La petite Barbade, dont le territoire couvre à peine 430 km², est pourtant l'une des îles les plus développées des Caraïbes. Elle compte quelque 300.000 habitants, principalement concentrés dans la capitale, Bridgetown, et ses alentours. Un agent me propose de suivre le véhicule de police. Non qu'il souhaite m'emmener au poste mais il a remarqué que j'étais perdu et se propose de me donner un pas de conduite. Difficile, cependant, de vraiment se perdre à La Barbade ! Si le réseau routier de la petite île caribéenne est l'un des plus denses au monde, cette terre émergée n'est qu'un confetti au milieu de l'océan azuré.
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La Barbade : parfum d'Angleterre dans les Caraïbes
Entre rhum et plages de sable blanc, falaises à pic et vie sous-marine foisonnante, voici La Barbabe. Un petit coin d'Angleterre sous les tropiques.

La petite Barbade, dont le territoire couvre à peine 430 km², est pourtant l'une des îles les plus développées des Caraïbes. Elle compte quelque 300.000 habitants, principalement concentrés dans la capitale, Bridgetown, et ses alentours. Un agent me propose de suivre le véhicule de police. Non qu'il souhaite m'emmener au poste mais il a remarqué que j'étais perdu et se propose de me donner un pas de conduite. Difficile, cependant, de vraiment se perdre à La Barbade ! Si le réseau routier de la petite île caribéenne est l'un des plus denses au monde, cette terre émergée n'est qu'un confetti au milieu de l'océan azuré. La Barbade, aussi surnommée Little England, est restée aux mains de la couronne britannique du XVIIe siècle à 1966, date de son indépendance, et son influence y est restée très présente. Dans les voitures, le volant est situé à droite et tout le monde roule à gauche. La langue courante est l'anglais et la St. Nicholas Abbey conserve une carte signée de la main du Prince Charles en remerciement pour son cadeau de mariage : du rhum artisanal embouteillé dans d'élégants flacons coiffés d'un bouchon en cuir et ébène. Tout près, sur la Platinum Coast, célèbre pour ses plages et ses greens de golf, il n'est pas rare de voir Tiger Woods et Tony Blair taper dans la petite balle blanche...Les transports publics sont lents mais ils desservent les moindres recoins de l'île, tandis que des jeeps sillonnent l'intérieur du pays, longeant les plantations de cannes à sucre. Prendre le volant d'une voiture de location reste la meilleure façon de découvrir l'île. Depuis la capitale Bridgetown, je mets cap au nord sur la route côtière qui offre des échappées belles sur des baies pittoresques, des villas élégantes et des hôtels 5 étoiles. C'est ici, dans un repli de la mer des Caraïbes, que se nichent les plus belles plages et les plus beaux resorts du monde. Le trafic est assez dense jusqu'à Holetown mais, à mesure qu'on quitte les environs de la capitale, le rythme se fait plus antillais...A Speightstown, connue pour son marché aux poissons et ses demeures coloniales, les cafés et les rhumeries donnent le ton. Sur la Highway 1, le trafic se raréfie, au point que je me félicite d'avoir ce petit coin de paradis pour moi seul. Je me mets en quête de North Point. Les vagues bordées d'écume partent à l'assaut des falaises à la pointe nord de La Barbade. Le spectacle est fascinant. Pour s'offrir un point de vue féerique sur l'océan, il suffit de descendre jusqu'à une grotte, véritable fenêtre sur le large.J'emprunte ensuite la route qui serpente jusqu'à St. Nicholas Abbey, à travers une mer de cannes à sucre. Ce superbe site se dresse au coeur d'un parc planté d'acajous majestueux. L'imposante bâtisse du XVIIe siècle séduit par son élégante façade à triple pignon. A l'intérieur de cette authentique demeure de plantation de style jacobin, on découvre des antiquités de l'ère victorienne et de la porcelaine de Chine. Depuis des siècles, on y transforme la canne à sucre en rhum. Aujourd'hui en sort l'un des rhums les plus exclusifs de l'île, patiemment mûri en fûts de chêne. Direction les anciennes écuries pour visionner un film retraçant la vie dans les années 1930, à l'époque des plantations coloniales, lorsque le tourisme était encore inconnu. Quelques minutes après avoir quitté le domaine, je me gare sur Cherry Tree Hill, à 300 m au-dessus du niveau de la mer. Ici, sur le point culminant entre la côte est et la côte ouest, on découvre un panorama magnifique sur le Scotland District, plus préservé encore que la Platinum Coast. Si les vagues qui déferlent sur Batsheba, l'une des plus belles plages, n'invitent pas à piquer une tête, les surfers, eux, en raffolent. A l'ombre des palmiers, des villageoises vendent des bijoux, des coquillages et des fruits secs, des draps de plage dans un arc-en-ciel de couleurs rasta et des bocaux de sauce piquante artisanale.Tous les vendredis et samedis soirs, Oistins, un village de pêcheurs de la côte méridionale, bruisse d'une folle ambiance à l'occasion de l'Oistins Fish Fry. On jurerait que cette fête populaire hebdomadaire attire tous les habitants de l'île pour se régaler de thon, de mahi-mahi (dorade) et de barracuda grillés ou frits, avec des patates douces ou un morceau de tourte, le tout arrosé de bière, de rhum on-the-rocks ou de punch. De gigantesques hauts-parleurs diffusent les basses d'un reggae ultra dansant.
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