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Laissez venir à vous les papillons

Avec le retour des beaux jours, on voit poindre au ras des herbes des papillons multicolores voltigeant de fleur en fleur. Un jardin sans papillon, c’est comme un été sans soleil: triste et monotone. Il existe quelques trucs pour faire venir à nous ces lépidoptères dans nos pelouses.

Trente-trois espèces de papillons de jour ont été observées au moins cinq fois dans nos jardins au cours des éditions précédentes de « Devine qui papillonne au jardin ». Organisé par Natagora, ce recensement est une grande opération citoyenne permettant d’adopter de meilleures stratégies de conservation. Elle aura lieu cette année le week-end du 2 et 3 août 2014.

Des plantes sans produit chimique

Il ne faut pas grand chose pour séduire les papillons. Puisqu’ils sont attirés par les plantes pour se nourrir, pondre, s’abriter ou se reposer, il est nécessaire d’en avoir un maximum dans son jardin. Autrement dit, un espace vert aseptisé, noyé sous les produits chimiques ne sera pas pour plaire à ces insectes aux couleurs chatoyantes.
En se nourrissant de nectar, les papillons transportent sur leur ventre ou leurs ailes le pollen d’une fleur à l’autre et contribue ainsi à la pollinisation. S’ils trouvent des plantes attirantes dans votre jardin, ils ne le quitteront plus. Certains papillons ne pondent leurs oeufs que sur une seule espèce de plante que l’on appelle la plante hôte ou nourricière. C’est en quelque sorte leur maison d’accueil où ils passeront toute leur « enfance » avant de prendre leur envol. En effet, une fois les oeufs éclos, les chenilles se nourriront généralement des feuilles de cette plante jusqu’au moment de la chrysalide et du passage à l’imago (terme scientifique pour désigner le papillon adulte).

Friche et diversité

Pour assurer leur venue, il est préférable de laisser des bandes en friche, en appliquant des fauches en rotation (une partie chaque année) afin qu’il subsiste toujours des zones de refuge pour les papillons, ceux-ci appréciant les orties, les pissenlits et les chardons. Ces zones refleuriront naturellement au fil des ans, mais il est possible d’accélérer le processus en semant des graines de plantes indigènes, celles auxquelles ces insectes se sont adaptés au cours des milliers d’années d’évolution. Les variétés horticoles que l’on trouve en pépinière ne sont finalement d’aucune utilité pour les papillons. On choisira des fleurs pour leurs couleurs (oeillets de poète, mauves, asters, ...), leur arôme (thym, verveine, fenouil, basilic, menthe, ...), voire des plantes grimpantes ou de balcon (chèvrefeuille, lierre, ...) pour ceux qui souhaitent contribuer au retour des papillons. Car Natagora est catégorique: il y a de moins en moins de papillons dans nos gazons. Il est ainsi évident que plus il y aura de plantes diversifiées, plus il y aura d’espèces différentes de papillons.

Soleil et eau

Comme nous, les papillons aiment le soleil et la chaleur. Il ne faut donc pas hésiter à construire une rocaille ou des murets en pierre car ils gardent la chaleur. Et comme nous aussi, ils ont besoin de s’hydrater. Laissons donc à leur disposition une coupelle, un cache-pot, un seau, un couvercle avec de l’eau. Il est préférable d’installer des haies diversifiées, composées de feuillus et de quelques persistants totalement ou partiellement d’espèces poussant naturellement dans nos régions: sureau, aubépine, ...

Pour participer au week-end de recensement des papillons www.natagora.be (lien disponible dès le 03 août 2014).

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