Les plus beaux châteaux d’Europe

Les châteaux qui parsèment le Vieux Continent constituent l’un de ses principaux atouts touristiques. Et lorsque ces fières forteresses et élégants palais se dressent à deux pas d’une ville, c’est une excellente raison de s’offrir un city-trip !

Suisse – Montreux

Un château aux allures de cathédrale

Connue pour son festival de Jazz, Montreux, au bord du lac de Genève, a été, dès le début du XIXe siècle, une cité balnéaire mondaine où Lord Byron et Tolstoï se plaisaient à séjourner. Plus tard, les Rolling Stones et Queen sont venus y enregistrer des albums tout en profitant de l’agréable microclimat. Freddie Mercury (Queen) s’y est d’ailleurs installé et a aujourd’hui sa statue sur la promenade le long du lac.

Tout près de la ville, sur un îlot rocheux, se dresse le château de Chillon, construit entre le XIe et le XIIIe siècle sous l’impulsion des ducs de Savoie. L’ancienne salle des banquets abrite aujourd’hui un musée où sont exposés mobilier et armement.

Les musts ? La grande salle du châtelain, avec ses plafonds en bois et ses tableaux du XIVe siècle, la splendide chapelle gothique, ornée de fresques. Les caves, qui faisaient office de prison, sont elles aussi spectaculaires, avec leurs voûtes en arcades. En été, les trois cours intérieures accueillent divers spectacles.

Château de Chillon, Avenue de Chillon 21, Veytaux. Accessible tous les jours d’avril à septembre de 9 à 19 h, en octobre et mars de 9 h 30 à 18 h et de novembre à février de 10 à 17 h. Entrée : 12CHF. Informations : tel. 00 41 21 966 89 10 ou www.chillon.ch

Ecosse – Edimbourgh

Le bastion de Braveheart


La capitale écossaise a réussi à conserver une merveilleuse touche historique, avec son centre-ville médiéval tout en petites ruelles et un quartier datant du XIXe siècle où filent de larges avenues telles George Street, Queen Street et Princess Street, le paradis des accros du shopping. Mais Edimbourg est aussi une ville de culture qui multiplie salles de concert et festivals en tous genres. Elle attire aussi nombre de passionnés de whisky venus visiter le Scotch Whiskey Heritage Centre ou déguster leur boisson favorite dans l’un de ses nombreux pubs.

Théâtre de tant d’épisodes majeurs de l’histoire de l’Ecosse, le château d’Edimbourg, perché au sommet du piton rocheux volcanique de Castle Rock, est le symbole de la ville : Celtes, Pictes, Anglo-Saxons, Vikings y ont livré bataille pour s’assurer la suprématie sur la région. La forteresse a hébergé également des souverains, le fleuron des hommes d’armes et le gouvernement. Pour y arriver, on emprunte le Royal Mile, où se dresse également Holyrood House, la résidence officielle de la reine d’Angleterre en Ecosse.

Le site offre une vue splendide sur la ville. Dans les niches situées de part et d’autre de l’entrée trônent les statues des héros écossais Robert The Bruce et William Wallace, alias Braveheart, qui a bouté les Anglais hors d’Ecosse au XIIIe siècle. Le château lui-même abrite les joyaux de la couronne d’Ecosse ainsi que la Stone of Destiny, sur laquelle étaient couronnés les rois. Chaque année, lors du festival international, le château accueille des représentations d’opéra et de théâtre, des concerts, des spectacles de danse et de cirque. Et durant tout le mois d’août, l’esplanade qui jouxte le château est investie par le célébrissime festival Military Tattoo, où se succèdent fanfares militaires et danses traditionnelles écossaises.

Edinburgh Castle se visite tous les jours de 9 h 30 à 17 h (jusqu’à 18 h d’avril à septembre). Accès 12 £. Informations : Edinburgh and Scotland Information centre, Princes Street 3, tel. 00 44 13 16 25 86 25, www.edinburgh.org www.visitscotland.com

Espagne – Ségovie

La magie d’un colosse de brique

Non loin de Madrid, Ségovie, chef-lieu de province, est réputée pour ses belles églises romanes et son aqueduc datant de l’époque romaine, mais aussi pour son célèbre Alcázar. Perchée sur un plateau rocheux, la ville a des allures de navire échoué.  » Un vaisseau magique dont les tours seraient les mâts et l’Alcázar, la proue « , a écrit l’auteur néerlandais Cees Noteboom.

Construit au Moyen Âge, l’Alcázar ne détonnerait d’ailleurs pas dans un décor de Disneyland, tant son apparence est féérique ! Depuis le sommet du donjon, on jouit d’un panorama grandiose sur la ville et la Sierra Guadarrama. Ce château était l’une des résidences favorites des rois de Castille, auxquels nous devons sa somptueuse décoration. Au fil des pièces et des patios se succèdent armures scintillantes, armes anciennes, tapis précieux, imposants meubles mauresques, splendides carrelages et, surtout, merveilleux plafonds à caissons en style  » artesonado ». Toutes les conditions sont donc réunies pour une plongée dans l’ambiance du Moyen Âge...

