Le goût du rat de Maureen Pitz

Un premier roman belge épatant pour un huis clos haletant, entre réalité glauque et science-fiction. Un gros paumé, une vieille acariâtre et... des centaines de rats ! Décoiffant...

Il y a Bonpain, un vrai beauf craintif, largué par sa femme, gentil et crispant de sollicitude dégoulinante. Et la Petroux, sorte de Tatie Danielle puissance 10, sale et ronchonne dont le seul but est de pourrir la vie des autres habitants de l’immeuble. Les deux voisins se retrouvent coincés dans une cage d’escalier. Anodin si ce n’est que Bonpain n’aurait pas dû ouvrir cette satanée porte de la cave.

Les voilà cernés par des centaines de rats affamés. La défense s’organise, les langues se délient... Et chacun de se dévoiler au contact de l’autre. Premier roman percutant d’une journaliste très inspirée,  » Le goût du rat  » se dévore plus vite que n’attaquent les rongeurs ! Vrai suspense psychologique doublé d’une subtile dose de surnaturel, il emporte le lecteur dès les premières lignes. Avec Maureen Pitz, pas de temps morts, l’intrigue rebondit, s’emballe, souffle quelques instants pour mieux repartir, dans un décor apocalyptique de cadavres de rats. L’écriture est précise, le style efficace et brillant. Humour et tendresse constituent les composantes principales de ce suspense pas comme les autres. Une vraie réussite à découvrir.

Le goût du rat, Maureen Pitz, Le bas vénitien, 137 p.

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