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Comment bien faire son compost

Faire son compost est une bonne manière d’enrichir la terre de son jardin.

Plutôt que d’acheter des sacs de terreau, pourquoi ne pas réutiliser les déchets végétaux pour fabriquer son propre compost, mélangé à de la terre? Beaucoup de jardineries proposent de petits composteurs – qu’il est aussi possible de réaliser soi-même – composés d’un ou plusieurs silos. Il existe quelques règles pour que les matières végétales s’y décomposent au mieux. La première est de prévoir une couche de fond, qui permettra une bonne aération du tas par le bas: à la base de chaque silo, prévoyez des matériaux grossiers, comme des branches coupées et non broyées sur une dizaine de centimètres de hauteur. Par la suite, tout l’équilibre écologique du compost tiendra en une bonne répartition des déchets: s’il contient trop de déchets « verts » (épluchures, végétaux frais, déchets de tonte...), il risque de devenir trop humide et de mal maturer avec, à la clé, un développement de moucherons et de mauvaises odeurs.

L’idéal est de placer 40% de déchets verts pour 60% de déchets bruns, tels que branchages, paille ou feuilles mortes. Conservez un stock de ces déchets bruns à proximité de votre compost (à l’abri de l’humidité!) et ajoutez-en régulièrement sur tout apport de végétaux humides. Si vous n’en trouvez pas assez dans votre jardin, n’hésitez pas à aller chercher quelques caisses de feuilles mortes en forêt. Évitez de placer les déchets de tonte en trop grande quantité, ce qui asphyxierait votre compost. En ce qui concerne les déchets de cuisine, évitez les peaux d’agrumes, mauvaises pour les micro-organismes, et d’avocats ou d’ananas, très lentes à se décomposer. Les restes alimentaires animaux (viande, poissons, arrêtes) sont à proscrire, car ils risquent d’attirer nuisibles et de créer de mauvaises odeurs. Vous pouvez en revanche composter les coquilles d’oeuf, à condition de bien les écraser. Attention aux objets en plastique soi-disant biodégradables: seuls ceux estampillés « compostables » (à base d’amidon, de betterave, de canne à sucre...) peuvent aller au compost. Mais dans la mesure du possible, c’est à éviter: plusieurs études laissent entendre que certains de ces matériaux pourraient relarguer des polluants qui, in fine, pourraient se retrouver dans vos fleurs, fruits ou légumes.

Plus d’infos? plusmagazine.levif.be/compost

Conseils donnés par Jean-Luc Wanzoul, professeur à l’Institut technique horticole de Gembloux.

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