© GETTY IMAGES

Donnez une touche d’exotisme à votre jardin

Avec le réchauffement climatique, nous sommes parfois tentés de planter au jardin des espèces exotiques, tropicales ou méditerranéennes. Un sol bien drainé est alors primordial.

Au vu de l’été que nous avons vécu cette année, vous pourriez avoir envie de remodeler votre jardin pour favoriser les espèces résistantes à la chaleur: palmiers, bananiers, yukas, lilas des Indes, oliviers, eucalyptus...

C’est envisageable, mais il ne faudrait quand même pas oublier la latitude ni le climat dans lequel nous vivons. Des gelées hivernales sont toujours envisageables et, même s’il est statistiquement de plus en plus doux, l’hiver est chez nous bien souvent marqué par un excès d’humidité. Les plantes méditerranéennes et tropicales ont souvent tendance à périr à la mauvaise saison, à cause de leurs racines qui baignent dans l’eau et finissent par pourrir. Et, en gelant, celle-ci peut blesser leurs racines et collets.

L’eau, en gelant, peut blesser fortement racines et collets des plantes.

La solution pour éviter de devoir replanter chaque année? Opter pour des plantes en pot, qui pourront passer l’hiver au chaud et relativement au sec (dans une véranda par exemple) ou, si vous désirez les planter en pleine terre, ménager des sols bien drainés et riches. Pour ce faire, avant la plantation à la fin du printemps, creusez une fosse assez profonde (2 bons fers de bêche), davantage pour les plantes à grand développement tels que les oliviers, grands palmiers, eucalyptus. Décompactez le fond du trou et placez une couche drainante au fond, via un drainage neutre chimiquement, tel que des billes d’argile expansé. Mélangez la terre avec des amendements organiques, du compost (2/3 de terre, 1/3 de compost), éventuellement enrichi de fumier séché. Si la terre est très lourde, augmentez le volume de votre fosse de plantation et plantez sur butte, ce qui augmente un peu plus le drainage.

Vous l’aurez compris: éviter un sol trop humide est de première importance. Mais ce n’est pas tout. Orientation, protection du vent, choix des espèces... Il y a quantité d’autres facteurs à prendre en compte pour ces plantes venues du Sud. On vous en parle le mois prochain!

Conseils données par Jean-Luc Wanzoul, professeur à l’institut technique horticole de Gembloux

Contenu partenaire