70 conseils pour une maison saine

La qualité de notre intérieur est fondamentale. Tout ce qu’il faut savoir.

Contenu :

Aperçu des dangers dans la maison
Aspects physiques

Aspects chimiques

Aspects biologiques

Un mot d’ordre : Aérez !

Qui dit environnement pense à la nature, à l’industrie... sans songer parfois à la qualité de l’environnement de notre intérieur. Pourtant celle-ci est fondamentale et la qualité de l’air y joue un rôle central.

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Voici un aperçu des dangers éventuels de la maison :

Chambre à coucher

  • animaux domestiques
  • tapis plain (poussière)
  • tapis de sol
  • humidité
  • couverture électrique (rayonnements électromagnétiques)

Bureau

  • rayonnements électromagnétiques
  • fumée de tabac
  • poussière
  • humidité de l’air

Garage

  • gaz d’échappement
  • matériaux de construction qui traînent
  • produits toxiques : pesticides, solvants, pots de peinture,...
  • radon

Buanderie

  • humidité

Cage d’escalier

  • Danger de chute

Cave

  • CO
  • produits dangereux
  • humidité

Cuisine

  • four à micro-ondes
  • produits d’entretien
  • bactéries
  • panneaux de particules (formaldéhyde)

Salle de séjour

  • CO et gaz toxiques
  • poussière
  • rayonnements électromagnétiques
  • poils d’animaux
  • plantes toxiques
  • air conditionné

Salle de bain

  • Chauffe-eau au gaz (CO)
  • électricité
  • produit dangereux
  • médicaments

Grenier

  • Poutres en bois traitées
  • matériaux d’isolation
  • humidité

Chambre d’enfant

  • peluches (nids à poussière)
  • jouets à piles
  • console de jeu (rayonnements électromagnétiques)
  • peinture murale

Véranda

  • plantes toxiques
  • produits dangereux

Jardin

  • Produits pour traiter le bois
  • plantes
  • engrais et pesticides

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A. Aspects physiques

Humidité

Le problème Le taux d’humidité à l’intérieur des habitations est déterminé par :

  • des facteurs externes comme l’humidité de l’air et la température de l’air extérieur
  • les spécificités du bâtiment : isolation, possibilités d’aération, fuites éventuelles, infiltrations pluviales, remontée capillaire de l’eau du sol, ponts thermiques
  • la température intérieure qui détermine la quantité d’humidité que peut absorber l’air (la capacité d’absorption de l’eau dans l’air augmente avec la température)
  • la vapeur d’eau produite par les habitants via la peau et la respiration (2 à 5 litres par personne par jour). Les problèmes d’humidité se signalent par :
  • une odeur de renfermé
  • de l’humidité et/ou des taches de moisissure (vertes ou noires) sur les murs
  • des vêtements ou des literies humides au toucher
  • de la vapeur de condensation sur les fenêtres, les murs, le mobilier,...
  • la présence de vermine, notamment des cloportes ou de poissons d’argent.

Incidence sur la santé Les moisissures et acariens prolifèrent lorsque le taux d’humidité de l’air excède 50 %. Ces micro-organismes diffusent des allergènes qui déclenchent des réactions chez les personnes sensibles : toux, nez qui coule, éternuements, problèmes de respiration, yeux gonflés, éruption cutanée, fatigue et système immunitaire affaibli. Dans un air humide, les microbes pathogènes se multiplient plus vite. Et un air ambiant chargé d’humidité a également une incidence néfaste sur les douleurs rhumatismales.

Une hygrométrie trop basse est, elle aussi, source de problèmes : les muqueuses nasales, la gorge et la trachée s’assèchent, perdant ainsi de leur capacité de filtrage, ce qui augmente le ris-que d’irritation et affaiblit l’odorat. En outre, l’air sec contient davantage de poussières et induit plus d’électricité statique. Les personnes qui veulent y remédier grâce à des humidificateurs, doivent veiller à nettoyer et désinfecter régulièrement ces derniers, sous peine d’en faire des nids à microbes.

