19 mai: repousser les limites

Avec 16 participants inscrits à notre groupe du Mont Ventoux, nous nous sommes retrouvés dans la bonne humeur dimanche 19 mai, à La Roche, pour le dernier entraînement : 115 km à travers les Ardennes. Un tour légendaire dans une région qui ne l’est pas moins.

Avant le départ, nous nous sommes répartis en trois groupes : les rapides (avec Brigitte), les super rapides (avec Paul et Jacqui) et les lents (avec moi). Mais malgré ces bonnes résolutions, au fil du parcours les groupes se sont un peu défaits et ont régulièrement changé de composition.

Pour ma part, je suis resté avec Guy et nous sommes arrivés bons derniers à La Roche après 6 heures d’efforts (les premiers sur place avaient 40 bonnes minutes d’avance sur nous). Tout engourdis et aussi mouillés que des grenouilles. Nous avons dû parcourir pendant les derniers 40 km des montées sous une pluie battante. Notre périple avait pourtant démarré le matin même sous les meilleurs auspices : temps sec (presque ensoleillé !) et pas de vent. Chacun avait l’humeur au beau fixe, décidé à repousser ses propres limites.

Sus aux crampes !

Disons-le tout net : les limites ont été bel et bien repoussées. Notre parcours sillonne le coeur des Ardennes : Ortho, Longchamps, Houffalize, Lierneux, Manhay, Dochamps... Et, à quelques kilomètres près, pas un plat ! Rien que des montées et des descentes. Parfois longues, longues... mais hormis certaines pentes, rien de trop escarpé. J’ai pu m’en tenir à mes réslutions pendant les trois quarts de la sortie : maintenir mon pouls en-deçà de 140 battements. J’ai grimpé à mon rythme – plutôt lentement, vous l’avez compris: à peine 10 km/h. Mais cela m’a évité crampes et acidification. Pendant le dernier quart de l’entraînement, mon pouls a régulièrement dépassé 150 pulsations mais la fin était heureusement en vue.

Brigitte – pourtant l’une des plus rapides du groupe – a préféré, elle aussi, y aller doucement. Elle a ressenti des crampes aux cuisses après le second ravitaillement (à 86 km). Elle a donc laissé René, Paul et Christian partir en avant et a choisi de pédaler plus lentement. Après 10 km, la douleur avait disparu et elle a pu reprendre son rythme (soutenu).

Pédaler sous la pluie, bof !

Ce second ravitaillement arrivait à point nommé : chacun ou presque était vanné et avait bien besoin de reprendre des forces. Ajoutons qu’il avait commencé à pleuvoir... Et je puis vous assurer que grimper des côtes à vélo, sous la pluie, n’a rien de drôle. Et descendre ? C’est presque pire. A la fin des 115 km, il nous restait l’une des plus longues descentes du trajet : plus de 7 km de Dochamps à La Roche. Bien vu de la part de Sporta, qui voulait ainsi nous préparer à de la descente du Mont Ventoux. Mais quand on est trempé et que l’on doit rester alerte dans les tournants sur un sol glissant, ce genre de descente n’a rien d’une partie de plaisir.

En ce qui concerne le revêtement des routes, on se dit que les Ardennes ont fort à faire avant de proposer des circuits dignes de ce nom. Sur les 115 km parcourus, je n’ai pas vu 10 cm de véritable piste cyclable. Abîmées par le long hiver, les routes n’étaient souvent qu’un chapelet de trous et de bosses.

Sommes-nous prêts ?

Le groupe tout entier peut être fier des prestations de dimanche – y compris ceux qui ont opté pour le circuit raccourci (77 km). Le Mont Ventoux est surtout une question de persévérance. Et nous avons réussi le test haut la main. Personnellement, avec ces 115 km j’ai battu mon record perso de distance à vélo.

Si nous poursuivons comme prévu notre entraînement collectif et que nous bouclons le dernier parcours (à Herbesthal le 2 juin), nous serons prêts à nous élancer à l’assaut du sommet mythique le 22 juin.

Où l’on rêve aussi de l’après-Ventoux...

Nous avons reçu des nouvelles de Mieke, notre participante qui avait fait une mauvaise chute le 5 mai dernier. Elle est chez elle en convalescence, le temps de se rétablir d’une impressionnante série de fractures – trois côtes cassées, sept fractures à la mâchoire, un nez cassé et trois vertèbres endommagées ! Sa chute est due à un pneu crevé, qui lui a fait perdre le contrôle de son vélo et des freins pendant une descente.

Il est important pour son moral que Mieke puisse se remettre en selle aussi vite que possible. Pour l’y aider, Brigitte a proposé que nous fassions avec elle une première sortie dès que Mieke sera rétablie. Une belle proposition qui a été immédiatement acceptée par tous avec enthousiasme.

Par ailleurs, Brigitte a suggéré qu’on se réunisse chez elle dans les semaines suivant le 22 juin, pour faire ensemble une grande balade à vélo, suivi d’un barbecue auquel chacun participera. Où l’on voit que pédaler peut aussi susciter de belles amitiés !

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