© Musée de la ville de Bruxelles

La fontaine des Trois Grâces de Bruxelles livre ses secrets

Le Musée de la Ville de Bruxelles a fait une importante découverte artistique et historique : la fontaine des Trois Grâces de Bruxelles est longtemps restée inaperçue, mais des recherches récentes ont permis de mettre en lumière de nouvelles informations.

En vue d’une future restauration, une équipe de l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) a été chargée d’étudier les matériaux utilisés ainsi que de retracer l’histoire de la sculpture. À ce jour, nous n’avons que peu d’informations concernant cette fontaine. Son origine, son utilisation et son histoire restent floues.

Mais de récentes recherches nous livre déjà de nouvelles informations sur l’histoire de cette sculpture. L’oeuvre semble être faite de marbre blanc et est recouverte d’une épaisse couche de vernis. Ceci montre déjà son origine étrangère, puisque, durant la Renaissance, les sculpteurs des Pays-Bas avaient tendance à utiliser l’albâtre comme matériel. De plus, le thème de la fontaine, les Trois Grâces, amène les chercheurs vers les ateliers italiens. La forme inhabituelle du piédestal, un cône triangulaire, est typique des productions de l’atelier Della Porta de Gênes.

Une autre particularité, qui certes doit encore être confirmée, est que la fontaine provient peut-être du palais de Boussu. La fontaine de l’atelier de Della Porta qui s’y trouvait n’a pas encore été localisée à ce jour et une comparaison avec la fontaine du Musée de la Ville de Bruxelles révèle de nombreuses similitudes.

L’équipe du IRPA étudie à présent la manière dont la fontaine peut être restaurée et espère, au cours de cette phase, faire de nouvelles découvertes.

Qui sont les Trois Grâces ?

Cette fontaine anthropomorphe a rejoint les collections en 1889. Elle représente trois jeunes femmes nues. Une thématique très à la mode pendant la Renaissance. Les jeunes femmes entourent une colonne dite toscane : fût lisse, base et chapiteau arrondis. Elle repose sur un socle en forme de pyramide tronquée. Prénommées Aglaé, symbole de la Splendeur, Euphrosyne, symbole de l’Allégresse et Thalie, l’Abondance. Probablement les filles de Jupiter et Eurynomé, elles évoquent la vie qu’elles traversent en dansant.

Les 30 avril, 4 mai et 7 mai, il sera possible d’admirer les travaux de restauration en direct au musée.

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