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Pourquoi démissionne-t-on (ou pas) ?

Deux enquêtes publiées coup sur coup évoquent l’emploi des Belges et leur... envie d’aller voir ailleurs. S’il apparaît qu’un travailleur sur quatre aimerait changer d’emploi, seulement 15% des employés seraient prêts à accepter un salaire moindre en échange du job de leurs rêves.

La première enquête est publiée par Partena Professional en collaboration avec Ipsos (échantillon représentatif pondéré de 1.100 Belges interrogés en janvier). Il apparaît que 26% des travailleurs songent à changer d’emploi. Ce sont surtout les jeunes, les ouvriers et les Bruxellois qui veulent  » pousser la porte d’une autre crémerie « .

De fait, on rêve surtout d’un autre job quand on a moins de 35 ans. Et parmi les travailleurs interrogés, les ouvriers (34%) souhaitent davantage changer d’emploi que les employés (23%). Les résultats de l’étude montrent également que 51% des travailleurs bruxellois pensent à aller voir ailleurs, contre 28% en Wallonie et 21% en Flandre.

Changer d’emploi, mais pour faire quoi ?

Surtout pour rejoindre une fonction similaire chez un autre employeur, selon Partena. Seule une minorité souhaite changer totalement de secteur ou se lancer en tant qu’indépendant.

Ok, mais sans perte de salaire alors ...

En parallèle, une enquête en ligne réalisée par iVOX pour le spécialiste du recrutement Robert Half auprès de 1.000 employés belges (représentatifs en termes de langue, du sexe, de l’âge et de niveau d’étude) apporte un autre regard sur cette envie de prendre le large. Car seuls 15% des employés belges seraient prêts à accepter un salaire moindre en échange du job de leurs rêves.

Et en gardant ses congés !

De plus, les employés belges n’auraient pas l’intention de renoncer à leurs jours de vacances et au bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En revanche, ils seraient prêts à faire des concessions sur les avantages extralégaux tels que la voiture de société ou l’ordinateur portable.

 » Il n’est pas surprenant de voir que les employés satisfaits citent le salaire comme l’un des éléments les plus importants de leur satisfaction, en plus de la convivialité et du contenu du travail. Le job parfait ne se résume manifestement pas à une seule chose. Il faut que l’ensemble des éléments réunis soit correct « , déclare Joël Poilvache, directeur chez Robert Half.

Le triptyque gagnant pour rester

Donc, trois éléments reviennent souvent en matière de satisfaction professionnelle et le fait de rester chez son employeur :

  • la bonne entente avec collègues
  • un contenu de travail agréable
  • une bonne rémunération

Des vagues de départs à prévoir ?

Pas spécialement. Car près de 70% des employés se déclarent satisfaits de leur emploi actuel. Et cela va grandissant avec l’âge. Ce sont surtout les moins de 35 ans qui seraient prêts à faire des concessions et, par exemple, accepter un moins bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée en échange de l’emploi de leurs rêves. Selon eux, il serait aussi dommage de laisser filer le job tant convoité simplement à cause d’un salaire de départ plus bas.

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