Solutions

  • Détectez les défauts (infiltrations, remontées capillaires d’eau du sol, fuites,...) et attaquez-les à la base. Des entreprises spécialisées fournissent une solution sur mesure (par ex. Murprotec – www.murprotec.be).
  • Aérez suffisamment, surtout immédiatement après une production d’humidité plus importante, de manière à ce que celle-ci ne gagne pas l’ensemble de la maison : la salle de bain après un bain ou une douche, la cuisine après la vaisselle, la buanderie, les chambres à coucher le matin.
  • Faites sécher le linge de préférence à l’extérieur. Prévoyez pour les séchoirs (sauf ceux dotés d’un système de condensation) une bonne évacuation vers l’extérieur.
  • Une aération d’une demi-heure fenêtres grandes ouvertes suffit pour renouveler l’air dans une pièce. Ventiler brièvement et vigoureusement permet de réduire la déperdition d’énergie.
  • Ne laissez pas la température intérieure baisser en dessous de 15°C.
  • Ne placez pas de meubles contre un mur froid afin d’éviter la formation de moisissures.
  • Eliminez l’humidité le plus rapidement possible afin d’éviter la corrosion de matériels (armoire, tapis,...). Si c’est malgré tout le cas, remplacez-les afin de prévenir la formation de moisissures.

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Le radon

Le problème L’écorce terrestre contient beaucoup d’éléments radioactifs dont l’uranium. Le radon, qui provient de la désintégration de l’uranium, est un gaz radioactif inodore et incolore. Presque tous les sols et les roches contiennent une certaine quantité de radon. Il en va de même de certains matériaux de construction tels le plâtre phosphoré, le ciment, le schiste,... A l’air libre, le gaz se disperse très rapidement mais on peut enregistrer de fortes concentrations dans un milieu confiné. La concentration moyenne de radon dans les habitations est de 44 becquerels/m3 en Flandre, mais elle peut aller jusqu’à 77 Bq/m3 dans les Ardennes, le Condroz et le sillon Sambre et Meuse.

Incidence sur la santé Un certain nombre de particules radioactives se déposent sur les tissus pulmonaires et continuent à y émettre des rayonnements radioactifs. A la longue, elles peuvent être à l’origine d’un cancer du poumon. Le radon et la fumée de tabac renforcent leur action mutuelle. L’importance du risque encouru dépend du niveau de concentration du radon dans le bâtiment ainsi que du temps que l’on y passe.

Solutions Pour évaluer l’importance du risque encouru, il faut faire mesurer la concentration de radon par un service compétent (infos : AFBCN, Tél : 02 289 21 11 – www.fanc.fgov.bepointcontact@fanc.fgov.be).

  • La solution la plus simple consiste à améliorer l’aération du bâtiment (surtout des caves), éventuellement par un système de ventilation.
  • Toutes les voies d’accès permettant au gaz de pénétrer dans le bâtiment (espaces autour des tuyaux, portes de cave, fissures dans la dalle de sol, dans les dallages en ciment, dans les murs des caves,...) doivent être calfeutrées.
  • En cas de très fortes concentrations de radon, il convient de placer une membrane étanche sous le bâtiment.
  • Toujours porter un masque antipoussières quand on manipule des produits contenant du plâtre.

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Rayonnements électromagnétiques

Le problème On distingue les rayonnements électromagnétiques à fréquence extrêmement basse (ELF), comme ceux du réseau électrique et des appareils électroménagers, et les radiofréquences électromagnétiques (RF) auxquelles nous sommes exposés lorsque nous utilisons gsm, radio, télévision, four à micro-ondes, plaque de cuisson à induction et système de protection des habitations et des commerces.

