Les Belges ne veulent plus travailler à 100% au bureau

Il est clair que nous ne voulons plus faire la navette entre notre domicile et notre lieu de travail tous les jours. Près de 7 personnes interrogées sur 10 espèrent que leur employeur maintiendra un régime de travail hybride avec des journées flexibles à la maison et au bureau, selon une enquête de la société de services RH Acerta et du cabinet d’études Indiville.

Avec le code jaune, nous semblons tourner véritablement la page de la pandémie. Cette nouvelle a notamment pour corollaire que le télétravail n’est plus recommandé comme mesure de lutte anti-covid. Si nous pouvons désormais retourner au bureau, la majorité des travailleurs ne souhaitent pas qu’il en soit ainsi tous les jours. La grande enquête annuelle menée auprès des travailleurs par Acerta et par le bureau d’études Indiville montre que la moitié d’entre eux préféreraient ne pas travailler plus de deux jours au bureau, tandis que 13% sont même favorables à une seule journée au bureau et que 6% vont jusqu’à souhaiter travailler exclusivement à domicile. Seuls 7% des travailleurs favorisent un retour à plein temps au bureau.

Notons en outre que 46% des travailleurs belges en code rouge n’ont pas eu la possibilité de télétravailler. Dans ce lot, la plupart des travailleurs (88%) estimaient que leur fonction ne leur permettait tout bonnement pas de télétravailler. 11% ont déclaré que leur employeur était en cause s’ils ne pouvaient pas télétravailler: celui-ci refusait cette option.

Le télétravail a été une expérience principalement positive

Grâce au covid, les travailleurs expriment leurs préférences en connaissance de cause, puisqu’ils ont pu s’adonner au télétravail et le plébiscitent. Ils sont 70% à se montrer satisfaits de l’organisation du télétravail, dont 20% de très satisfaits.

La plupart des affirmations concernant le télétravail obtiennent des scores positifs : l’employeur et le supérieur ont confiance dans le télétravail et les collaborateurs bénéficient d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ils évaluent positivement l’incidence de ce système sur l’environnement et leur productivité est considérée comme plus élevée.

Par ailleurs, un sur deux a l’impression que le télétravail permet de mieux concilier vie professionnelle et vie privée, ce qu’il faut certainement garder à l’esprit. Les travailleurs pensent, pour 73% d’entre eux, que les employeurs continueront à encourager le télétravail.

Préférence pour le travail hybride sans jours fixes de télétravail

Si le télétravail s’impose effectivement comme forme de travail, comment les travailleurs souhaitent-ils qu’il soit organisé? Deux tiers opteraient pour un système flexible, sans règle fixe sur les jours télétravaillés.

« Pour tirer le meilleur parti du travail hybride (la forme de travail qui combine le télétravail et le travail au bureau), il faut sélectionner le lieu d’exercice des fonctions suivant la tâche à accomplir« , explique Olivier Marcq, expert juridique d’Acerta Consult. « Le travail synchrone, c’est-à-dire le travail réalisé avec les collègues, par exemple un brainstorming, est plus efficace au bureau. Le travail asynchrone, c’est-à-dire le travail que les gens feront de toute façon individuellement, peut parfaitement être effectué à la maison. »

Cela dit, ce n’est pas parce que les travailleurs apprécient globalement le télétravail que tout se passe automatiquement sans accroc. Les avis sur le télétravail, par exemple, montrent que 4 travailleurs sur 10 ont l’impression d’apprendre moins à la maison. En outre, 8 sur 10 ont beaucoup moins de contacts avec leurs collègues et près de 6 sur 10 moins de contacts avec leur supérieur. Six personnes sur 10 disent également travailler plus d’heures à la maison qu’au bureau. Les employeurs et supérieurs devraient y prêter attention et réviser leurs politiques en fonction de la nouvelle réalité du travail hybride.

Mener une bonne politique en matière de télétravail

L’enquête sur le télétravail en période de coronavirus a montré que 51% des employeurs n’avaient prévu aucune règle s’agissant du recours à cette option et aucun pourcentage hebdomadaire ou mensuel de télétravail. Le télétravail redevenant structurel après avoir été une mesure de lutte anti-covid, certaines obligations doivent également être respectées.

« Il faut ajouter un avenant au contrat de travail pour intégrer le télétravail de manière structurelle. Et, bien sûr, on ne saurait que recommander une politique bien pensée sur le travail hybride, qui soit de préférence convenue de manière concertée« , ajoute Olivier Marcq. « En tant qu’employeur, vous devez évidemment vous acquitter d’obligations telles que l’indemnité de connexion et de communication lorsque vous optez de manière structurelle pour le travail à domicile. Mieux vaut donc bien y réfléchir.« 

Source: Acerta

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