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Travail à temps partiel, pension partielle ?

Travailler à temps partiel ne donne pas droit à une pension aussi élevée que lorsqu’on travaille à temps plein. Comment le calcul est-il effectué et quid du droit à la retraite anticipée ?

Lorsque de jeunes parents décident qu’un des deux travaillera à temps partiel pour pouvoir s’occuper des enfants, ils oublient bien souvent que ce choix a des conséquences à long terme. Le Conseil des Femmes rappelle que, dans les années 80, le travail à temps partiel a pourtant été fortement encouragé. A cette époque où le chômage était important, il est apparu comme un moyen de créer des emplois, en particulier dans les secteurs qui employaient surtout des femmes. Parallèlement, le travail à mi-temps d’un des conjoints offrait aux ménages avec de jeunes enfants une solution idéale pour combiner travail et vie de famille. Mais le travail à temps partiel ne résulte pas toujours d’un choix. Dans certains secteurs, celui de la santé par exemple, il est imposé...

En travaillant à temps partiel, on hypothèque ses chances de bénéficier d’une retraite anticipée.

Comment est fait le calcul

La pension d’un salarié est calculée sur base des prestations fournies. Chaque année travaillée donne droit à 1/45e de la future pension totale (une carrière complète = 45 ans). Lorsqu’on n’atteint pas ces 45 ans, la pension est calculée au prorata des années de travail. Si travailler plus de 45 ans ne donne pas encore droit à un supplément de pension, ce sera le cas dès 2019. Cependant, la formule de calcul de la pension ne repose pas sur la rémunération annuelle totale : lorsque celle-ci dépasse un certain plafond, la partie excédentaire de la rémunération n’est pas prise en compte dans le calcul de la pension.

Si vous avez travaillé à temps partiel, votre pension sera moins élevée que celle d’une personne ayant travaillé à temps plein, à moins que vous ne vous situiez sous le plafond fixé ou que le travail à temps partiel résulte d’un congé thématique (congé parental, congé pour soins palliatifs...), d’un crédit-temps avec motif ou d’un crédit-temps de fin de carrière. Dans ces situations, les jours non travaillés comptent effectivement pour le calcul de la pension – ils sont assimilés à des jours effectivement prestés – pour autant que vous ayez perçu une allocation de l’Onem. La durée de l’assimilation et le salaire pris en considération pour ces jours non travaillés dépendent de la situation particulière de la personne.

Vous pouvez légalement prendre votre pension à 65 ans, peu importe le nombre d’années que vous avez prestées. Si vous désirez prendre une retraite anticipée – avant 65 ans, donc – vous devez satisfaire à des conditions d’âge et de parcours professionnel. En 2018, il fallait avoir 63 ans et 41 ans de carrière. Mais si dans ces 41 années, vous avez travaillé à temps partiel, il se pourrait que vous ne remplissiez pas les conditions d’une retraite anticipée car le nombre de jours travaillés à temps partiel est  » compressé  » en jours de travail à temps plein. Exemple : si vous avez travaillé toute une année à mi-temps, on comptabilisera 156 jours de travail à temps-plein et non 312 (312 jours travaillés représentent une année complète). Notons enfin qu’une année doit compter au minimum 104 jours de travail à temps plein pour être prise en considération dans le cadre d’une demande de retraite anticipée. C’est pour cette raison que de nombreuses femmes ayant travaillé à temps partiel n’y ont pas droit.

Infos : Service fédéral des Pensions : tél : 1765 – www.onprvp.fgov.be

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