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Réforme des pensions: ce qui va changer pour les travailleurs

Le gouvernement fédéral est parvenu à trouver un accord dans le dossier de la réforme des pensions, a annoncé le Premier ministre Alexander De Croo. Voici les différents points abordés durant les discussions.

L’un des points les plus compliqués des longues négociations qui ont débouché sur cet accord portait sur l’accès à la pension minimum, que le gouvernement fédéral a déjà revalorisée. Pour la première fois en Belgique, celui-ci est soumis à une condition de travail puisqu’il faudra dorénavant 20 ans de carrière effective, à minimum 4/5e temps, pour y accéder.

Un temps d’adaptation

Des dispositions transitoires, âprement discutées, seront mises en place pour permettre un temps d’adaptation selon un tableau de dégressivité. Aucun travailleur qui a 60 ans ou plus aujourd’hui ne devra remplir de condition de travail effectif. Le régime des 20 ans s’appliquera pour les gens qui auront 55 ans en 2024.

Congé de maternité, allaitement, soins palliatifs... seront considérés comme du travail

La condition de travail effectif sera allégée pour les travailleurs qui ont connu des périodes d’invalidité. La mesure concerne de nombreuses femmes, a insisté la ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS). Les journées de congé de maternité, pour allaitement ou encore pour soins palliatifs seront considérées comme du travail effectif.

Bonus de pension

Un nouveau bonus de pension est introduit pour inciter les travailleurs à ne pas prendre de retraite anticipée. Le montant précis de ce supplément sera déterminé sur la base d’une analyse budgétaire qui sera effectuée dans les prochaines semaines par le Bureau du Plan. Il est question d’un bonus de 300 à 500 euros nets par année supplémentaire pour les personnes qui continuent à travailler trois ans au maximum après la date de retraite anticipée. Cela correspond à un montant compris entre 2 et 3 euros par jour presté, avec un maximum de 3 ans. Cela pourrait représenter de 30 à 40 euros nets par mois par année supplémentaire, soit de 90 à 120 euros par mois si le travailleur choisit le maximum de 3 ans. « Une sorte de 13e mois », selon la ministre des Pensions, Karine Lalieux.

Temps partiel revalorisé

L’un des objectifs poursuivis par la Vivaldi était la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes en termes de pensions. Celles-ci sont prises en compte, en veillant à ce que les personnes qui ont travaillé dans le passé à temps partiel -souvent des femmes- pour pouvoir s’occuper de leur(s) enfant(s) voient leurs pensions revalorisées.

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