Incidence sur la santé En ce qui concerne les rayonnements ELF, les champs auxquels nous sommes exposés sont trop faibles pour provoquer des troubles du rythme cardiaque ou une altération cérébrale. Ils pourraient toutefois perturber le bon fonctionnement d’appareils auditifs ou de pacemakers anciens. Habiter à proximité de lignes à haute tension accroîtrait légèrement le risque de leucémie chez les enfants (1 cas supplémentaire tous les 3 ans) mais cela n’a pas encore été prouvé.

L’exposition aux RF peut entraîner un échauffement. Ce- lui-ci ne devient vraiment nocif qu’à partir du moment où les tissus organiques atteignent une température supérieure à 40°C. Les effets des RF sur la santé ne font pas l’unanimité dans le monde scientifique.

Solutions Le principe de précaution doit prévaloir en raison de l’incertitude qui persiste. Pour prévenir les éventuels effets nocifs, il faut rester à une distance suffisante de la source de rayonnement. Quelques conseils pratiques.

  • Branchez la couverture électrique avant d’aller dormir et débranchez-la en vous couchant. Idem pour le chauffage électrique dans votre chambre.
  • Veillez à bien fermer le four à micro-ondes.
  • Si vous cuisinez sur une plaque à induction, restez à une distance suffisante.
  • Limitez l’usage du gsm. Si vous téléphonez souvent, utilisez une oreillette pour ne pas garder l’appareil contre votre tête.

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B. Aspects chimiques

Composés organiques volatils

Le problème Les composés organiques volatils se liquéfient dans une température ambiante normale, mais ils s’évaporent très facilement en gaz qui se mélangent à l’air. On en trouve beaucoup dans une série de produits utilisés dans la construction, la rénovation, la décoration et le nettoyage d’habitations :

  • peinture, laque, décapants
  • colle, résine et cire
  • détachants, produits anti-mites
  • produits d’entretien
  • tapis et tapis plain
  • papier-peint en vinyle
  • essence
  • produits de préservation du bois
  • solvants
  • panneaux d’aggloméré.

Des composés organiques volatils se libèrent aussi quand on fume ou qu’on brûle du charbon ou du bois. Le formaldéhyde est un composé organique volatil qui peut se dégager de beaucoup de ces produits (et tout particulièrement du panneau d’aggloméré).

Incidence sur la santé L’incidence sur la santé est fonction des concentrations et de la durée d’exposition. Les symptômes possibles sont :

  • irritation (gorge et yeux)
  • rougeurs, squames et démangeaisons cutanées
  • oedème
  • troubles de la concentration, maux de tête, fatigue
  • une exposition chronique peut provoquer des problèmes respiratoires (par ex. de l’asthme).

Solutions

  • Evitez l’emploi de panneaux d’aggloméré. Les peintures et les enduits peuvent limiter le problème, mais du formaldéhyde s’échappe chaque fois que l’on y plante un clou ou une vis.
  • Optez pour les peintures à base de latex ou d’eau.
  • Evitez l’usage de la colle.
  • Aérez les vêtements qui reviennent du nettoyage à sec.
  • Aérez suffisamment, surtout dans les locaux où des panneaux d’aggloméré ou des colles ont été utilisés récemment.

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Fibres (amiante, laine de verre, laine de roche,...)

Le problème Autrefois, l’amiante était très utilisé parce qu’il était un bon isolant thermique et acoustique et qu’il offrait une bonne résistance au feu et aux acides corrosifs. Depuis 1998, plus aucune forme d’amiante ne peut plus être utilisée en Belgique. L’amiante projeté (un mélange de ciment et de fibres d’amiante) était déjà interdit depuis 1980. On trouve cependant encore souvent de l’amiante dans des habitations plus anciennes. Aujourd’hui, on utilise la laine de verre et la laine de roche pour isoler les maisons. Tous ces matériaux se composent de fibres qui sont si petites qu’elles peuvent être facilement inhalées.

