

Une histoire en dents de scie

Miami version glamour

Ancien marécage peu accueillant infesté par les moustiques, Miami a mis un peu plus de cent ans pour se hisser à la onzième place du hit-parade des grandes métropoles américaines. En 1896, Julia Tuttle, une richissime veuve dés£uvrée, donne un sérieux coup d’accélérateur à son développement en réussissant à convaincre Henry Flager, le grand promoteur de la Foride, de prolonger sa ligne de chemin de fer jusque-là. En 1913, John Collins, un homme d’affaires du New Jersey, achète, lui, une plantation de cocotiers, avant de construire un pont reliant les îles au continent. Accessible facilement, Miami Beach devient rapidement la coqueluche des riches Américains, séduits par le climat tropical et les superbes hôtels nouvellement construits.

La crise de 1929 ralentit très fort le développement de la ville. Quelques années plus tard, dans le courant des années 1930, Miami Beach se couvre de bâtiments Art déco et retrouve tout son lustre avant de décliner à nouveau après la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950 et 1960, les pensionnés américains et les réfugiés cubains arrivent en masse. La ville sombre petit à petit dans l’ennui et de nombreux bâtiments sont laissés à l’abandon. A tel point que des promoteurs immobiliers sont prêts à la raser pour la reconstruire et la remplacer par une forêt de gratte-ciel.

Heureusement, en 1979, grâce à la Miami design preservation league, le quartier Art déco de South Beach est classé au National register of historic places. Une fois de plus, tel le phénix, Miami renaît de ses cendres... Aujourd’hui, plus dynamique et glamour que jamais, South Beach vit à 100 à l’heure.  » Le Miami que vous visitez aujourd’hui aura disparu lorsque vous reviendrez « , se plaisent d’ailleurs à dire les locaux.

Art déco version tropicale

Miami version glamour

L’Art deco district, qui s’étend de la 6e à la 23e rue, abrite quelque 800 bâtiments Art déco, soit la plus grande concentration du monde. Les édifices de South Beach mélangent intimement trois expressions de ce style archictural unique : le traditionnel, le streamline moderne, plus futuriste et le mediterranean revival, inspiré des architectures française, espagnole et italienne.

Miami version glamour

Les plus beaux hôtels et bars se succèdent le long d’Ocean Drive. Le Park Central, l’Avalon, le Beacon, le Colony, le Barolo, le Marlin, Le Pelican... Tant de noms qui font rêver et invitent à la découverte. Ces splendides bâtiments rivalisent tous d’élégance avec leurs frises aux couleurs de guimauve, leurs bas-reliefs d’inspiration maya, florale ou marine, leurs toits en terrasse, leurs jeux de symétrie et leurs fameuses enseignes au néon qui illuminent les nuits tropicales. N’hésitez pas à pénétrer dans les lobbies pour admirer la déco intérieure, au style inimitable, elle aussi. Les plus grands designers contemporains se sont d’ailleurs attachés à repenser entièrement l’aménagement de certains palaces, pour en faire de véritables temples de la branchitude.

Philippe Starck et Ian Schrager, par exemple, se sont occupés de relooker le Delano, l’hôtel le plus célèbre et le plus glamour de tout Miami, situé sur la très chic Collins Avenue. Madonna y aurait ses habitudes... Dans le gigantesque hall d’entrée dont on aperçoit à peine les plafonds tant ils sont hauts, des colonnades monumentales rythment l’espace. Plus loin, de longs voiles blancs flottent dans l’air lorsque s’ouvrent les portes donnant sur le jardin et la superbe piscine entourée de palmiers vertigineux. Les chambres, elles, sont immaculées. Tout y est blanc, des murs au sol, en passant par le mobilier et le marbre de la salle de bains.

Miami, ville d’art

Miami version glamour

Miami Beach se profile aussi comme un important centre artistique. Le Lincoln Road Mall, un piétonnier qui évoque un peu les Ramblas de Barcelone, accueille, outre des boutiques de mode hyper pointues, de nombreuses galeries d’art. C’est dans ce quartier que le Art center South Florida a ouvert ses portes pour soutenir de nombreux artistes dans leur démarche créative. Depuis 2002, en décembre, la ville accueille aussi Art Basel Miami, le prolongement de la prestigieuse foire suisse d’art contemporain de Bâle (prochaine édition du 3 au 6/12 en 2009). En l’espace de trois jours, quelque 2.000 artistes de réputation internationale et 250 galeries du monde entier présentent leurs £uvres les plus avant-gardistes à un public avide de nouveauté.

Vous l’aurez compris, bien au-delà des clichés, Miami est une ville qui ne demande qu’à dévoiler ses charmes à ceux qui prennent le temps de s’y intéresser.

Pratique

Y aller : Jetair propose une formule de 9 j/7n, vol British Airways en classe N, taxes d’aéroport et de sécurité (341 euro), assurance annulation comprises, voiture de location Alamo Fully inclusive (economy 2 portes, toutes assurances et taxes incluses), 7 nuitées à l’hôtel The Mimosa ***, petit déjeuner continental à p. de 947,40 euro p.p en chambre double.

Formalités : passeport digitalisé international d’une validité couvrant la durée du séjour (y compris la date de retour). Depuis le 12/1, tout voyageur belge doit obtenir une autorisation électronique ESTA au min 72 h. avant son départ. L’enregistrement se fait sur https://esta.cbp.dhs.gov/

Monnaie : 1 dollar = +/- 0, 39 euro.

Décalage horaire : 6 heures

Visite guidée Miami Art déco : 20 dollars. Miami design preservation League, The Art deco welcome center, 1001 Ocean Drive, Miami Beach, FL 33139 % + 1305 672 2014, www.mdpl.org/Tours/guidedtours.html

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