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Près de 40% des Belges envisagent un changement de carrière cette année

Près de quatre travailleurs belges (37%) sur dix envisagent un changement de carrière dans les douze prochains mois, d’après une enquête du prestataire de services RH Acerta et du site d’emploi StepStone. 20% des sondés disent vouloir un emploi complètement différent dans un autre secteur.

Pendant le premier confinement, la mobilité professionnelle dans notre pays a plongé à son niveau le plus bas depuis dix ans. En raison de l’incertitude économique, les travailleurs ne recherchaient pas (plus) un nouvel emploi et s’accrochaient au leur. Mais désormais, le marché de l’emploi est à nouveau en mouvement.

D’après une enquête, menée auprès de quelque 3.000 travailleurs, 37 % des travailleurs belges envisagent un changement de carrière dans les douze prochains mois : la plupart d’entre eux (20 %) souhaitent un emploi complètement différent dans un secteur totalement opposé, tandis que d’autres visent un emploi similaire dans un autre secteur (13 %) ou un passage à un autre statut (4 %).

Télétravail avant tout

Le télétravail est devenu un élément clé dans les candidatures : 58% des travailleurs en tiennent compte dans le choix d’un nouvel employeur.

« On constate que les collaborateurs qui n’ont pas eu la possibilité de travailler à domicile au cours de l’année écoulée ont davantage postulé (68%) par rapport à ceux qui ont pu le faire (30%). Les travailleurs qui ont souvent dû se rendre au bureau pendant la crise du coronavirus envisagent aussi plus fréquemment de changer de secteur (63% contre 44%) », souligne le directeur d’Acerta Consult, Benoît Caufriez.

Les entreprises connaissent donc les cartes qu’elles doivent jouer, même après le covid. Le travail hybride, à savoir une combinaison de travail à domicile et de travail au bureau, représente l’avenir.

Des efforts supp pour le même salaire

D’après l’enquête, 62% des travailleurs interrogés se déclarent prêts à consentir des efforts supplémentaires pour leur employeur moyennant le même salaire. Près de 40% estiment par ailleurs ne pas avoir assez de possibilités d’apprentissage dans leur fonction. Pour les employeurs, il s’agit d’un signal important: 60% des collaborateurs qui jugent l’apprentissage insuffisant dans leur emploi ont postulé en dehors de l’entreprise, contre 30% des collaborateurs qui estiment apprendre suffisamment, relève l’enquête.

« Les entreprises doivent faire preuve de vigilance pour conserver leurs meilleurs talents. Une communication transparente, par exemple sur le travail à domicile et les possibilités de relever de nouveaux défis, constitue un bon début. La plupart des collaborateurs veulent savoir à quoi s’en tenir après une année de coronavirus », conclut Benoît Caufriez.

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