2 juin: grimpettes dans un paysage magnifique

Un soleil généreux et un panorama magnifique nous ont accompagnés pour ce dernier parcours d’exercice avant d’attaquer le Mont Ventoux. Ceci étant, nous avons quand même dû affronter les montées les unes après les autres et faire face à deux côtes inclinées à 12%...

Le dimanche 2 juin nous nous sommes retrouvés avec quinze auprès de la ligne de départ au hall sportif d’Herbestal, à l’extrême est de la Belgique. Le soleil était de la partie et est demeuré présent tout le reste de la journée. Malgré cela, la température n’a jamais dépassé les 16°C. Un temps idéal, donc, pour faire du vélo !

A l’arrivée, personne ne tarissait d’éloges sur le parcours. Sur les 110km , Sporta nous a concocté un passage depuis Hombourg, Plombières et Moresnet jusqu’au tripoint, frontière contiguë entre Belgique, Allemagne et Pays-Bas. L’itinéraire s’est ensuite poursuivi dans les confins du Limbourg néerlandais. Nous avons retraversé la frontière belge dans les Fourons avant de suivre un long trajet à travers le Pays de Herve.

A bout de souffle

Dans le paysage, les points de vue splendides se succédaient les uns aux autres. Pour moi, la zone des collines du Limbourg néerlandais (la  » Suisse hollandaise « ) fut particulièrement surprenante. De beaux panoramas combinés à de formidables pistes cyclables – une fois de plus, nous avons pu constater que notre pays n’offre rien de comparable. Une fois de retour en Belgique, nous avons d’ailleurs eu droit à de nombreux nids-de-poule et ornières.

Bien sûr, contempler de si beaux paysages a eu un prix : une ascension suivait l’autre. Au début, les kilomètres de longue montées à travers les bois pour arriver au tripoint à Vaals m’ont plutôt bien réussis. J’ai pu tranquillement arriver en haut à mon propre rythme. Je ne savais pas encore que cette montée serait suivie d’ascensions encore plus longues, plus particulièrement dans le pays de Herve.

Un peu honteusement, je dois avouer que j’ai deux fois posé pied à terre – à chaque fois sur un tronçon court mais escarpé, dans une pente estimée à 12 %. Non, cela n’est vraiment pas agréable d’avoir à descendre de son vélo pendant que les autres passent à vos côtés sur leurs pédales. Je me suis soudain senti très vieux. J’ai seulement trouvé du réconfort dans le fait que Philippe a également dû abandonner (il a par ailleurs célébré son record de 100 kilomètres parcourus)

16,8km/h

La pause durant le 2e ravitaillement, après 80 kilomètres, n’est pas arrivée trop tôt. Les derniers 30 kilomètres, j’ai roulé en compagnie de Koen. Il avait des douleurs dans la région de la rate et nous avons atteint la ligne d’arrivée comme des ‘frères d’armes’. Je n’ai pas porté attention à mon rythme cardiaque, car je sais pertinemment que je suis monté au-dessus de 140 à chaque montée.

Tous les autres nous attendaient assis au soleil depuis longtemps. Au total, en faisant abstraction des deux pauses, j’ai roulé pendant 6h40 pour faire environ 110 km. Une vitesse moyenne de 16,8km/h : cela se passe de commentaire...

Deux participants (Marina Windhey et Francis) avaient opté, pour des raisons de santé, pour le parcours de 80 kilomètres, mais tous les autres ont survécu aux 110 kilomètres sans trop de difficultés. Marc, le benjamin de notre groupe, est arrivé le premier à la ligne d’arrivée en sifflotant.

Compte à rebours jusqu’au 22 juin

Suis-je désormais prêt pour le Mont Ventoux ? Jean-Paul a pertinemment remarqué que nous devrions pouvoir monter les 20 premiers kilomètres depuis Sault de la même manière que dans ce dernier parcours d’exercice. Mais qu’à partir de Chalet Reynard commenceront les solides grimpettes et les coups de vent. Et qu’il ne s’agit pas de passages longs de 300 mètres comme dimanche dernier, mais bien de 6 kilomètres...

Après le parcours, nous avons déterminé des arrangements pratiques pour les 21 et 22 juin. Si nous prenons en compte ceux qui n’étaient pas présents ce dimanche, mais qui comptent toujours bien pédaler jusqu’au sommet du Ventoux, nous serons, le 22 juin prochain, 21 des 25 lecteurs ‘originaux’ de Plus Magazine.

L’idée est que nous quittions Sault ce jour-là à 9heures du matin. En attendant, nous allons continuer à faire des sorties, mais, dans les deux semaines précédant l’ascension, ils nous est conseillé de mettre progressivement un terme à l’entrainement. Les deux derniers jours, il nous est même demandé de rester complètement au repos ( » la course se gagne dans son lit  » est une célèbre maxime d’Eddy Merckx).

Pour les amateurs, Brigitte a encore un entrainement de prévu dans les Ardennes françaises du 12 au 14 juin. Elle et son mari ont également proposé d’organiser une réunion post-Ventoux chez eux à Labuissière le 13 juillet prochain. Merci, Brigitte, tu es devenue peu à peu le ciment de notre groupe.

Durant la soirée, tout muscle qui pouvait être raide me faisait mal, mais j’ai pu m’écrier triomphalement  » 87,3kgs  » en montant sur la balance après ma douche. Continuons comme ça !

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