Le coût attendu du vieillissement est plus élevé que ce qui avait été estimé l’année dernière

Le rapport 2019 sur les perspectives en 2070, par rapport à 2018, de l’évolution du coût budgétaire du vieillissement de la population fait état d’une légère augmentation (+0,5%) par rapport au rapport 2018.

Le coût budgétaire du vieillissement est à présent estimé à 2,4% du PIB. Il se manifeste essentiellement en soins de santé (+2,1%) et en pensions (+1,8%), les allocations sociales étant amenées à décroître (-1,5%).

L’évolution par rapport à 2018 est relativement stable et s’explique essentiellement par des raisons techniques: un nouveau modèle permet d’obtenir des résultats plus précis en soins de santé à l’horizon 2024, ce qui pèse pour 0,2%. Le ralentissement de la croissance joue également à concurrence de 0,2% à l’horizon 2024. A plus long terme, on observe une augmentation du ratio de dépendance des pensionnés. Depuis la crise de 2008, le taux de fécondité a ralenti, rendant à terme les pensionnés plus fortement dépendants des actifs. Selon les dernières perpectives, ce taux de fécondité sera résorbé en 2030 plutôt qu’en 2020.

On s’attend à ce que l’augmentation du ratio de dépendance, qui pèse sur le coût du vieillissement, se manifeste jusqu’en 2040. Entre 2040 et 2070, on assisterait à une quasi-stabilisation.

Le risque de pauvreté en baisse

Le risque de pauvreté des pensionnés a régulièrement diminué jusqu’en 2014 pour se stabiliser ensuite. Les perspectives sont à la baisse à l’horizon 2070. Elles s’expliquent par l’allongement des carrières et l’arrivée de plus en plus massive des femmes sur le marché du travail. Les perspectives de revenus sont notamment accrues après une carrière complète.

Depuis dix ans, la pension minimum des travailleurs salariés au taux isolé se situe au-dessus du seuil de pauvreté. Depuis 2017, la pension minimum des travailleurs indépendants a rejoint le même taux que la pension des travailleurs salariés. La GRAPA au taux isolé reste, elle, en dessous du seuil de pauvreté.

Le ministre sortant Daniel Bacquelaine s’est réjoui des conclusions du rapport 2019 sur le coût de vieillissement, dans lesquelles il a dit voir « les effets positifs de la réforme des pensions menée ces cinq dernières années, autant sur la soutenabilité budgétaire du régime que sur la réduction du risque de pauvreté et des inégalités ».

Les montants au taux ménage sont cependant toujours largement inférieurs au seuil de pauvreté, que ce soit pour les pensions minimums des salariés, des indépendants ou la GRAPA.

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