Balades en Forêt de Soignes

Des hêtres majestueux, des étangs perdus dans les brumes matinales, des sentiers féeriques... En automne, la Forêt de Soignes est un véritable enchantement. Trois superbes promenades à faire absolument !

L’espoir renaît dans la Forêt de Soignes. Les trois Régions qu’elle traverse ont enfin décidé d’un effort de gestion commune sur les plans de la protection de la nature et du développement biologique.  » L’amélioration est lente mais sensible, affirme Dirk Raes, garde forestier. La population de chevreuils augmente et les tunnels de passage protègent les blaireaux et autres petits mammifères des dangers de la circulation meurtrière. « 

Pour profiter un maximum du charme automnal de la Forêt, notre spécialiste conseille la période comprise entre fin octobre et mi-novembre. Les trois promenades que nous vous proposons permettent de découvrir toutes les richesses de la Forêt de Soignes.

Balade 1 Au départ du Rouge Cloître

L’Abbaye du Rouge Cloître à Auderghem est tout ce qui reste d’un des sept prieurés que comptait la Forêt de Soignes. Les bâtiments de ce site fortement dégradé sont actuellement en pleine restauration. La Région de Bruxelles-Capitale y met en place un espace public consacré à l’art, à l’artisanat, à des ateliers de sensibilisation à la nature pour les enfants et aux chevaux de trait. Le long mur d’enceinte de plus de 700 mètres est également en voie de réfection.

Pour vous garer facilement, allez le long de la chaussée de Wavre. Le départ des trois promenades se situe à l’extrémité du dernier bâtiment et de l’Etang du Moulin. Les différents itinéraires sont fléchés en blanc sur des petits panneaux à fond vert (5 km), bleu (10 km) et rouge (20 km). Nous avons opté pour la balade bleue qui offre le plus de variété. Quand la route quitte l’étang, serrez à droite et passez sous le viaduc de la chaussée de Wavre pour entrer dans la forêt. Le chemin plonge rapidement pour se transformer en sentier longeant un ruisseau sinueux.

Dans ce vallon caché règne un silence impressionnant. Difficile de croire que la ville et la circulation sont si proches. Le chemin remonte ensuite pour déboucher sur des allées plus larges. A l’approche du célèbre carrefour Léonard, le bruit s’intensifie mais disparaît dès qu’on s’enfonce à nouveau dans le bois. Jusqu’au bout de la balade, les vallons protégés alternent avec les drèves majestueuses.

Infos : des brochures et des cartes de promenade pour la partie de la Forêt gérée par la Région de Bruxelles-Capitale sont disponibles à Bruxelles Environnement, Gulledelle 100 à 1200 Bruxelles. tel. 02 775 75 75 et www.bruxellesenvironnement.be

Se restaurer : sur le site du Rouge Cloître, boissons et petite restauration tous les week-ends à La Vita è Bella.

Et encore : à deux pas, le remarquable Jardin expérimental Jean Massart, uniquement ouvert le week-end.

Balade 2 Au départ de Groenendael

Le point de départ se situe au Bosmuseum (Musée de la Forêt) à Groenendael, site fléché, à la sortie  » Pont de Groenendael  » à Hoeilaart sur le Ring de Bruxelles. Groenendael était aussi un prieuré prospère, mais il n’en reste rien en dehors de quelques fondations et des étangs tranquilles, endigués jadis par les moines à partir de l’Ijse. Suivez les petits poteaux de couleur orange indiquant la Ruusbroecwandeling (5,7 km), qui vous conduit très vite à l’Arboretum. Cette balade dans la balade (l’Arboretumwandeling fait 1,7 km de long) vaut le détour. On peut y découvrir près de 400 essences différentes dont le curieux arbre caramel (cercidiphyllum japonicum) qui, à la chute des feuilles, dégage une odeur de... gaufre fraîchement cuite ! Remarquez aussi  » le gros Eugène « , un peuplier du Canada, vieux de plus d’un siècle et dont le tronc mesure 6 mètres de circonférence !

Arrivé à la Chapelle Saint-Corneille, le chemin s’élargit sensiblement et traverse la haute et majestueuse hêtraie. Au passage, on remarque l’absence singulière de végétation sous les hêtres. Pour y remédier, l’Agence de la Nature et des Forêts s’applique à remplacer, en divers endroits, les hêtres par des chênes. A l’extrémité sud de la balade, on atteint le site de Kersselaerspleyn, destiné à devenir une réserve naturelle. En 1983, les forestiers de la Région flamande ont obtenu l’autorisation de créer la première vraie réserve forestière sur une parcelle de 18,5 hectares, appelée Kersselaerspleyn. Ici, la nature est sauvage et les petits mammifères y trouvent refuge.

La promenade se poursuit à travers un vallon dessiné par les méandres d’un ruisseau asséché. Au bout, on atteint l’Etang de la Patte d’oie (Ganzenpootvijver), qui doit son appellation au curieux dessin des berges. Par endroits, il est bordé de charmes qui servent de perchoir aux hérons et, ci et là, les berges plus élevées offrent asile aux martins-pêcheurs. Lorsqu’un léger brouillard recouvre la surface de l’eau, l’endroit est vraiment superbe...

Infos : des brochures et des cartes de promenade pour la partie de la Forêt gérée par la Région flamande sont disponibles au Bosmuseum, le centre d’accueil de la Région, 2 Duboislaan, 1560 Hoeilaart. tel. 02 657 59 25 ; www.bosmuseum.be . Ouvert du mercredi au dimanche, de 13 h à 17 h.

Se restaurer : le Nerocafé dans l’ancienne petite gare de Hoeilaart est très agréable.

Et encore : les amateurs de VTT découvriront aussi avec plaisir la Nero-mountainbikeroute (27 km) au départ de la station de Groenendael.

Balade 3 Au départ de Notre-Dame-au-Bois

Près du ring de Bruxelles, en provenance de l’E411, on remarque l’église de Jezus-Eik. Prenez le temps de sortir de l’autoroute ! Autour de l’église, on trouve un nombre impressionnant de restaurants et de cafés. Cette mini agglomération a été créée à l’époque où les Bruxellois nantis se faisaient conduire jusqu’ici en calèche pour respirer l’air de la forêt et déguster une tartine au fromage blanc accompagnée d’un verre de Kriek.

C’est aussi un excellent point de départ pour une balade. D’ailleurs, en automne, la Flossendellewandeling (la Promenade de Flossendelle), longue de 6 km, est particulièrement recommandée. Elle commence au centre De Bosuil, derrière l’église, et est fléchée à l’aide de petits panneaux bleus.

Après 200 mètres, on est déjà dans un autre monde, loin de l’agitation du centre de Notre-Dame-au-Bois. Entre hêtres et chênes, le chemin s’enfonce dans la zone la plus vallonnée et humide de la forêt. Très accidentée, la balade longe aussi des petits étangs comme le Flossendelle-poel, partiellement recouvert d’iris. Si des lutins et des fées vivent dans la forêt, c’est sûrement ici qu’ils habitent...

Infos : voir Route 2

Se restaurer : les restaurants ne manquent pas autour de l’église.

Et encore : cette balade peut aisément se combiner avec la Promenade de l’Arboretum (7 km) à Tervuren. Elle traverse la Donation Royale et l’Arboretum, riche des nombreux arbres exotiques offerts par Léopold II.

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