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Une note de resto moins salée

Les cartes des restaurants se décryptent, même les plus indigestes.

Question : est-il possible d’éviter les additions trop salées et les mauvaises surprises au resto ? Réponse : oui, en partie du moins. Feu le Crioc (information des consommateurs) avait en son temps mis en garde les consommateurs contre les... ingénieurs du menu. Des ingénieurs ? Oui, des spécialistes qui analysent les « points faibles » des clients pour orienter leur choix. Non pas vers le plat qu’ils auraient voulu choisir, mais vers le plat le plus rentable. Voici un résumé de ces techniques commerciales :

– Les appellations poétiques. Un « bête » chicon au gratin s’appelle « endives du pays gratinées à la mode de Bruxelles ». L’objectif ? Augmenter la visibilité de certains plats en leur donnant une appellation gastronomique. Bien entendu, l’ensemble du menu ne bénéficie pas d’un traitement identique. Seuls les plats à marge élevée bénéficient d’appellations plus ronflantes.

– Mais il est où le prix ? Le prix est volontairement « caché », discrètement inscrit en dessous de la description du plat. Ce qui empêche le consommateur de passer en revue, et en un coup d’oeil, tous les tarifs avant de sélectionner un repas. Il doit lire les descriptions et prendre le risque de se laisser tenter. Un menu est généralement lu de haut en bas. La page de droite est la première à être consultée. C’est là que peuvent être placés les plats les plus chers. Les autres préparations sont « noyées » dans la carte. Au consommateur-explorateur de les retrouver.

– La technique du « coup de fusil ». Elle consisterait à proposer des plats très chers à proximité de plats à moindre prix. Le consommateur aura l’impression de réaliser une bonne affaire, même si le prix proposé pour ces plats est surévalué. Peu de clients connaissent le prix de revient réel des denrées...

Comment réagir ?

Il faut apprendre à lire une carte et, pourquoi pas, préparer sa visite. De nombreux restaurateurs proposent désormais leurs menus et tarifs sur internet. Il est ainsi plus facile de comparer et de prendre le temps de la réflexion. Mais que ces démarches ne vous coupent pas l’appétit. Une sortie au restaurant fait partie des plaisirs de la vie. Pensez au prix avant et puis... n’y pensez plus.

Un resto à l’étranger ?

Une pincée d’astuces, une larme de bon sens...

Eviter les restaurants avec des rabatteurs, hum, des attrape-touristes !

Allez manger où vont manger les locaux. Car s’ils reviennent dans ce resto, c’est qu’il y a une bonne raison, non ?

Attention aux menus à rallonge (ceci vaut aussi pour les restos de chez nous), à ces cartes qui proposent de la choucroute, des pâtes, du poulet au curry, du saumon... Ce manque de cohérence indique que le restaurateur emploie probablement des produits industriels, des surgelés. Il vaut mieux une carte courte ou quelques propositions sur une ardoise avec des produits de saison. Bon, ça ne veut pas nécessairement dire charrette, mais une carte avec quelques plats seulement est davantage un indicateur de produits frais.

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