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Voyager moins, mais mieux: petit guide pour les débutants

La durabilité s’immisce aussi dans nos vacances. Voici comment rendre nos voyages plus responsables.

LE CONCEPT DU TOURISME DURABLE

Eco-tourisme, slow tourism, tourisme équitable, solidaire, participatif... Une kyrielle d’appellations qui rentrent dans la catégorie du tourisme durable, un tourisme plus respectueux des territoires et des populations. Il repose sur trois grands axes: le social (respect des locaux), l’environnent (préservation de la nature et des ressources) et économique, dans le sens d’une répartition plus équitable des bénéficies. Par exemple, une étude a dévoilé que 70% des dépenses d’un touriste en Thaïlande échappent aux locaux au bénéfice des compagnies aériennes, des voyagistes et des fournisseurs de biens et de services internationaux.

UN VOLET ENVIRONNEMENTAL PRÉPONDÉRANT...

L’industrie du tourisme est responsable de 8% des gaz à effet de serre de la planète. Un vol en avion a un impact 7 à 11 fois plus important sur l’environnement qu’un trajet en train. Ce qui fait dire à Mattijs ten Brink, pourtant le patron du voyagiste Sunweb, que « un voyage aérien par an devrait être le maximum. Pour les suivants, on devrait proposer des alternatives plus durables à prix comparables... »

ÇA COÛTE PLUS CHER?

A confort équivalent, le tourisme durable coûte pour le moment 10%, 20%, 30%, 40% en plus... En réalité, tout dépend des services: all-in, palace, camping, compagnie low cost ou pas. Prenons l’exemple d’Air France. Cette compagnie a augmenté le prix de ses billets pour intégrer le coût des biocarburants présents dans les réservoirs de ses appareils. Le voyageur paye désormais entre 1 et 4€ supplémentaires en classe économique et jusqu’à 12€ en classe affaires.

Jusqu’à 40% des clients accepteraient de payer (un peu) plus pour un séjour durable.

COMMENT EXPLIQUER LES SURCOÛTS DU DURABLE?

Pour Jean-Pierre Nadir, fondateur de FairMoove, site de voyage écoresponsable, ils sont principalement dus aux investissements. Prenons un hôtel qui développe des procédés comme le « gulf stream » (courant d’air sans clim’) et des installations photovoltaïques, cet établissement va répercuter ses investissements sur le prix des chambres. Une partie des vacanciers est déjà prête à mettre la main au portefeuille. Jusqu’à 40% des clients accepteraient de payer (un peu) plus pour un séjour durable, une clientèle fort similaire aux consommateurs de produits bio.

ET COMMENT RÉDUIRE SA DETTE CARBONE?

Des sites comme le belge « greentripper.org » proposent de compenser financièrement ses périples. Ainsi, pour un voyage en avion et en couple à Barcelone, il en coûtera une vingtaine d’euros qui iront à la lutte contre la désertification au Burkina Faso. Il existe aussi des agences de voyage pour des vacances responsables de A à Z.

PAS CONVAINCU

Pour réduire sa note (financière et/ou durable), vous pouvez vous-même programmer votre voyage. Et choisir de loger chez l’habitant, de consommer des produits locaux, de faire vos visites à vélo...

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