Au revoir là-haut a pour principal mérite de nous emmener dans la France d'immédiate après-guerre, là où la plupart des livres s'arrêtent. C'est l'époque où se pose la question du regroupement des milliers de corps étendus près des champs de bataille. L'époque où chaque ville, chaque village tient à honorer ses morts par un monument .

C'est aussi l'époque où, conscients que tout cela aura un coût, certains flairent le bon filon pour s'en mettre plein les poches. Refusant de laisser cet argent aux planqués et autres profiteurs de guerre, Albert et Edouard s'improvisent escrocs de haut vol.

Certes, on pourra déplorer quelques maladresses sur le fond - qui ne seront visibles que des connaisseurs de la Première Guerre Mondiale -, mais le style est enlevé, l'histoire rocambolesque et teintée de cynisme. Un bel hommage aux oubliés de 14-18 qui restèrent trop souvent dans l'ombre et qui, pour une fois, tiennent leur revanche.

Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître, éditions Albin Michel.

Au revoir là-haut a pour principal mérite de nous emmener dans la France d'immédiate après-guerre, là où la plupart des livres s'arrêtent. C'est l'époque où se pose la question du regroupement des milliers de corps étendus près des champs de bataille. L'époque où chaque ville, chaque village tient à honorer ses morts par un monument . C'est aussi l'époque où, conscients que tout cela aura un coût, certains flairent le bon filon pour s'en mettre plein les poches. Refusant de laisser cet argent aux planqués et autres profiteurs de guerre, Albert et Edouard s'improvisent escrocs de haut vol. Certes, on pourra déplorer quelques maladresses sur le fond - qui ne seront visibles que des connaisseurs de la Première Guerre Mondiale -, mais le style est enlevé, l'histoire rocambolesque et teintée de cynisme. Un bel hommage aux oubliés de 14-18 qui restèrent trop souvent dans l'ombre et qui, pour une fois, tiennent leur revanche.Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître, éditions Albin Michel.