Incidence sur la santé Manipuler ces matériaux d’isolation peut provoquer une irritation des yeux, de la peau et du nez. Une exposition chronique peut entraîner de graves problèmes respiratoires. Après des années, les fibres d’amiante peuvent être à l’origine d’un cancer du poumon.

Solutions

  • Ne jamais scier, forer ou poncer des matériaux contenant de l’amiante.
  • Confiez à des spécialistes le soin d’enlever l’amiante de votre maison.
  • Attention quand vous enlevez de vieilles moquettes en vinyle, le dessous peut contenir de l’amiante.
  • Veillez à ce que les fibres de laine de verre et de roche n’aboutissent pas dans l’air ambiant via les interstices et les fentes d’aération ou encore des isolations à moitié ou mal finies.

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Plomb

Le problème Le plomb est toxique. Les maisons d’avant-guerre et certaines constructions des années 50 sont encore équipées des canalisations en plomb. On trouve également du plomb dans les peintures au plomb, même si celles-ci sont, depuis 1925, interdites d’utilisation sur les murs et les surfaces en bois. On trouve encore de la peinture au plomb dans le commerce, destinée à protéger les métaux contre la rouille.

Incidence sur la santé Le plomb s’accumule surtout dans le squelette. Les symptômes sont peu typiques : sensation de faiblesse, amaigrissement, maux d’estomac, constipation. En cas d’intoxication avancée, on observe de violentes crampes d’estomac et des phénomènes de paralysie. Le plomb peut également altérer la production de sang, le système nerveux, les reins et la fécondité.

Solutions

  • Remplacez le plus rapidement possibles vos canalisations en plomb.
  • Si vous avez encore des canalisations en plomb, laissez toujours couler un peu le robinet avant de prendre de l’eau.
  • Ne buvez et ne cuisinez pas avec de l’eau qui est restée plus d’une heure dans une canalisation en plomb.
  • Attention aux vieilles peintures qui s’écaillent. Les débris de peinture doivent être évacués de façon appropriée.

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Fumée de tabac

Le problème La fumée de tabac est aujourd’hui considérée comme une des matières polluantes les plus nocives et fréquentes dans les intérieurs. Les non-fumeurs qui se trouvent dans la même pièce subissent l’incidence négative des nombreux produits chimiques présents dans la fumée de tabac.

Incidence sur la santé Le tabagisme passif entraîne à court terme une irritation des yeux, du nez et de la gorge. Il favorise en outre les affections cardiovasculaires, les maladies pulmonaires obstructives chroniques et plusieurs cancers. Il est d’ailleurs avéré que les enfants de moins d’un an nés de parents fumeurs sont deux fois plus victimes de bronchite que les autres.

Solutions

  • Ne fumez pas à l’intérieur, a fortiori en présence de non-fumeurs.
  • Si vous fumez malgré tout à la maison, ventilez encore plus ou fumez sous la hotte.
  • Ne fumez jamais dans les chambres à coucher.

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Gaz de combustion

Le problème Le chauffage au mazout, au charbon ou au gaz naturel a l’inconvénient de réclamer beaucoup d’oxygène lors de la combustion de ces produits et de libérer en outre des produits toxiques. La concentration de ces produits dans l’habitation dépend notamment du tirage de la cheminée, de l’arrivée d’air, du réglage du brûleur et de l’entretien de l’installation. Les feux ouverts et les poêles constituent le principal problème. Un poêle au bois peut être la source de bien des ennuis si l’on y brûle d’autres matériaux que du bois bien sec. Un « brûle-tout » est un poêle dans lequel on peut brûler indifféremment du bois et du charbon. Beaucoup de gens prennent cependant le mot « tout » au pied de la lettre et jettent parfois dans le foyer des produits très toxiques.

