Dentelle de verdure en espaliers

Vous cherchez l’inspiration pour aménager un écran décoratif d’arbres en espaliers ? Faites le plein d’idées au Jardin-Musée de Gaasbeek.

Jusqu’au début octobre, c’est une symphonie de fruits d’automne : kiwis, poires, pommes, raisins et même mûres tardives... Les branches des arbres et arbustes du Jardin-Musée, à deux pas du château de Gaasbeek, ploient sous leurs trésors. Pourtant, on y vient avant tout pour admirer les multiples formes qu’adoptent les arbres qui les portent : en lignes droites, en U, en éventail, en S, en damiers, en cercles...

La plupart des arbres s’adossent à un mur, mais d’autres forment des haies basses ( » taille en cordon « ). D’autres encore poussent en espaliers, dans des bacs en bois, ou croissent sur un support métallique...  » Notre Jardin-Musée s’inspire des parcs de châteaux du XIXe siècle, explique Marcel Vossen, directeur provincial de l’Agence pour la nature et les forêts. A l’époque, on aimait les jardins à la fois utilitaires et d’ornement. Il ne faut pas perdre de vue qu’au XIXe siècle, notre floriculture faisait référence dans le monde entier.

La taille en espaliers est une de mes passions. Le Jardin-Musée doit absolument préserver cette spécificité pour les générations à venir. C’est également une banque génétique pour la préservation de variétés rares ou anciennes. C’est pourquoi, autour du jardin, nous avons planté des vergers qui compilent la culture fruitière des années 1800 à nos jours. Depuis les hautes tiges jusqu’aux derniers hybrides de pommiers actuels. « 

Le parc s’articule autour d’un axe central. A droite et à gauche se succèdent divers jardins d’arbres fruitiers. Sans oublier le grand potager aménagé en parterres où poussent, parmi des fleurs (dahlias et bégonias), toutes les sortes de légumes imaginables. Un des carrés de verdure aligne une centaine de variétés de piments. Le clou de la visite ? Le superbe jardin Renaissance italienne avec son panorama sur le château de Gaasbeek et le Pajottenland. En le regardant bien, on s’aperçoit que les parterres fleuris forment deux dates : 1997 et 2011. Car le Jardin-Musée fête déjà ses 15 ans...