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Quand le prix du pellet flambe...

Il était réputé plus durable et surtout moins cher que le gaz et le mazout, mais est-ce toujours le cas aujourd’hui? Et quid du chèque de 250€ du gouvernement?

Estimé à 5€ en janvier dernier, le prix du sac de pellets de 15 kg a plus que doublé en moins d’un an. Le surcoût pour un ménage se chauffant aux pellets est de 1.400€, selon une estimation de la Fédération du bois énergie qui date de quelques semaines.

UN CHÈQUE, MAIS SOUS CONDITIONS... Bonne nouvelle cependant: l’annonce par le Fédéral d’un chèque pellets de 250€ sur le modèle du chèque mazout. Mais pour recevoir cet argent, il faudra cependant prouver que les pellets servent principalement à chauffer votre résidence principale et donc ne pas avoir déjà demandé un chèque-mazout et ne pas bénéficier de réductions liées au gaz. Il faudra fournir la ou les factures de commande des pellets, en vrac ou sur palette, à l’adresse de votre domicile.

TOUJOURS RENTABLE DE SE CHAUFFER AUX PELLETS? Beaucoup de Belges sont passés au granulé ces derniers mois pour faire baisser leur budget énergie, mais ils se retrouvent malgré tout avec des factures salées. Ils ont pourtant pris la bonne décision, et de loin, vu l’augmentation du gaz. Par contre, le coût du chauffage aux pellets se rapproche de celui du mazout. Il y a quelques mois seulement, le consommateur pouvait réaliser une économie approchant les 30% par rapport au mazout. Outre l’augmentation du prix du granulé, il ne faut pas oublier qu’un poêle à pellets consomme aussi de l’électricité: environ 300 watts durant 5 à 8 minutes pour l’allumage et ensuite 40 watts par heure pour la soufflerie.

Le coût du chauffage aux pellets se rapproche de celui du mazout.

COMMENT EXPLIQUER CETTE ENVOLÉE DES PRIX? Plusieurs facteurs l’expliquent. Il y a bien entendu les conséquences de la guerre en Ukraine, l’inflation et l’augmentation des prix des énergies fossiles. Mais ce ne sont pas les seules raisons. De nombreux consommateurs européens ont cherché des alternatives pour diminuer leurs factures de chauffage. Les ventes de poêles à granulés ont augmenté de 40% sur deux ans Les consommateurs ont aussi fait des stocks importants craignant les hausses de prix. Par ailleurs, pour diverses raisons, l’offre en sciure de bois, nécessaire à la fabrication des pellets, a chuté. La suite est connue: ce qui est rare est cher.

CE PELLET HYPER CHER, CELA VA-T-IL DURER? Une accalmie est en vue. D’ici 2023, diverses fédérations d’entreprises européennes actives dans le secteur annoncent des hausses significatives des capacités de production en Europe, de quoi détendre le marché et permettre aux consommateurs de s’approvisionner avec moins de difficultés. Sans avoir de boule de cristal, et sauf éléments imprévus, les professionnels estiment que le prix du pellet va se stabiliser en 2023 et, ensuite, espérons-le, diminuer grâce à une offre nettement plus abondante.

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