Le CO, ou monoxyde de carbone, est un cas particulier : c’est un gaz inodore et incolore qui se dégage en cas de combustion incomplète de charbon, de gaz, de bois, de cigarettes,... Quand une cuisine ou une salle de bain, par exemple, ne possède pas une bonne arrivée d’air, et que l’apport d’oxygène y est donc insuffisant, la combustion se fait mal et du CO se forme. Il peut également y avoir formation de CO si les brûleurs sont encrassés ou si l’appareil est trop sollicité. Un moteur qui tourne dans le garage produit également du CO.

Incidence sur la santé Les habitants de maisons où l’on brûle quotidiennement du bois souffrent plus souvent de refroidissements, d’asthme, de bronchite et de pneumonie. Le CO se lie à l’hémoglobine dans le sang et prend ainsi la place de l’oxygène. Une intoxication au CO entraîne des complications cardiovasculaires, un essoufflement, des battements dans les tempes, une diminution de l’état de conscience, des vertiges, des nausées. Si l’on n’intervient pas à temps, cette intoxication peut être fatale.

Solutions

  • Choisissez des poêles fermés.
  • Faites procéder à un ramonage annuel de votre cheminée et vérifier les chauffe-eau.
  • Appelez immédiatement un spécialiste si la flamme de votre appareil au gaz devient jaune.
  • Chauffez-vous avec du bois ayant séché un ou deux ans et qui n’a jamais été peint, laqué ni collé.
  • Ne brûlez pas de déchets.
  • Ventilez toujours la pièce contenant un poêle ou un chauffe-eau.
  • Ne fermez jamais les interstices et autres grilles de ventilation dans le cuisine et la salle de bain.
  • N’utilisez pas d’appareil de combustion sans avoir une évacuation directe vers l’extérieur.

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Produits de préservation du bois

Le problème Le bois, qui contient au moins 20 % d’eau, est un paradis pour les moisissures et les insectes. C’est pourquoi il est souvent traité au moyen de produits chimiques (souvent à base d’arsenic) afin de prévenir ou de remédier à cette possible invasion. Tous ces produits sont toutefois plus ou moins toxiques pour l’homme et ne devraient jamais être utilisés à l’intérieur en raison du phénomène d’évaporation qu’ils y subissent.

Incidence sur la santé Tous ces produits de préservation sont toxiques pour l’homme. Il est prouvé que l’arsenic a une incidence sur le matériel génétique et qu’il est cancérigène. Les techniques de préservation du bois de construction sont moins approfondies que celles du bois de jardinage, mais elles impliquent malgré tout des risques pour la santé.

Solutions

  • Remplacez les vieux planchers ou meubles vermoulus plutôt que de les traiter.
  • N’utilisez jamais de vieilles billes de chemins de fer pour délimiter parterres, bacs à sable, etc. Elles ont été traitées à la carboline (très toxique !) et ont été aspergées d’herbicides pendant des années.
  • On peut diminuer le lessivage de ces produits en les recouvrant d’une couche hydrofuge.
  • Couvrez toujours d’une nappe la table de pique-nique.
  • Veillez à ce que les enfants se lavent les mains après avoir manipulé des jouets en bois.
  • Conservez le moins possible d’objets usuels et certainement pas des jouets sous une terrasse ou un jeu en bois traité.
  • Pour toutes les constructions de bois au jardin, optez pour le bois dur européen ou pour du bois tropical frappé d’un label FSC. Si vous utilisez le bon bois au bon endroit, il n’est pas nécessaire de le traiter.

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Solvants

Le problème Nombre de solvants appartiennent à la catégorie des composés organiques volatils qui polluent l’intérieur des habitations. Parmi les solvants très toxiques on compte le toluène (peinture, colle, encre d’imprimerie, parfum et fumée de tabac), le white spirit, le perchloréthylène (utilisé dans le nettoyage à sec de vêtements) et le chlorobenzène (produits de nettoyage, insecticides, essence, fumée de tabac).

