John Baldessari, Beethoven's Trumpet (with Ear) Opus # 133, 2007.

Bienvenue à l’Hotel Beethoven

Ann Heylens Journaliste

Le compositeur allemand Ludwig von Beethoven (1770-1827) aurait fêté son 250e anniversaire cette année. 2020 a donc été déclarée « Année Beethoven ». Mais en raison du coronavirus, tout ne s’est pas passé comme prévu. Heureusement, BOZAR (Bruxelles) peut célébrer cet événement avec son exposition d’automne Hotel Beethoven.

Il n’est pas nécessaire d’être un grand amateur de musique pour connaître Beethoven. Tout le monde a déjà entendu au moins une de ses compositions : Für Elise, l’introduction de la 5e symphonie, ou même la 9ème symphonie – l’Ode an die Freude – aujourd’hui devenue un hymne européen. Mais que signifie réellement Beethoven aujourd’hui ? C’était le point de départ de notre réflexion, explique le conservateur Eric De Visscher. « C’est à partir de cela que nous sommes petit à petit arrivés au concept de l’Hotel Beethoven. Des hôtels appelés Beethoven, on en trouve un peu partout, de Vienne à Ankara, mais ils n’ont généralement pas grand-chose à voir avec la musique. Nous avons tout de même pensé que c’était une bonne idée, car un hôtel est un lieu où l’on ne reste que temporairement, c’est un lieu de rencontre, d’échange d’idées, où se mêlent des activités à la fois privées et publiques ».

Ludwig van Beethoven, Third Movement of the Quartet in F Major, opus 135 (Lento assai e cantante tranquillo), 1826
Ludwig van Beethoven, Third Movement of the Quartet in F Major, opus 135 (Lento assai e cantante tranquillo), 1826© Musée royal de Mariemont, Morlenwelz

Une figure culte inspirante

L’exposition est en effet conçue comme un hôtel – avec de nombreuses chambres, un salon, une salle de bal... – dans lequel on joue de la musique et où divers aspects de Beethoven sont mis en à l’honneur. Notamment son parcours et comment il est devenu une icône européenne, puis mondiale, qui inspire encore aujourd’hui les musiciens, les compositeurs et les artistes. « Beethoven a été la première figure culte, un influenceur », dit Devisscher.

Hotel Beethoven nous fait remonter le temps en musique, pour un voyage à la découverte de différentes époques et idées : de la culture populaire à l’art conceptuel. De 1770 à 2020. Une exposition qui propose également des manuscrits et des instruments ainsi que des oeuvres d’artistes comme Andy Warhol et son portrait de Beethoven en 1987, ou le « Black Beethoven » de Terry Adkins en 2004, qui suggère à quoi aurait ressemblé un Beethoven à la peau foncée. On retrouve également le « Beethoven’s Trumpet » de John Baldessari, qui fait référence aux problèmes auditifs du compositeur.

Replica van Beethoven's 1817 John Broadwood & Sons piano (Chris Maene, 2013), met reconstructie van Beethoven's Gehörmaschine.
Replica van Beethoven’s 1817 John Broadwood & Sons piano (Chris Maene, 2013), met reconstructie van Beethoven’s Gehörmaschine.© Pieter Peeters

Le piano était l’instrument préféré de Ludwig von Beethoven. Quatre pianofortes historiques du constructeur de pianos Chris Maene sont installés dans la « salle de bal » et montrent l’évolution de l’instrument à l’époque de Beethoven et comment les sons ont eu une influence sur les compositions musicales. Selon BOZAR, c’est le point culminant de l’exposition.

Hotel Beethoven : du 13/10 au 17/01, au BOZAR. Plus d’infos sur www.bozar.be.

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