Une entreprise sur cinq ne saisit pas toutes les opportunités de télétravail

Une entreprise sur cinq en Belgique n’offre pas encore à tous ses travailleurs qui le pourraient l’opportunité de télétravailler, a indiqué mercredi Geert De Poorter, président du comité de direction du Service public fédéral (SPF) Emploi, sur les ondes de Eén (VRT radio).

Par mesure sanitaire, le télétravail à domicile est actuellement obligatoire dans toutes les entreprises, associations et services pour tous les membres du personnel, sauf si c’est impossible en raison de la nature de la fonction, de la continuité de la gestion de l’entreprise, de ses activités ou de ses services. Mais les statistiques montrent pourtant une augmentation du trafic routier.

« Il faut nuancer ces chiffres d’embouteillages. Lors du premier confinement l’an dernier, 1,2 million de travailleurs étaient en chômage temporaire. Actuellement, il y a 380.000 personnes sans emploi. Cela signifie que quelque 800.000 personnes sont à nouveau au travail et elles ne peuvent pas toutes travailler depuis leur domicile », commente Geert De Poorter.

Il s’étonne toutefois du nombre d’entreprises récalcitrantes, même si 80% respectent les règles. « Le télétravail obligatoire est l’une des mesures les plus efficaces pour réduire la pression du virus ». Il considère que ce sont surtout les (très) petites entreprises qui freinent. « Elles n’ont pas toutes les moyens d’être encadrées de conseillers en prévention. Le contrôle social est aussi plus fort dans les grandes entreprises, où il y a des syndicats et un conseil d’entreprise ».

Le SPF Emploi contrôle le respect du télétravail. Les entreprises qui n’instaurent pas de politique ou de stratégie en la matière ne reçoivent plus d’avertissement mais risquent des poursuites. Celles qui ont mis une politique en place mais commettent de petites fautes reçoivent un avertissement et un délai pour se mettre en conformité.

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