Les tendres plaintes de Yoko Ogawa

Ruriko, calligraphe de talent, fuit un mari violent en se réfugiant dans le chalet de sa mère, en pleine forêt. Elle fait vite connaissance avec ses voisins, un pianiste, Nitta, devenu facteur de clavecins et sa jeune assistante, Kaoru.

Ils se lient d’amitié, multiplient les promenades et les pique-niques, partagent des fous rires et des silences. Les saisons passent... Nitta ne joue jamais en présence d’autrui mais un jour, Ruriko le surprend interprétant  » Les tendres plaintes  » de Jean-Philippe Rameau. Bouleversée, la jeune femme réalise que ses sentiments ont évolué et que l’artiste si discret aux doigts magiques occupe désormais son coeur et son esprit. Yoko Ogawa figure parmi les plus grands auteurs japonais contemporains et son dernier roman atteint des apogées dans l’art de décrire la solitude des êtres comme l’indicible beauté de moments fugaces. Son style délicat nous permet de sentir le vent dans les arbres, la caresse du soleil, la gravité d’un regard, la souffrance ou l’espoir des personnages. Et la dernière page du livre tournée, on se laisse envahir par l’émotion et le sentiment rare d’avoir lu un petit chef-d’oeuvre.

Les tendres plaintes, Yoko Ogawa, Actes Sud, 239 p.

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