Incidence sur la santé Tous ces produits irritent la peau, les yeux et les muqueuses, et entraînent des altérations du système nerveux central. À long terme, ils sont responsables d’altérations au niveau du foie et des reins.

Solutions

  • Remplacez les produits à base de solvants par des produits à base d’eau.
  • Ventilez quelques jours supplémentaires lorsque vous utilisez malgré tout ces produits.
  • Ne mangez ni ne buvez dans des locaux où ces produits sont ou ont été récemment employés.

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Pesticides

Le problème Les pesticides qui sont utilisés à l’intérieur s’y décomposent beaucoup plus lentement qu’en plein air. Ces substances toxiques sont pulvérisées ou libérées en continu au moyen d’appareils électriques pour tuer les insectes, d’aérosols, de colliers antipuces pour chiens et chats, etc. Ils s’incrustent dans les tapis et les rideaux (où l’on en retrouve encore la trace 4 ans plus tard, malgré les lavages et les nettoyages chimiques), ils se déposent sur les meubles et les jouets et s’attachent aux poussières de maison.

Incidence sur la santé Une exposition prolongée à de faibles doses de pesticide peut perturber le système hormonal, influencer le système immunitaire naturel et déclencher certains cancers.

Solutions

  • Lisez la notice d’emploi de ces produits et respectez le dosage prescrit. Dépasser les doses est coûteux et inutile.
  • Placez des moustiquaires pour empêcher les insectes d’entrer.
  • Utilisez des rubans de glu pour piéger les insectes volants.
  • N’utilisez pas de boules antimites. Elles sont toxiques et ont l’apparence de bonbons.
  • Utilisez un répulsif antimoustiques à base de citronnelle au lieu de pesticides.

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C. Aspects biologiques

Acariens

Le problème Ces organismes microscopiques sont partout dans la maison même s’ils ont une prédilection pour la poussière et la literie. Ils se nourrissent de débris de peau et de nourriture, vivent dans une température de 15 à 32° C et dans une humidité relative de 70 à 85 %. Les acariens sont à l’origine de certains allergènes, la majeure partie est causée par leurs déjections.

Incidence sur la santé Les acariens sont la première source de réactions allergiques dans nos intérieurs. Eruptions cutanées, rhinite allergique (nez qui coule, yeux rouges) et asthme en sont les principaux symptômes.

Solutions

  • Veillez à ce que l’hygrométrie moyenne de la maison et surtout des chambres à coucher soit suffisamment basse grâce à une bonne ventilation régulière.
  • Combattez la poussière un maximum en optant pour un mobilier adapté, pas de fauteuils en tissu, des bibliothèques fermées, pas de tapis plain, de la literie et des rideaux faciles à laver.
  • Utilisez un aspirateur doté d’un filtre HEPA ou ULPA. Prenez les poussières avec un linge humide.

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Moisissures

Le problème Les moisissures n’ont pas besoin de lumière pour survivre, du matériel organique leur suffit. Elles se reproduisent par le biais de spores. La température, le taux d’humidité et le substrat nourricier déterminent la présence de moisissures. Certains matériaux sont plus sensibles que d’autres à la formation de moisissures. Dans les habitations, celles-ci provoquent des problèmes comme l’apparition de taches noires et d’une odeur désagréable. Elles peuvent également altérer les matériaux au point d’en ébranler la stabilité.

Incidence sur la santé L’aspect allergène des spores et particules de moisissures est particulièrement important. Mais les moisissures peuvent également produire des toxines nocives pour l’homme, surtout quand elles sont inhalées. Leurs membranes cellulaires contiennent des glucanes, qui joueraient un rôle dans le sick building syndrome (syndrome du bâtiment malade), dont les principaux symptômes sont une fatigue et des problèmes respiratoires chroniques.

Solutions

  • Lutter contre les moisissures, c’est lutter contre l’humidité, et donc bien ventiler.
  • Séchez les taches d’humidité le plus vite possible.
  • Lavez à l’eau de Javel les taches de moisissure aux murs (une dose d’eau de Javel pour trois doses d’eau).
  • Eliminez les matériaux qui ont été altérés par les moisissures.