Les environs de Ségovie recèlent encore plusieurs autres châteaux exceptionnels, tels que, par exemple, le Castillo de Coca, le plus grand d’Espagne. Il a été construit au XVe siècle par des Maures convertis qui y ont mêlé éléments mauresques et occidentaux pour créer un incroyable bâtiment de brique, coiffé d’innombrables tourelles pentagonales. Il est tellement élégant, qu’en dépit du fait qu’il avait été prévu à l’origine pour servir de forteresse, il a surtout fait office de palais résidentiel.

Alcazár de Segovia, Plaza de la Reina Victoria Eugenia. Tous les jours de 10 à 18 h (d’avril à septembre jusqu’à 19h) Accès : 4 euros , tour : 2 euros . Informations : tel. 00 34 921 46 07 59 et www.alcazardesegovia.com, www.castillodecoca.com

France – Carcassonne

Une véritable ville dans la ville

La Cité, la citadelle de Carcassonne dresse fièrement sa double enceinte, ses tours ocre et ses créneaux au sommet d’une colline rocheuse, à un jet de pierre de la ville moderne. Véritable ville dans la ville, ce bastion construit au XIIIe siècle pour résister à des sièges de plusieurs mois est l’une des plus importantes forteresses médiévales préservées d’Europe. Reprise sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, elle est encore habitée même si elle accueille aussi l’habituel mélange d’hôtels, cafés, restaurants, boutiques de souvenirs et ateliers d’artisanat. Certains détracteurs accusent l’architecte Viollet Le Duc d’avoir été trop loin dans sa restauration romantique, à la moitié du XIXe siècle. Reste que c’est tout de même grâce à lui qu’a été préservé un décor bien plus authentique que ceux des films d’Ivanhoé ou de Robin des Bois... Pour vous retrouver dans l’ambiance d’Ivanhoé, empruntez le chemin escarpé qui part des rives de l’Aude. Faites ensuite le tour de l’enceinte par le large passage qui sépare les deux murailles... Ou flânez tout simplement dans les ruelles et arrêtez-vous sur l’une des terrasses de la Place Marcou. Et si vous avez un jour lu un roman consacré aux Cathares, vous pourrez en retrouver l’ambiance, d’un réalisme effrayant, dans le château comtal et la superbe basilique Saint-Nazaire.

La Cité de Carcassonne est accessible gratuitement, à l’exception du château comtal (8,50 euros – de 10 à 18 h d’avril à septembre et de 9 h 30 à 17 h d’octobre à mars). Informations : Office de tourisme, Rue de Verdun 28, F-11890 Carcassonne, tel. 00 33 468 10 24 30 et www.carcassonne.org

Autriche – Salzbourg

La plus grande forteresse d’Europe centrale

La formidable forteresse se dresse sur le Mönschberg. Au pied de la colline s’étale la Altstadt, la vieille ville aux allures de décor de théâtre, avec ses superbes façades, ses élégants fers forgés et ses charmantes petites places. Dans la très touristique Getreidegasse, ne manquez pas la maison natale de Mozart. Où que vous soyez à Salzbourg, il suffit de lever les yeux pour rencontrer l’imposante silhouette de la forteresse de Hohensalzburgdont la construction a débuté en 1077. Elle servait initialement de résidence archiépiscopale et a été agrandie au fil des siècles par l’ajout de bastions et de tours, pour devenir l’un des plus grands complexes fortifiés d’Europe centrale. Elle est d’ailleurs considérée comme imprenable... sauf par les touristes qui y arrivent en funiculaire !

A l’intérieur de la forteresse, les principales attractions sont la chambre des princes, la salle des chevaliers, la chambre dorée, sans oublier... la salle de torture. C’est que la vie n’était pas toujours rose au Moyen Âge, comme en témoignent également les armes et instruments de torture exposés dans le nouveau musée de la forteresse ! Le château possède également un jardin romantique où sont organisés des concerts.

A deux pas du centre de Salzbourg, le palais de plaisance de Hellbrunn possède de superbes fresques et un parc Renaissance où des fontaines soigneusement dissimulées se mettent en marche aux moments les plus inattendus. C’est ici, dans un pavillon du jardin, qu’a été filmée l’une des plus célèbres scènes du film La Mélodie du Bonheur.

La forteresse de Salzbourg se visite tous les jours de 9 h 30 à 17 h (d’avril à septembre jusqu’à 18h). Accès : 7,40 euros. Informations : Salzburg Turismus, Mozartplatz 5, tel. 00 43 66 28 89 87-0, www.salzburg.info

Allemagne – Heidelberg

Des ruines romantiques

C’est à Heidelberg, sur les rives du Neckar et du Rhin, qu’a été fondée, en 1385, la première université allemande. Aujourd’hui, c’est pourtant le style baroque qui prédomine dans cette agréable cité estudiantine, car elle a dû être entièrement reconstruite au XVIIIe siècle, après avoir été dévastée par les Français.

