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Un ménage belge sur cinq en situation de précarité énergétique

Plus d’un ménage belge sur cinq (20,7%) vivait en situation de précarité énergétique en 2019, malgré une météo relativement clémente et une baisse des prix du gaz, ressort-il d’un baromètre réalisé à la demande de la Fondation Roi Baudouin et évoqué dans Le Soir.

La précarité énergétique concerne 28,3% des ménages en Wallonie, 27,6% à Bruxelles. Elle est un peu moins élevée en Flandre (15,1%).

Cette notion de précarité recouvre aussi bien les personnes dont la facture de gaz et d’électricité est anormalement élevée par rapport à leur revenu disponible (après déduction du coût du logement) que celles dont cette même facture est anormalement basse, c’est-à-dire qu’elles se restreignent par manque de moyens.

Ne pas avoir de revenu du travail est évidemment un facteur aggravant, même si la Fondation explique que « 15,7% des ménages avec un revenu du travail et un peu plus de 3% des ménages avec deux revenus du travail ou plus sont également en situation de précarité énergétique ».

Rénover les logements sociaux

En marge de cette dernière édition de son baromètre, la Fondation souligne que la rénovation des logements sociaux est un « levier clé » pour lutter contre la précarité énergétique. Celle-ci touche « 41% des ménages locataires d’un logement social », explique la directrice Françoise Pissart. « Une situation qui risque bien de s’aggraver dans le contexte de la crise sanitaire, qui exacerbe les difficultés des publics précarisés. »

Si les Régions ont prévu d’y consacrer plusieurs milliards d’euros au cours des cinq prochaines années, la Plateforme de lutte contre la précarité énergétique, gérée par la Fondation Roi Baudouin, plaide pour accompagner et impliquer les locataires pendant le processus de rénovation, mais aussi avant et après.

Un soutien aux locataires

Cette démarche prend en compte leurs besoins, défend la plateforme, qui rassemble notamment fournisseurs et distributeurs d’énergie, régulateurs, experts, associations de lutte contre la pauvreté et CPAS. « Elle les aide à prendre en main leur logement et à gérer leur consommation d’énergie. Elle fait émerger des craintes liées à la rénovation et permet de les prendre en compte. Elle améliore la relation entre les locataires et le gestionnaire du logement. Elle crée un sentiment de communauté parmi les locataires et elle encourage le respect et l’entretien des lieux », explique-t-elle.

La plateforme demande ainsi de créer des échanges entre les locataires, les parties prenantes de la rénovation et les sociétés de logements social. Elle plaide en outre pour accompagner les locataires de logements sociaux après la rénovation et répondre à leurs questions ou problèmes, par exemple via un service de conciergerie ou un locataire référent qui assure le relais entre la société de logement et ses locataires.

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