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Animaux domestiques

Le problème Les animaux domestiques ont une influence positive sur le bien-être des gens. Leur présence apaise, réduit les angoisses, favorise les contacts sociaux,... Ces animaux sont cependant aussi sources de risques.

Incidence sur la santé Les principaux risques que font courir les animaux de compagnie à la santé de leurs maîtres sont les allergies, certaines maladies infectieuses (comme des infections parasitaires, la salmonellose,...) et le danger de morsures.

Solutions

  • Lavez-vous bien les mains avec du savon après avoir touché des animaux, a fortiori après avoir renouvelé la litière du chat.
  • Les litières pour chat n’ont pas leur place à la cuisine. Elles doivent être désinfectées à fond au moins une fois par mois.
  • Ne vous laissez pas lécher le visage par des animaux.
  • Faites vacciner vos animaux domestiques et respectez strictement le calendrier prescrit des contrôles pour les puces, les tiques et les vers.
  • Ne tolérez pas la présence d’animaux domestiques dans les chambres à coucher.

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Plantes

Le problème Fleurs et plantes embellissent notre environnement mais elles peuvent également avoir une incidence négative sur la santé. Plus particulièrement, le pollen et certaines moisissures qui parasitent des plantes peuvent en effet déclencher des réactions allergiques des voies respiratoires.

Incidence sur la santé La majorité des allergies sont provoquées par le pollen qui a été apporté de l’extérieur par le vent. De la fin janvier à la fin mai, ce sont surtout le bouleau, le noisetier et l’aune qui posent problème; de la mi-mai à la mi-juillet, c’est surtout le pollen des graminées qui est responsable des allergies.

Certaines plantes comme le poinsettia, le clivia et le dieffenbachia (la plante proprement dite et la sève),... sont toxiques.

Solutions

  • Les personnes qui sont allergiques au pollen dormiront de préférence avec la fenêtre fermée et aéreront le matin et par temps pluvieux.
  • Placez les plantes toxiques hors de portée des jeunes enfants et des animaux domestiques.

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Un mot d’ordre: aérez !

Lorsque nous respirons, nous consommons de l’oxygène et expulsons du dioxyde de carbone (CO2) et de la vapeur d’eau. Si le renouvellement de l’oxygène est insuffisant, nous ressentons un état d’abrutissement. Rien que pour cela il est très important d’assurer le renouvellement de l’air ambiant. Mais il y a encore d’autres raisons : l’évacuation de la chaleur produite, des micro-organismes, des produits nocifs et des odeurs désagréables. L’apport de 25 m3 d’air frais par personne et par heure est un minimum. Les vieilles habitations pleines de courants d’air disposent d’une ventilation naturelle renouvelant complètement l’air jusqu’à trois fois par heure. Dans les maisons modernes bien isolées, cette proportion est ramenée à 0,2 renouvellement d’air par heure, alors que l’on sait qu’un renouvellement d’air inférieur à l’unité par heure occasionne des problèmes de santé. La ventilation peut s’effectuer de quatre manières :

  • complètement naturelle: les échanges d’air se font par des ouvertures dans les murs: fenêtres, portes, fenêtres rabattantes, grilles de ventilation, trous et fentes. Ce système dépend du temps (vent, température,...)
  • arrivée naturelle et extraction mécanique: l’air vicié est aspiré par un système de gaines, par exemple, un système de ventilation dans la salle de bain et les toilettes ou une hotte dans la cuisine.
  • arrivée mécanique et évacuation naturelle : l’air est insufflé dans l’habitation via un système de canalisations.
  • complètement mécanique : un système de gaines transporte l’air de façon mécanique dans toutes les pièces, l’extraction s’opère via un système parallèle de canalisations.

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