Dominant la vieille ville, le château d’Heidelberg, perché sur le Königstuhl, a abrité, dès le XIIIe siècle, les princes-électeurs du Palatinat. Au XVIe siècle, le château était même l’une des plus belles résidences de style renaissance d’Allemagne... Las, au lendemain de la Guerre de Trente Ans, il n’en restait que des ruines, où la population locale venait se procurer des pierres. Ces vestiges ont rapidement exercé une véritable fascination sur des artistes romantiques tels que Goethe, le peintre Turner et l’écrivain Mark Twain. Depuis la vieille ville, empruntez le Bergbahn, le vénérable train qui gravit bravement la pente abrupte menant au château. Une fois sur place, vous remarquerez que certains bâtiments possèdent encore un toit, en particulier les ailes Ottheinrich et Friedrich, aujourd’hui reconverties en musées. A ne pas rater : la salle impériale et le plus grand fût à vin au monde, d’une contenance de 220.000 litres.

Schloss Heidelberg, ouvert de 9 h 30 à 18 h (de décembre à février : 10-17h). Entrée : 5 euros. Informations : tel. 00 49 62 21 65 44 29, www.heidelberg-schloss.de, www.heidelberg-marketing.de

Italie – Rome

Trésors à deux pas du Vatican

Rome n’est pas de ces villes qu’on associe spontanément à un château. Pourtant, pour insolite qu’il soit dans le paysage urbain de la Ville Eternelle, le château Saint-Ange n’en est pas moins l’un de ses monuments marquants. A l’origine, cette impressionnante construction cylindrique de 48 mètres de haut était le mausolée de l’empereur Hadrien. A l’époque, elle se trouvait d’ailleurs à l’extérieur de la ville, à un endroit qui se situe, aujourd’hui, à un jet de pierre du Vatican.

Au Moyen Âge, le bâtiment faisait office de citadelle et de prison, mais rendait aussi de fiers services aux papes qui y ont élu résidence en des temps difficiles. Ses dizaines de salles, des cellules humides du sous-sol aux luxueux appartements pontificaux des étages supérieurs, sont désormais reconverties en musée. Les pièces qui ont accueilli les souverains pontifes sont somptueuses : la salle d’Apollon ornée de figures grotesques, la Stufetta (une salle de bains ornée de superbes fresques), ou encore l’extraordinaire Sala Paolina, dont le pape Paul III a fait orner les plafonds et les murs de trompe-l’£il et de scènes de la vie d’Alexandre le Grand, de saint Paul et de saint Michel Archange. La terrasse supérieure du château Saint-Ange offre un splendide panorama sur la Ville Eternelle.

Au pied du château, le pont éponyme sur le Tibre arbore une série d’anges en marbre réalisés par Le Bernin et ses élèves. La gigantesque statue en bronze de l’archange au sommet du château est, elle, une oeuvre réalisée au XVIIIe siècle par le sculpteur flamand Peter Anton Verschaffelt.

Castel Sant’Angelo, Lungotevere Castello 50. Ouvert de mardi à dimanche de 9 à 19 h. Entrée : 5 euros (gratuit pour les plus de 65 ans). Informations : tel. 00 39 639 96 76 00 et www.castelsantangelo.com

Grande-Bretagne – Londres

Les joyaux de la couronne d’Angleterre

La Tour de Londres se dresse, tel un îlot médiéval, en plein coeur de la capitale anglaise. La passerelle du Tower Bridge, qui traverse la Tamise juste à côté, offre une belle vue sur ce complexe qui a été, des siècles durant, le symbole de la puissance des souverains anglais.

En 1089, Guillaume le Conquérant a fait construire à cet endroit la Tour Blanche, un donjon de 30 mètres. Richard Coeur de Lion, lui, a fait construire un mur d’enceinte à 13 tours et des douves. Au fil du temps, la Tour a fait office de place forte, mais aussi de palais royal, de musée, d’arsenal et de prison. Cette dernière fonction, surtout, est restée gravée dans les mémoires, tout comme les exécutions dont elle a été le théâtre. C’est en effet sur le gazon de Tower Green qu’ont été, entre autres, décapitées deux des épouses d’Henri VIII.

On sait les Britanniques férus de traditions. C’est donc vêtus de leurs traditionnels costumes et couvre-chefs noirs et rouges que les successeurs des gardes du corps du souverain, les beefeaters, accueillent aujourd’hui encore les visiteurs. Ce sont toutefois les joyaux de la couronne, et notamment l’Imperial State Crown, ornée de 2.800 diamants et d’un saphir vieux d’un millénaire, qui attirent les foules. La Tour de Londres abrite aussi un nombre impressionnant d’armures, une collection d’épées exceptionnelle, une sphère d’or sertie de pierres précieuses et un sceptre, chef-d’£uvre d’orfèvrerie, qui arbore le plus grand diamant taillé au monde.

Tower of London, Tower Hill. Tous les jours de 9 à 17 h 30 (dimanche et lundi à partir de 10h). Entrée : 17£ (plus de 60 ans : 14,5£). Informations : tel. 00 44 20 3166 60 00 ou www.hrp.org.uk/toweroflondon

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