Il y a encore de l'argent en Belgique. Le patrimoine financier de nos compatriotes dépasse les 1.344 milliards d'euros, selon la Banque nationale de Belgique. Un montant qui ne prend pas en compte leur patrimoine immobilier. Et si l'État est endetté, les Belges sont paradoxalement... collectivement riches. Cette richesse ne concerne pas tous les citoyens, loin de là. Un quart de la population reste dans une situation financière difficile. Ce qui ne doit pas occulter que bien d'autres ménages bénéficient de dispositions bien plus favorables. Rien que les comptes d'épargne classiques des banques belges abritaient encore quelque 260 milliards d'euros en décembre 2017 ! Du pain béni pour quasiment toutes les institutions bancaires qui mettent l'accent sur le private banking, la gestion de fortune autrement nommée.
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Il y a encore de l'argent en Belgique. Le patrimoine financier de nos compatriotes dépasse les 1.344 milliards d'euros, selon la Banque nationale de Belgique. Un montant qui ne prend pas en compte leur patrimoine immobilier. Et si l'État est endetté, les Belges sont paradoxalement... collectivement riches. Cette richesse ne concerne pas tous les citoyens, loin de là. Un quart de la population reste dans une situation financière difficile. Ce qui ne doit pas occulter que bien d'autres ménages bénéficient de dispositions bien plus favorables. Rien que les comptes d'épargne classiques des banques belges abritaient encore quelque 260 milliards d'euros en décembre 2017 ! Du pain béni pour quasiment toutes les institutions bancaires qui mettent l'accent sur le private banking, la gestion de fortune autrement nommée.Pas mal de clients et même de professionnels sont finalement concernés par cette branche bancaire moins connue. Chez KBC, par exemple, pas moins de 300 banquiers privés se tiennent à disposition de la clientèle rien qu'en Flandre. Plus de 250 private bankers sont répartis sur l'ensemble de la Belgique pour Belfius. BNP Paribas Fortis compte 32 centres de private banking en Belgique et deux plus gros centres spécialisés en gestion de patrimoine (Bruxelles et Anvers). Très bien, ils sont nombreux, ils quadrillent le territoire, mais qu'apportent réellement ces acteurs du Personal banking ? Réponse collégiale des banquiers : " Nous apportons des solutions et des services bancaires et financiers personnalisés. " Les gestionnaires sont ainsi spécialisés dans la gestion, la structuration et la transmission de patrimoines. Le tout repose sur les épaules des private bankers, des femmes ou des hommes-orchestre, qui doivent s'entourer d'experts des marchés financiers. Leur objectif ? Faire fructifier leurs avoirs selon leur profil d'investisseur. Mais aussi accompagner leur client, chaque jour ou presque, dans la gestion globale de leur patrimoine. Ils construisent des portefeuilles sur des durées de minimum cinq ans. Pour la Deutsche Bank Belgique, " L'approche sur le long terme est très importante : souvent, nous accompagnons non seulement le client, mais aussi sa famille et ses enfants ".Alors, bien entendu, tout le monde ne peut pas prétendre à ce service personnalisé. Chez Nagelmakers, une des banques spécialisées dans le private banking, les actifs doivent être de minimum 500.000 ?, estimant qu'un " patrimoine plus important est plus complexe et requiert une attention accrue. " Le seuil est aussi fixé à 500.000 ? Belfius. Chez Degroof Petercam, le seuil d'accès est établi à 250.000 ?. Chez KBC-CBC, c'est aussi 250.000 ?. BNP Paribas Fortis Private Banking propose des services spécialisés aux familles et aux particuliers dont le patrimoine est supérieur ou égal à 250.000 ?...Vous voulez investir ? Très bien, vous allez devoir vous soumettre à un questionnaire. C'est une O-BLI-GA-TION. " Lors d'une entrée en relation, votre banquier privé parcourt avec vous un questionnaire et un test établissant votre profil ainsi que votre univers d'investissement ", selon le banquier privé Puilaetco Dewaay. Ni le banquier ni le client ne peuvent échapper à ce questionnaire. Certes, il peut être désagréable de se voir poser des questions sur vos revenus, sur votre régime matrimonial, sur vos connaissances et expériences des marchés financiers, sur vos projets d'avenir, votre stratégie d'investissement en actions ou fonds de placement... Et pourtant, impossible d'échapper à son profil d'investisseur. Les institutions financières " doivent vérifier si vous possédez suffisamment de connaissances et d'expériences concernant les produits d'investissement ", souligne la fédération du secteur financier (Febelfin). Elles ne peuvent ensuite vous proposer que des produits qui tiennent compte de ces connaissances et expériences. "" Il n'y a rien à faire ! Il ne faut pas préparer son profil d'investisseur, précise Béatrice, banquière. Il suffit de juste de répondre honnêtement aux questions. Le client ne doit pas oublier que ce questionnaire est là pour le protéger et l'informer. Il repose sur la directive européenne, MiFID 2 (markets in financial instruments directive) qui prône la transparence. Il n'y a plus de conflit d'intérêt plus de mauvaise interprétation. C'est une des conséquences heureuses des crises financières passées. Le client sera informé des frais de gestion, des risques encourus, du rendement escompté... C'est aussi une opportunité pour nous de lui fournir un service sur mesure. Et surtout de définir avec lui son profil de risque selon le meilleur rapport rendement-risque. "