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Quel est le sapin le plus vert?

L’arbre de Noël le plus durable n’est pas nécessairement celui auquel vous pensez...

La Belgique, essentiellement l’Ardenne, est le deuxième producteur de sapins de Noël en Europe juste après le Danemark. Selon l’Union ardennaise des pépiniéristes (UAP), près de cinq millions d’arbres sont produits chaque année dans nos contrées dont 85% sont destinés à l’exportation, essentiellement des Nordmann. La culture du sapin de Noël se fait souvent sur 7 à 10 ans. L’investissement est donc long avant d’avoir un produit commercialisable. Ce qui explique le recours aux pesticides, aux herbicides et aux fertilisants.

Pas si durable que ça, un arbre de Noël?

Si on se réfère à plusieurs études agronomiques, il est clair que la sylviculture a un impact sur l’environnement. Mais il faut relativiser dans le sens où la production des sapins de Noël, en Belgique du moins, est moins impactante que les cultures alimentaires classiques. Cette production, par ailleurs non autorisée en zone forestière, permet d’exploiter des sols plus acides et au moindre rendement. La sylviculture peut néanmoins poser des problèmes quand elle exploite des terres agricoles à des fins non nourricières ou des prairies destinées aux troupeaux.

Un sapin de Noël plus responsable?

Oui, à condition d’opter pour une production locale et non un sapin qui a parcouru la moitié de l’Europe. Ensuite, une organisation comme l’UAP a lancé l’appellation « Véritable et écoresponsable ». Une charte qui limite les épandages d’engrais, les pulvérisations et qui demande d’utiliser des chevaux de trait ou des moutons pour nettoyer les terrains. Et surtout de ne plus prélever des mottes de terre. Un sapin avec sa motte de terre contribue en effet à l’érosion du sol sur le terrain où il a été prélevé.

Près de cinq millions de sapins sont produits chaque année dans nos contrées

Que penser d’un sapin artificiel?

C’est tout sauf un cadeau de Noël pour l’environnement. Une étude canadienne a estimé que l’impact environnemental d’un sapin fabriqué en Chine est de vingt ans. Il faudrait donc garder son sapin artificiel durant deux décennies pour amortir son impact environnemental par rapport à l’achat d’un sapin naturel chaque année. Il faut aussi prendre en compte le coût environnemental de son transport et le fait qu’il est assemblé avec des matières comme le PVC, le plastique et l’aluminium. Cet assemblage disparate ira à l’incinérateur en fin de vie. Bref, évitez le sapin artificiel sauf si vous en avez déjà un et que vous comptez le garder très longtemps!

Une astuce pour un Noël vert?

La mode est assurément au « do it yourself ». On crée alors son sapin avec des éléments de récupération comme des planches de différentes longueurs, ou des cintres, ou des branches du jardin. C’est le top en matière d’impact écologique, mais aussi une excellente activité à réaliser avec des enfants.

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