Le jardin bonheur

Trente minutes hebdomadaires suffisent. Même si vous n’avez pas la main verte. Entretenir un jardin, si petit soit-il, procure calme, estime de soi, satisfaction. Moins de stress et plus de zénitude.

Des chercheurs britanniques ont en effet découvert, expérience à l’appui, qu’arracher les mauvaises herbes, tailles, rempoter, semer augmentaient considérablement notre niveau de bien-être. L’étude a été menée par les universités de Westminster et d’Essex auprès de 269 personnes, dont l’âge moyen était de 55 ans ; 156 d’entre elles possédaient un jardin et l’entretenaient régulièrement, tandis que les 133 autres vivaient en appartement sans jardin ou au contraire en possédaient un, mais sans s’en occuper.

Des effets durables

Pour les scientifiques, une seule séance de jardinage de 30 minutes par semaine était suffisante pour améliorer le bien-être général de l’individu : baisse du taux de stress, de la fatigue, hausse de l’estime de soi et du moral. En plus, les effets bénéfiques du jardinage ne diminuent pas avec le temps, ont encore remarqué les chercheurs.

Une plante verte suffit

Il n’est pas nécessaire de posséder des hectares de terres à entretenir pour sentir les bienfaits du jardinage. Une petite plante d’intérieur suffit. Ce qu’il faut, c’est lui consacrer vraiment du temps pour la soigner. C’est se réjouir de la voir se développer et grandir. Jardiner apporte une certaine estime de soi, encore plus quand on consomme les fruits et légumes cultivés, car cette activité revêt un aspect gratifiant. C’est aussi un excellent moyen de lutter contre la dépression car les végétaux occupent l’esprit. Les scientifiques britanniques ont également observé une baisse de l’indice de masse corporelle des personnes ayant participé à l’étude. En jardinant, le corps est sans cesse sollicité : il faut se baisser, se relever, s’agenouiller, porter des charges, etc. Autant de mouvements qui favorisent la musculation ! Selon l’étude, moins de la moitié des jardiniers sont en surpoids, contre 70% dans le groupe témoin.

Le jardinage comme thérapie

Le jardinage est connu pour lutter contre certains troubles liés à la fatigue, la dépendance, l’angoisse, la colère ou la dépression. Ce n’est pas un hasard si des écoles et des hôpitaux pratiquent l’hortithérapie pour stimuler le cerveau et travailler la confiance en soi. Les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, d’autisme, de migraine, d’épilepsie ou de psychoses sont souvent sollicités dans les institutions de soins pour participer à ce travail manuel afin d’améliorer leur état général. Par conséquent, les chercheurs, qui ont publié les conclusions de leur étude dans la revue spécialisée Journal of Public Health, invitent les autorités à mettre des jardins ou des potagers collectifs au service d’un maximum de personnes. Cette approche préventive permettrait, à long terme, de réduire les coûts de prise en charge de nombreuses maladies psychiques ou de pathologies liées à l’obésité.

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