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Le statut d’aumônier et conseiller moral en prison revalorisé

Le Conseil des ministres a approuvé la revalorisation du statut des aumôniers et conseillers moraux travaillant au sein des prisons, dans le but d’attirer davantage de diplômés dans ces fonctions essentielles notamment pour la déradicalisation.

Actuellement, les aumôniers et les conseillers de prison connaissent une carrière plane avec un seul saut salarial après 8 ans de service et pratiquement aucun droit social. Leur salaire a été fixé au niveau C, ce qui équivaut à celui du personnel de secrétariat.

C’est ce que rappellent dans un communiqué le ministre de la Justice Koen Geens, la ministre des Affaires sociales Maggie De Block et le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine.

Grâce à leur statut social, les aumôniers et conseillers moraux recevront un salaire qui donne accès au niveau B. Avec l’augmentation sur la base de leur ancienneté, ils bénéficieront des barèmes de base du niveau A (jusqu’à A2). « Par ce biais, il devient possible d’attirer et de garder les profils diplômés », selon M. Geens (CD&V).

Les changements

Ainsi, un aumônier qui débute sa carrière dans la première échelle de traitement gagnera entre 1.392,23 et 1.518,80 euros par mois. Avec huit années d’ancienneté, le salaire se chiffrera entre 1.873,13 à 2.043,42 euros par mois. Un aumônier en chef gagnera entre 2.444,54 euros et 2.666,78 euros net par mois.

Les personnes concernées pourront aussi accumuler des droits sociaux et avoir droit aux congés de maternité ou de maladie.

Le projet s’inscrit dans le cadre des recommandations de la commission d’enquête parlementaire sur l’amélioration de l’accompagnement religieux et non-confessionnel. La commission a soulevé qu’il était possible de lutter contre la radicalisation en proposant un accompagnement religieux, spirituel ou non-confessionnel adéquat aux détenus qui en ressentent le besoin.

A ce titre, le conseiller en chef pour l’islam au nord du pays, Saïd Aberkan, assure lundi dans Het Laatste Nieuws que les prisons belges sont parfaitement capables de recevoir et gérer les derniers djihadistes belges actuellement détenus en Syrie, afin de les déradicaliser.

L’approche mise en oeuvre depuis quelques années « fonctionne », selon M. Aberkan, qui évoque notamment les cellules de déradicalisation.

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