89% offrent des cadeaux

Près de 9 personnes sur 10 gâtent leurs proches aux fêtes de fin d'année. " Ce n'est pas étonnant, tout le marketing est mis en place pour faire consommer. On nous bombarde partout, dans les magasins et à la télé, d'images qui nous poussent à acheter des cadeaux ", analyse Alexandra Balikdjian, docteur en psychologie de la consommation à l'ULB.
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Près de 9 personnes sur 10 gâtent leurs proches aux fêtes de fin d'année. " Ce n'est pas étonnant, tout le marketing est mis en place pour faire consommer. On nous bombarde partout, dans les magasins et à la télé, d'images qui nous poussent à acheter des cadeaux ", analyse Alexandra Balikdjian, docteur en psychologie de la consommation à l'ULB." La culture du cadeau est fondamentale dans notre société et cela ne changera pas, ajoute Dimitri Mortelmans, sociologue à l'université d'Anvers. Le cadeau a longtemps été un symbole pour confirmer une relation existante. "Les 50+ sont soumis à plus de pression encore que les autres. " Dans cette étape de vie, les enfants sont partis de la maison mais ils comptent encore sur leurs parents pour les aider, remarque Alexandra Balikdjian. C'est aussi souvent l'âge où on devient grands-parents. Et les petits-enfants, c'est une aubaine pour le monde de la consommation : ils ont des envies très précises. Ce sont de vrais prescripteurs d'achats. " Et c'est difficile d'y résister. Être grand-père ou grand-mère implique un rôle que la société nous dicte : celui de gâter ses petits-enfants.Et cela, même si on se trouve dans une situation précaire. Une lectrice de 74 ans témoigne : si elle doit vivre dorénavant avec 800 euros par mois, " il n'est pas question, pour rien au monde, de ne plus offrir de cadeaux de Noël à mes petits-enfants ". Si les enfants sont capables de comprendre les problèmes financiers de leurs parents, comment leur expliquer que le Père Noël n'est pas passé chez ses grands-parents cette année ?Plus de 60% de nos répondants consacrent plus de 200 € à leur budget cadeaux. Et plus d'une personne sur quatre dépasse un montant global de 400 € de cadeaux. 4 personnes sur 10 déclarent épargner pour réunir cette somme, et ce, de différentes manières :83 % mettent de côté tout au long de l'année.10,4 % y consacrent leur prime de fin d'année.Seules 3 personnes ont répondu devoir emprunter pour pouvoir offrir ces cadeaux.Près de la moitié de nos sondés organisent tous les ans un repas de fin d'année, 28 % l'organisent à tour de rôle dans leur famille ou entre amis. Parmi les hôtes, 85 % règlent eux-mêmes la totalité de l'addition. " C'est dû au rôle matriarcal que veut retrouver la grand-mère, précise Alexandra Balikdjian. Pour elle, c'est une manière de rassembler sa famille autour de soi. " Petite particularité, culturelle ou économique, qui ressort de notre sondage : 18 % des francophones affirment que les invités contribuent à la fête en apportant ou préparant une partie du menu ou des boissons. Alors que du côté des néerlandophones, cette organisation participative n'est pratiquée que dans 2,5 % des cas. En moyenne, le budget du repas tourne autour de 30-50 € par personne.Mais il faut encore ajouter au budget global tous les "à-côtés" : la décoration, une tenue festive, sans oublier tous les achats impulsifs, comme ces macarons au foie gras qui nous font saliver et craquer pendant nos courses de dernière minute.Une fois (pré)pensionné, les revenus diminuent. Le budget cadeaux aussi ? La réponse est très partagée. Près de la moitié n'a rien changé à son budget de fêtes de fin d'année (48,3%). Les autres ont pour la plupart légèrement diminué leur budget et plus d'une personne sur dix l'a même fortement réduit.Parmi 5.770 répondants, seuls 17 ont répondu qu'ils confectionnaient eux-mêmes leurs cadeaux. " Ce n'est pas nécessairement pour faire des économies, souligne Alexandra Balikdjian. Ce serait même plutôt une manière de partager son nouveau centre d'intérêt, de montrer ses nouvelles compétences acquises en cours de photo, de poterie ou encore, de cuisine. " Les pensionnés ont aussi souvent plus de temps à consacrer au "do it yourself", qui est de plus en plus tendance.