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Pourquoi il faut s’isoler du bruit

Le bruit est indicateur de danger pour le cerveau. Trop de bruit ruine la santé. Et si l’isolation acoustique est désormais prise en compte lors de la conception de nouveaux bâtiments, les anciens appartements, maisons mitoyennes et même bureaux ne sont pas toujours bien isolés. Alors, quelles solutions appliquer ?

Le bruit, c’est la vie. À tel point que l’absence totale de bruit est une source d’angoisse pour l’homme. « Mais on peut aussi mourir du bruit« , avance le cardiologue Thomas Münzel. « L’augmentation de la pression artérielle sous l’effet des nuisances sonores nocturnes, avec pour conséquences directes des risques accrus d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux. » Alors, existe-t-il des solutions d’isolation acoustique ? Oui, mais elles ne vont généralement qu’atténuer les bruits sans les faire disparaître complètement. Mais cette démarche est néanmoins utile pour la santé, en particulier dans une chambre à coucher.

Solutions techniques

Les solutions à placer chez soi vont augmenter l’absorption sonore des parois. Sur le site spécialisé « Bruit.fr« , des solutions techniques sont proposées. Pour les murs, il en existe deux grandes : soit le placement d’un matelas de matériau acoustique (ex. laine minérale) collé sur une plaque de plâtre, soit le montage d’une structure métallique indépendante de la paroi avec laine minérale et plaques de plâtre. Pour le plafond, si vous ne pouvez pas intervenir sur le plancher de votre voisin (la solution idéale), l’isolation consistera en un plafond suspendu. Il sera formé d’une ossature métallique fixée au plafond, sur laquelle seront vissées des plaques de plâtre. Certains travaillent aussi à la mise en place d’une contre-cloison acoustique pour l’isolation phonique d’un mur mitoyen ou encore en fixant des plaques acoustiques auto-adhésives aux murs.

Bien entendu, c’est le cas de le dire, la maîtrise du bruit se gère aussi par le choix de matériaux adaptés. Et il ne faut pas toujours investir dans du matériel spécifique. Un exemple de bon sens ? Le choix du revêtement de sol a également toute son importance. Il va de soi que le placement d’une moquette isole et minimise la propagation des bruits au contraire du carrelage.

La lutte contre le bruit ne se mène pas que dans l’habitation. Vous êtes à la tête d’une petite entreprise ? Il existe aussi des solutions pour le bureau. Des fabricants ont mis sur le marché des dalles ou des plaques en mousse absorbante de 40/50 mm d’épaisseur qui s’appliquent par collage au mur ou au plafond. Enfin, le bruit ambiant peut ainsi être combattu grâce à certaines cloisons, mobiles ou pas, spécialement étudiées pour leurs qualités d’absorption des sons. Il s’agit de cloisonnettes acoustiques d’environ 1,2 mètre de hauteur qui servent de séparation et absorbent l’énergie sonore.

Surtout la chambre

Mais s’il ne faut isoler qu’une seule pièce du bruit dans la maison, ce sera la chambre à coucher. Pourquoi ? On ne peut avoir une bonne nuit de sommeil si on subit un bruit de fond continu de plus de 30 décibels ou des bruits isolés de plus de 45 décibels. Cela peut être provoqué par la circulation, un chien qui aboie ou le vol des avions. Une étude médicale suédoise a sondé 25.000 adultes et a permis de faire le lien entre la pollution sonore dans les rues et l’hypertension. Les plus touchées sont les personnes âgées de 40 à 59 ans. Les chercheurs ont démontré que lorsque le volume sonore du trafic routier dépasse les 60 décibels, le nombre de personnes sujettes explose.

L’exposition au bruit est particulièrement inquiétante la nuit. Car depuis les temps immémoriaux où l’homme vivait dans des cavernes, le bruit est indicateur du danger pour le cerveau. Il le met en état d’alerte. Il prépare le corps à la fuite. Résultat ? Les oreilles ne s’endorment en réalité jamais. Elles entendent tout. Et le cerveau reste actif même lorsque le corps s’est endormi. La pollution sonore nocturne est à ce sujet particulièrement néfaste vu que les nerfs réagissent au bruit et que le cerveau alerté sécrète des hormones du stress comme l’adrénaline. Cette vigilance accrue met à plus rude épreuve la pression artérielle et augmente la fréquence cardiaque. L’organisme est perturbé. Ce qui entraîne des problèmes d’irritabilité, d’insomnie et même de dépression. Bref, si vous souffrez du bruit, n’hésitez pas à vous adresser à un professionnel qui pourra rectifier la situation.

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